CHAPITRE 20

474 Words
Son visage était dur, mais son regard semblait perdu. L'instant d'après un grand sourire suivit d'un grand rire sortit de cet homme. Incroyable pensa Mei. Incroyable. La beauté de cet homme, son visage, son rire, son sourire, incroyable. Mais elle se reprit, pencha la tête dans sa direction et le regarda l'air de : tu veux quoi toi ? Réalisant son erreur, elle se reprit : - le cou ! pas le cul, le cou ! j'ai été mordue par une p****n de loup la nuit dernière, ou ... attend on est quels jours ? - Merci pour ce moment dit l'homme d'une voix éraillée, toujours en train de sourire, tu n'as pas oublié quelque chose, dit-il en pointant du doigt les jambes de Mei. Mei savait que son bermuda était tombé, mais le tee-shirt était assez long et couvrait tout ce qui devait l'être, elle s'avança vers lui : - On est quel jour ? répéta Mei la voix de plus en plus inquiète Le visage de l'homme se durcit de nouveau, et elle put y lire un retour à la réalité, quoiqu'il se passa dans cette pièce, il était déjà reparti dans ses pensées. Il baissa la tête vers ses pieds, inspira et leva de nouveau la tête vers Mei l'air sérieux et dit : - Si Yuni veut, c'est un grand jour pour nous. Il resta silencieux, un long, très long moment et finit par dire plus doucement, presque comme un murmure, à tel point que Mei cru rêver l'espace d'un instant : - Autrement, c'est la fin de ..... notre.... race. Il lui tourna le dos et sortit de la chambre, comme ça, sans rien dire d'autre. Incroyable dit Mei. Elle ne comprenait rien à rien. Où était-elle ? Qui était-il ? Qui était Yuni ? Quelle race ? La réalité me frappa en plein cœur. Je ne savais pas où j'étais. Je ne savais pas quel jour on était. Tout ce que je savais, c'est que je devais fuir cet endroit, fuir le plus vite possible. Mon regard se déposa sur la porte de ma chambre, elle était toujours ouverte, c'était le moment ou jamais, je devais partir par-là, je ne voulais pas risquer de me blesser en passant par la fenêtre, j'étais trop haut du sol pour atterrir en sécurité. Je passai l'encadrement de la porte, jeta un coup d'œil à gauche, puis à droite : personne. Je pris une direction au hasard, celle de gauche, je tendis l'oreille : aucun bruit, j’avançai doucement, prudemment, pas à pas essayant d'être la plus discrète possible, collée au long couloir, j'essayais de me fondre avec celui-ci. Au bout de ce qui me semblait être une éternité, j'atteignis un escalier immense, qui semblait ne pas finir. J'entrepris de le dévaler lorsqu'une main m'attrapa par la taille, je poussai un cri strident.

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