CHAPITRE 17

931 Words
La porte s'ouvrit dans un gras fracas, son auteur avait le front plissé, signe de colère, jusqu'à présent rien d'anormal. - Je suis désolé, dit le docteur, j'avais oublié, c'est nouveau pour moi. Un long silence s'installa entre les deux individus, un silence de mort. - Comment elle va aujourd'hui ? - Eh bien, son état s'améliore, mais il lui faut du repos, beaucoup de repos monsieur. C'est une chance que je sois arrivé aussi vite, autrement, elle ne serait pas debout, enfin.. allongé, enfin... vous m'avez compris. - Tu peux disposer Oliver, ne t'éloigne pas trop, et arrête de penser, tu m'énerves. L'homme fit un signe de la tête, puis une révérence à son maître, et prit la porte. C'était toujours comme ça, son maître ne parlait que très peu avec lui, il était toujours sévère. Il avait pourtant traversé le continent pour se joindre au groupe de son chef. Une voix féminine se fit entendre : - Ne t'en fais pas, c'est parce que tu es encore jeune qu'il est sévère avec toi. Oliver regarda à droite puis à gauche, mais rien, il se retourna : mais toujours rien. L'air benêt, il se gratta le haut de sa tête, puis il eut une illumination et dit - Oui, je sais bien, j'espère que ça ne durera pas. Il descendit les longs, très longs escaliers menant au salon, cela ne faisait que quelques mois qu'il était ici et pourtant il ne s'habituait jamais à dévaler autant d'escaliers. D'une nature plutôt apathique il s'accrocha à la rambarde et l'enjamba, il atterrit sur ses deux pieds 20 mètres plus bas un grand sourire satisfait sur ses lèvres. Jenna qui passait par là, à ce moment leva les yeux aux ciels : - Tu es vraim Elle fut coupée par le bruit de l'immense porte d'entrée qui s'ouvrit, elle aussi,, comme sa congénère quelques étages plus haut, dans un grand fracas. Suivit d'une voix masculine hurlante : ILS SONT REVENUS !!!! PRÉPAREZ-VOUS. Jenna regarda l'intrus avec des yeux ronds, ses bras étaient tombés le long de son corps, au bout de quelques secondes, elle se tourna vers Oliver, voulant le rassurer, mais celui-ci était déjà en état de choc. Cela faisait des dizaines d'années pourtant qu'il n'y avait pas eu de problème, depuis le pacte, il n'y avait plus eu de transgression, c'était la paix. Il y avait toujours de l'animosité des différents cotée, mais chacun respectait sa part du contrat, et c'était le plus important. C'était toujours le plus grand nombre qui était le plus important. Jenna l'a appris à ses dépens, elle n'a pas pu venger la mort de sa moitié, Annabelle, emporté pendant la guerre des clans, l'époque du Jafnar. Au commencement, il n'était question que d'amour, de bienveillance et d'indulgence. Au commencement, il n'était question que d'apprentissage, d'épanouissement et d'expérience. Au commencement, tout était à faire, tout était nouveau, n'en déplaise à la Bible, au Coran ou au Tanakh. Au commencement, il n'y avait pas de péché, il n'y avait pas d'orgueil, de vol ou de luxure. Au commencement tout était parfait. Puis, insidieusement, je dirais même sournoisement, le monde tel que nous le connaissons aujourd'hui est apparu. A la fin, l'homme est individualiste, lâche et c'est un pécheur. A la fin, il n'est question que de possession, que de pouvoir et de puissance. A la fin, la puissance amenant inévitablement la mort, la mort ? Elle mène la guerre. A la fin, à la toute fin, la guerre amène la fin. Et c'est ainsi, depuis la nuit des temps, le cercle vicieux recommence. Au commencement de la fin. Une femme, une seule femme, une humaine, à réduit le commencement à l'anéantissement. Une femme, une seule humaine, une déesse presque trop belle pour vivre dans ce bas-monde, une femme oui ! Un véritable cadeau de dieu, peu importe lequel. Un ange, un miracle. Au commencement, il existait une multitude de races, tant d'individus, tant d'espoirs. Il n'était pas question d'humains, ni d'animaux, mais tout, tout ce qui avait un cœur existait, tout ce qui était physique pouvait exister, humain, vampire, loup, le slender man, tout, tout ce que vous vouliez, pouvait exister. Et tout ce monde, cohabitait sans aucune violence, sans aucune condescendance, sans aucun racisme ambiant. Une femme, une seule femme, YUNI. Un véritable cadeau de dieu, une femme capable d'enfanter de n'importe quelle race, capable, grâce à la bonté coulant dans ses veines, capable d'avoir un enfant qui aura la force, l'intelligence, la bienveillance et le pouvoir de personne d'autre. Réunissant toutes les cases, cet enfant, ce dieu, détiendrait toutes les clés des royaumes. Plus rien ne l’arrêterait. YUNI, une femme une seule a mis fin à ce monde utopique. Elle fût la proie d'un millier de convoitises, amenant à l'anéantissement de milliers d'individus. L'époque Jafnar est arrivée, la véritable raison de cette guerre qui s'est étendue sur de longues années était de conquérir YUNI, et de pouvoir créer une véritable race multiple. Hélas, cette guerre, ces morts, ces sacrifices, ont été réduits à néant lorsque YUNI a mis fin à ses jours, sans enfanter. Elle n'avait pas réussi à mettre un terme à la guerre, alors, elle avait décidé que sa punition serait sans équivoque, en mettant fin à ses jours, elle priverait toutes les races d'un nouveau commencement. Alors, depuis, les légendes disent qu'un jour, une femme viendrait au monde, une femme capable d'enfanter un multiple enfant, mais que les erreurs du passé ne devraient pas recommencer, autrement, le destin de cette femme serait tragique, et il ne resterait que la mort sur le monde.
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