ALEPH

CHAPITRE 7

Il était stoïque, il la regardait fixement, impossible pour elle de savoir ce qu'il pensait.

Mei abaissa instinctivement son regard sur l'entrejambe d'Aleph, il était à présent en érection.

Il portait un jean noir, mais son sexe semblait vouloir percer cette matière pourtant si dure.

Elle lui avait causé une p****n d'érection.

Elle releva son regard aussi vite que possible, peut-être qu'il n'avait pas remarqué ce qu'elle avait vu, et dieu merci c'était le cas.

Aleph avait sa tête cachée par ses mains, son teint était devenu rouge écarlate, alors sans plus réfléchir elle s'avança vers lui et le leva, encore une fois, doucement, tendrement pour le mettre face à elle afin de reprendre leur position initiale.

Une fois debout, elle sentit l'érection d'Aleph contre son ventre, une sensation de chaleur et de douceur envahit Mei, qui commençait elle-aussi à avoir chaud, très chaud, à nouveau.

Elle se concentra sur le seul objectif viable, l'amener aux toilettes, mais lorsqu'elle allait de nouveau entreprendre la route vers ce qui lui semblait être les toilettes, il envoya valser Mei contre le sol puis il courut dans la direction opposée.

Elle crut entendre :

- Casse-toi p****n ! c'est toi qui me donne envie de vomir.

Elle resta sur le sol sans rien comprendre, il l'avait poussé si fort que dans sa chute elle s'était cogné le front contre le sol, et à présent elle avait une coupure et du sang commençait à tomber par terre.

Elle mit la main à sa tempe, toujours ahurie de la situation, ses doigts étaient à présent recouverts de sang.

La sonnerie de la fin des cours retentit, et l'instant d'après tel une série américaine, les portes des classes s'ouvrirent en synchronisation et un flot d'élèves envahit en moins d'une seconde les longs couloirs.

Les étudiants passaient à côtés d'elles, elle vu certains regards d'incompréhension, mais aucun p****n d'élèves s'étaient arrêtés pour lui demander si elle allait bien, non, ils continuaient tous, comme des putains de robots pour aller à la cafétéria.

Puis, elle vu au loin, vraiment très loin, un homme s'avançait droit dans sa direction, il la regardait profondément, mais il n'avait absolument aucune expression sur son visage, à tel point qu'elle n'était plus sûre qu'il était vraiment en train de la regarder.

En moins de cinq secondes il était déjà planté devant elle, il était si imposant qu'elle voulait se dégager de son passage et au moment où elle allait se relever il la prit par le bras et la remit sur pied, puis il la tira en avant pour l'emmener seul dieu sait où.

Elle se cogna plusieurs fois contre des étudiants, mais il n'y prêta aucune attention, il continua d'avancer, finalement leur destination fut une porte ou il y était inscrit « salle de repos professeur ».

Il entra, et invita Mei à s'asseoir sur une chaise, chose qu'elle fit.

Elle le regardait, Mei était toujours un peu sous le choc perdu dans ses pensées, il était en train de farfouiller parmi les placards de cette salle à la recherche de quelque chose.

Pourquoi je lui aurais donné envie de vomir ?

Je sens mauvais ?

J’ai mis trop de parfum ?

- J'imagine que c'est Aleph qui t'a fait ça ?

Mei était encore ahurie de cet enchaînement de choses incongrues.

- On a le droit d'être ici ? c'est réservé aux professeurs, c'était inscrit sur la porte.

- Et tu penses que je suis quoi ? dit-il en se retournant vers elle avec une boite de premier secours entre les mains, il avait rabattu sa chemise jusqu'à ses coudes, laissant voir ses bras terriblement musclés.

- Vous êtes professeur ? excusez-moi je pensais que vous étiez un étudiant, vous avez l'air jeune, du coup je ne me suis pas posé la question, je suis nouvelle.

- Je sais qui tu es, tu es arrivé ce matin je t'ai vu dans le hall en compagnie de Mac, tu es Mei et tu arrives de LA.

Il semblait être plutôt bien renseigné.