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Chapitre 3-2
— Regarde, fifille, si mes yeux sont si mauvais ! Tu as repéré, là, le troupeau d’otaries ? Il rit lui-même de sa blague… En contrebas, des surfeurs, vêtus de combinaisons noires, défiaient les lois de la gravité. Semblables à des mouches, ils agaçaient les lèvres glauques des vagues. Parfois, le monstre aux mille bouches se rebellait, ouvrait grand ses mâchoires rageuses d’écume, et en gobait un au hasard, pour le recracher un peu plus tard. De nature contemplative, Judith se laissait happer par cette sauvagerie jubilatoire. Sur des kilomètres, le bassin de la terre dévoilait à l’océan une ligne de peau d’un blanc étincelant. Ici, à la Torche, l’accouplement de ces deux éléments était un rituel barbare. Sur la plage, quelques surfeurs fatigués, un sac de plastique à la main, récoltaie
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