Sayon:
Quand je me réveille, je sais qu'elle ne dort pas. Sa respiration n'est en rien régulière. Je la tire vers moi, ses yeux sont fermés. Préférant faire semblant de dormir que d'affronter mon regard. Qu'à cela ne tienne, je connais un moyen de la réveiller. Je me penche vers elle et emprisonne ses lèvres en l'embrassant. Elle ouvre grand ses yeux et tente de me repousser. Ce qui me fait rire, sa main part vers ma joue, mais je me saisis de celle-ci.
_ Lâchez-moi !
_ Tu n'as pas encore compris, t'es à moi. Je prends ce que je veux. Dis-je en l'embrassant à nouveau avec plus de rage.
_ Non... Laissez-moi tranquille...
Elle essaye de me griffer ou de me frapper. Je me saisis de ses mains et les plaque au-dessus de sa tête. Je me penche et l'embrasse dans le cou, là où j'y laisserai ma marque dans peu de temps. Je lui lèche le cou jusqu'à bord des lèvres.
_ Tu finiras par tout accepter, que ça te plaise ou non. D'ici à ce qu'on arrive aux ranchs, je te ferais mienne.
Je me lève et sors de la tente. À peine suis-je sorti que je l'entends pleurer. Mick, mon premier bêta me regarde au loin. Je m'avance vers lui et lui demande de lever le camp.
_ On part dans une demi-heure.
_ Et la fille ?
_ Laisse-lui quelques minutes, elle chiale.
_ Tu... ?
_ Nan, pas ici !! Elle finira par accepter sa nouvelle vie. Il lui faut juste le temps qu'elle s'habitue à ma présence.
_ Ouais, les hommes aimeraient savoir quand ils pourront ramener leurs femelles.
_... Quand on arrivera au ranch, ils s'occuperont de leur travailler. Une fois, celui-ci termine, ils pourront aller les chercher. Ça me laissera, quelques jours, seul avec elle.
_ Et pour les bêtes ?
_ Je m'en occuperais, cela fait trop longtemps que vous attendez de pouvoir fonder vos familles. J'arriverais à m'occuper du ranch et à dompté ma belle.
Quand elle émerge enfin de dessous la tente, Mick lui apporte un café qu'elle prend timidement. On reprend la route au bout de dix minutes et cette fois, elle n'attend pas que je lui demande si elle préfère marcher et monte sagement sur ma monture. Aujourd'hui, elle porte toujours une robe noire, mais elle a laissé ses cheveux tomber le long de son dos. Je ne cherche pas vraiment à lui parler. Ce n'est pas vraiment mon fort, de papauté. Au bout d'une heure de route, sa tête est posée contre mon torse. Mick approche et quand il voit qu'elle dort, il secoue la tête.
_ C'est bien une femme pour s'endormir aussi facilement. Dit-il.
Je lui lance un regardé plein de sous-entendu, en souriant à mon tour.
_ Va falloir réveiller la belle. Alpha, on arrive.
_ Ne prononce pas ses mots devant elle.
_ Elle finira par le savoir.
_ Je sais, je lui dirais quand elle sera plus habituée à ma présence.
_ Tu crois qu'elle l'acceptera ?
_ Qu'elle l'accepte ou pas, j'en ai rien à foutre. Tant qu'elle est sage et docile et qu'elle me donne des héritiers. Le reste je m'en contre fi...
Elle remue et me stop. Elle regarde autour d'elle cherchant sûrement à se repérer. Quand elle réalise qu'elle est bien contre moi, elle se recule me regardant de travers. Ce qui nous fait rire.
_ Bien dormi ?
Elle ne me répond pas et regarde en direction de Mick qui rigole comme un dindon…
Molly:
Quand on arrive au tournant d'une fourche, j'ai un peu de mal à croire ce que je vois. Une immense maison en rondin est construite sur le plus haut secteur et plusieurs petites maisons par-ci par-là. Un peu plus loin une grange qui pourrait contenir facilement une centaine de chevaux.
_ Bienvenue à la maison, ma belle.
Je ne réponds même pas, car je sais que, bien que la beauté du lieu soit magnifique. Ici sera le lieu de mon tourment. C'est ici qu'il a l'intention de me garder prisonnière contre mon gré. Il m'aide à descendre de cheval et alors que les autres partent à leur diverse tache. Lui me prend la main et me guide vers la plus grande des maisons. Mon cœur s'accélère au fur et à mesure que l'ont s'approche de celle-ci. Depuis qu'il m'a dit vouloir me faire sienne, j'appréhende le moment où il mettra ses mots à exécution. Je ne veux pas me retrouver seule avec lui.
_ Je te fais visiter...
Il n'attend pas ma réponse et me guide me montrant un salon, une salle à manger avec en son centre une gigantesque table, une cuisine, plus étonnant la maison à sa propre salle de bain. On monte un grand escalier et celui-ci nous mène à un long couloir. Ou plusieurs portes s'y trouvent. Il m'explique que deux des hommes vivent ici. Qu'ils ont leur propre chambre. La visite nous mène jusqu'à la dernière chambre. Quand il ouvre cette dernière porte, je peux entrevoir un grand lit au centre. La chambre est simple, mais très jolie et confortable. Il me montre la commode, sur la gauche.
_ Tu peux ranger tes vêtements ici et je vais faire installer une coiffeuse pour toi.
_...
Il ferme la porte et je ne le quitte pas des yeux. Il part vers le fond de la chambre, prend une chemise propre et l'enfile. Je détourne le regard gêné. Non sans jeter un coup d'œil sur son dos, puissamment musclé. Je comprends vite qu'il s'agit de SA chambre. Et qu'il va vouloir dormir avec moi, exactement comme cette nuit-ci... Quand il se retourne, il surprend mon regard sur lui et sourit.
_ Tu devrais te changer. Tu peux prendre un bain si tu en as envie.
Je n'ose pas lui tourner le dos, de peur qu'il en profite pour se rapprocher de moi. Je prends mon sac qu'il avait posé tant tôt. Et m'apprête à sortir de la chambre.
_ Tu ne ranges pas tes affaires ? Tu n'as pas besoin de toutes tes affaires pour aller te laver.
Je me tourne à nouveau vers lui et regarde la commode qu'il m'avait indiquée.
_ N'y a-t-il pas une autre chambre ?
_ Tu dors avec moi.
_ Je ne peu accepter ça !!
_ Et pourtant, tu l'accepteras ! Tu es à moi !! Rentre-toi bien ça dans le crâne ! Tu m'appartiens !
Tout en disant cela, il s'est rapproché de moi et me pointer du doigt. Il grogne et sort de la pièce prétextant avoir du boulot à l'extérieur.
_ Prépare le repas pour les gars, on mange à sept heures ! Dit-il en claquant la porte.
Il me prend pour qui, sa bonne ? Je pose mon sac dans un coin de la pièce et prends des habillés propres. Puis me dirige vers la salle de bain. Et je suis heureuse de constater qu'elle ferme à clé.
Sayon:
Je pars de cette chambre avant de faire quelque chose que je regretterais. J'entre dans la grange et regarde mes hommes s'affairer. Ils sont pressés de répartir en ville récupérée leur femme.
_ Alors, elle s'installe ? Me demande Paul, mon second bêta.
_ Qu'est-ce que j'en sais, quand je l'ai laissé. Elle voulait une chambre pour elle !
_ Avec tout le respect que je te dois. C'est normal qu'elle te demande ça. Me dit Mick en nous rejoint.
_ Il a raison, elle ne sait pas encore pourquoi tu l'as emmené. Poursuit Paul.
_ Je ne lui ai laissé aucune place au doute. Je lui ai clairement dit qu'elle est mienne.
_ Quoi ? Et tu t'étonnes qu'elle ait la trouille ! Dit Paul en rigole.
_ Continue comme ça et je te fais bouffer ton fou rire à la c*n !
_ Calme-toi Say, il n'a pas dit ça pour te manquer de respect. Mais essaye plutôt de voir les choses sous ses angles à elle. Tu débarques de nulle part, tu l'emmènes sans plus ni moins. Et je suis sûr que tu ne vas pas attendre pour la faire tienne.
_ Ça, ça ne te regarde pas. Plus vite nous nous serons accouplées, plus vite le lien se forgera.
_ Ça, je le sais. Mais elle. Elle ne sait rien de tout ça.
Le raisonnement de Mick et juste. Mais il oublie un détaillé. Tant que je ne m'aurais pas accouplé avec elle. Eux non plus n'auront pas le droit de s'accoupler avec leurs femmes. Quand je lui rappelle se détailler, il râle. Je le connais depuis toujours, Mick sera un éternel romantique.
_ Je sais qu'elle m'en voudra pour mes façons de faire. Mais elle finira par s'y faire.
Paul et lui retournent à leur affaire et je termine les miennes. Quand dix-neuf heures sonnent, les hommes et moi, nous dirigeons vers la maison principale. À mon plus grand soulagement, on est accueilli par l'odeur d'un bon ragoût. Je m'installe à ma place et les autres, aussi, laissant la place pour Molly à ma gauche.
Quand elle arrive, elle sert tout le monde, n'osant regarder personne. Il faudra que je lui parle de ça plus tard. Dorénavant, elle est chez elle ici. Et que par conséquent, elle est la cheffe. Quand les autres femmes seront ici, c'est elle qui les guidera et leur donnera quoi faire. Le repas se passe dans le calme. Les hommes discutent de choses et d'autres. Mick leur dit de ce coucher tôt, s'ils veulent partir à l'aube. Quand le repas se termine, elle se lève et commence à débarrasser la table. Sans un regard pour nous. Je fais signe au gars de sortir et de me laisser seule avec elle. Quand elle revient chercher le reste, elle se fige. Voyant la pièce déserte...
_ Assit toi.
_ Je... Je n'ai pas fini de...
_ Ça peut attendre... Ce que tu as fait là, ne le refait plus.
_ De... De quoi parlez-vous ?
_ Tu baisse la tête, tu ne parles pas. Tu te comportes comme une bonniche.
_ Je...
_ Tu dois comprends une chose, tu es MA femme ! Et en tant que t'elle, tu dois te comporter comme la femme d'un chef. Alors au prochain repas, garde la tête haute ! Et quand les autres femmes seront là, c'est à TOI qu'elles obéiront.
_ Je...
Je lui prends la main et la tire de sa chaise pour qu'elle vienne sur moi. Elle se débat et cherche à s'éloigner.
_ Ça aussi, tu dois éviter de le faire. Surtout devant mes hommes ! Je ne veux pas que tu me repousses.
_ Je n'en ferai jamais autrement. Vous m'obligez à vous suivre et vous voudriez que je cède à vos avances !
_ Mais tu vas-y céder. Ça, c'est un fait.
_ Je ne veux pas de vous !!! Je veux partir d'ici et retrouvais comme convenu ma tante !!!
_ Oublie ça. Ta vie est ici. Tu ne la révéras jamais !!! Tu m'appartiens !!!!!
Je me lève et la laisse seule le temps de finir ce que j'ai à faire. La laisse tranquille, pour le moment...
Molly:
Il faut que je trouve un moyen de partir d'ici. Mais seule, je ne ferais que me perdre. Peut-être que parmi les hommes, l'un d'entre eux acceptera de m'aider ? Comme celui qui m'avait apporté à manger. Je pars faire la vaisselle et attendant dans le salon, lisant un de mes livres. L'heure tourne et la fatigue commence à se faire sentir, je ne veux pas dormir avec lui. Peut-être que parmi les nombres chambre qu'il y a en haut, l'une d'elles est libre... Et si ce n'est pas le cas, tu te retrouveras dans le lit d'un autre homme. À force de réfléchir, je finis par m'endormir dans le fauteuil...