Sayon:
Je la regarde s'éloigner à grands pas. Puis me dirige vers mes hommes...
_ On est près Alp... Patron.
Il se corrige quand je lui lance un regard noir, en ville, je suis leur employeur. Ils ne doivent en rien signaler quelque chose d'étrange. Aux yeux des villageois, nous sommes des chasseurs de loups. La ville a été attaquée durant longtemps par des « loups ». Alors, comme mon ranch et dans cette même forêt, et que nous vivons dans la forêt près des montagnes. On leur a promis la protection. C'est la meilleure couverture que l'on a.
_ Non, pas encore. J'ai quelque chose à récupérer... Ou plutôt quelqu'un.
_ Qui donc ?
_ Tu vois cette belle fille en noir. Près de la diligence.
_ Ouais.
_ Elle est mienne.
_ Ça, c'est une bonne nouvelle. Dit-il, ravis pour moi.
_ Rassemble les autres, nous attaquons la diligence.
Il rigole et saute du chariot, partant prévenir les autres. Ils se tournent vers moi et ont tous un sourire heureux. Je les comprends, depuis le temps qu'il attend de pouvoir ramener leurs femmes. Ils les ont presque tous repérés. Mais tant que je n'avais pas trouvé MA femme, il n'avait aucun droit d'avoir la leur. Dorénavant, ça va changer au ranch. Fini les nuits solitaires en hiver et j'avoue que ça, ce n'est pas pour me déplaire...
Molly:
J'attends avec impatience que le cocher daigne repartir. Je sens toujours la présence de cet homme. Je regarde discrètement dans sa direction. Je le repère facilement, il est accompagné de plusieurs hommes et tous regardent dans ma direction. Calme-toi Molly, tu vas bientôt reprendre la route et tu ne verras plus ses rustres.
_ Cocher, le départ est pour bientôt ?
_ Oui mademoiselle, nous attendons le jeune couple.
Un homme s'avança vers le cocher et lui parla. Je tente d'écouter la conversation, mais il ne m'en vient que des brindilles. Le cocher le remercie et m'ouvre la porte.
_ Le couple n'est pas encore là ?
_ Et on risque d'attendre longtemps, ils sont à la clinique du doc. La femme a senti que le travail commençait, ils prendront la prochaine diligence.
_ Oh, j'espère que ça va bien se passer pour elle.
Il me tend sa main pour m'aider à monter et je m'engouffre dans le petit habitacle. Je respire à nouveau quand on quitte la ville, laissant derrière nous ses hommes mal élevés. Je prends la couverture qui est rangée sous mon siège et m'installe confortablement, prenant le premier livre que j'ai acheté, je commence ma lecture et finis par m'assoupit... Le bruit des chevaux qui s'agite me réveille, la diligence va beaucoup trop vite ?
_ Cocher, que se passe-t-il ?
_ Des bandits, mademoiselle, restée bien cachée. Je vais tenter de les semer…
Des bandits ? Mon Dieu ! Je pose mes affaires et me cache sous la couverture. Le chariot poursuit son avancé du mieux qu'il le peut. C'en est fini de moi. Merci mère et votre brillante idée de vouloir rejoindre ma tante. Je tente un regard vers l'extérieur et vois plusieurs hommes à cheval. Mais ce qui me surprend le plus ce sont les loups que l'on entend au loin. Mon Dieu, des bandits et maintenant des loups, je suis perdu. Pourquoi mère a tel voulu faire ce voyage ! Je vois un des hommes sauté sur la diligence et peu de temps après celle-ci ralenti... Un silence lourd sens suit. Je regarde des deux cotées, recroquevillé sur moi-même. Quand la porte s'ouvre, je reconnais que trop bien l'homme qui me fait face. C'est la même personne qui m'avait bloqué l'accès tout à l'heure. Ce rustre qui m'avait bousculé sans même s'excuser. Je le regarde tétaniser...
_ Je t'avais dit que l'on se reverrait plus vite que tu ne le pensais. Dit-il un sourire aux lèvres.
Alors qu'il tente de me saisir par le bras, je lui donne un coup de pied dans l'estomac. Ouvre l'autre porte et saute de la diligence, me sauvant le plus vite possible. C'était sens compter que ses complices me poursuivent à leur tour. L'un d'eux m'attrape et me tourne face à lui. J'ai tellement peur que j'en perds l'usage de ma voix. Le cocher assiste à la scène impuissante, une arme à feu pressé sur sa tempe.
_ Tu vas ou comme ça ? Nan, Nan... Tu vas nul par toi. Dit-il en me tournant pour faire face à l'homme de la boutique.
Celui-ci se tourne vers le cocher et s'approche de celui-ci.
_ Toi... Tu n'as rien vu. Tu pars sans te retourner. Sinon, tu meurs.
Le cocher acquiesce et quand les hommes le relâchent, il court vers la diligence et me laisse là, à mon triste sort. Que va-t-il advenir de moi ? Je me débats, regardant la diligence s'éloigner au grand galop. Mon regard croise à nouveau le sien. Je suis perdu. Seigneur, ayez pitié de mon âme et faite que tout ceci se termine vite.
_ Que... Qu'allez-vous me faire ?
Il se tourne vers ses hommes et un frisson de peur me saisit. Les autres personnes s'éloignent nous tournant le dos. Il s'avance un peu plus vers moi. Ce qui me fait instinctivement reculer, jusqu'à heurter un arbre. Il pose ses mains de chaque côté de ma tête m'emprisonnent de son corps.
_ Tu n'as toujours pas compris ? Tu sembles pourtant intelligente... Tu es mienne.
_ ... Pourquoi moi ? Je ne vous connais pas... Laissez-moi partir, s'il vous plaît.
_ Nan, t'es à moi. Alors que ça te plaît ou non. Tu resteras avec moi... N'y pense même pas. Dit-il alors que je regardais au loin l'un des chevaux laisser sur le côté.
_ De quoi parlez-vous ?
_ Tu n'irais pas bien loin, je te retrouverais ou que tu sois. Et il serait bien imprudent que tu tentes de vouloir partir seule dans ses bois. Elle regorge de loups.
Tout le long de son discours, il a posé l'une de ses mains sur moi, remontent de mon ventre à ma poitrine. Finissant sa course sur ma gorge. Ses yeux vagués entre mes yeux et ma bouche... J'en frissons de peur. Il se penche et emprisonne mes lèvres des siennes, me réduisant au silence. M'embrassant sauvagement. Sa langue glissa sur mes lèvres, quémandant. J'ai du mal à croire que je reçois mon premier b****r par un bandit. Quand il s'écarte, je suis si apeurée qu'une larme m'échappe et s'écrase sur son poignet. Il me regarde, un sourire en coin léchant ses lèvres.
_ Tu as bon goût... J'ai hâte de te goûter toute entièrement.
Cette phrase ne laisse aucune place au doute. Il a bel et bien l'intention de me violenter... J'en tremble de peur. Il pose son pouce sur ma joue et la caresse. Je ferme les yeux de toutes mes forces, espérant me réveiller dans la diligence, laissant ce cauchemar derrière moi. Mais quand je les rouvre, il est toujours face à moi.
_ On y va ! Crit-il à ses hommes.
Il monte sur son cheval et me tend la main pour que je me hisse derrière lui. Voyant que j'hésite, il sourit à nouveau.
_ Tu préfères marcher ? Parce qu'il y a beaucoup de route et tu n'irais pas bien loin avec tes petites chaussures de ville.
Je me résigne et prends la main qu'il me tend. Me hissant non pas derrière, mais bien devant lui. M'obligent à me coller contre son torse. J'entends les autres se moquer de moi en montant à leur tour. Au bout de quelque temps, il lève son bras en l'air et tous mettent pied à terre. Je regarde autour de moi, je n'y vois que des arbres. Je me tourne vers lui. Cherchant une réponse à cet arrêt.
_ On campe ici, la nuit est déjà bien avancée. Vous deux premiers tours de garde. Les autres préparés le camp.
Ils s'activaient et en cet instant, je suis sûr d'une chose, c'est lui le chef de cette bande... L'un des hommes monta une tente et prit mes affaires pour les y déposer. Un autre prépara un feu de camp. Tandis que trois autres personnes disparurent dans la forêt pour en revenir bien plus tard avec du gibier. Lui s'activer autant que les autres, jetant de temps à autre un regard vers moi. Je n'avais pas bougé depuis tout ce temps, restant recroquevillé dans mon coin. Les regardants agir. Comment faire pour me sortir de cette situation ? Je ne savais pas où j'étais. Ni où je devais me diriger pour retrouver la civilisation. Plus nous avions marché, plus nous nous étions enfoncés dans la forêt, qui était devenue encore plus épaisse que lorsque je l'avais vue de loin. Un des hommes qui s'était avancé vers moi, me fit sursauter en tendant une branche vers moi. Un morceau de viande y était suspendu.
_ ... Non merci.
_ Vous devriez manger. Dit-il.
_ Je... n'aie pas faim...
_ Même si vous n'avez pas faim. Il n'y aura plus de halte avant que l'on arrive. Mangez.
Je levais mon regard vers l'homme. Son visage semblé si doux. Une masse de cheveux blonds lui couvre son visage d'ange, celui-ci avait de magnifiques yeux verts. Je pris à contre cœur la branche qu'il me tendait. Et grignota un tout petit bout. Je finis par me rendre compte que j'avais faim et mangea le bout en entier. L'homme satisfait parti rejoindre les autres... Quand il s'avança vers moi, je ne peux retenir une angoisse montante. Il me tendit sa main.
_ Viens...
Comme je ne réagissais pas assez vite à son goût, il me la prit et me mit debout d'un coup. Il se dirigea vers la tante et l'angoisse monta encore d'un cran... Une fois à l'intérieur, il me fit m'asseoir sur les couvertures. Quand il retira sa chemise, je détournai des yeux pour ne pas voir quoique se sois. Il me poussa sur le côté m'allongent sur la couverture...
_ S'il vous plaît...
_ Dort ! On a de la route demain.
Mon cœur battait si vite, qu'il pourrait rivaliser avec un train. Quand il s'allonge à son tour, il me prit dans ses bras m'emprisonnent de son corps. Toute tentative d'évasion le réveillerait à coup sûr. Je ne pouvais pas m'endormir en sentant son corps collé contre le mien. Chacune de ses respirations collées sont torses davantage dans mon dos. Quand je fus sûr qu'il dormait profondément, je cherchais à m'extirper de ses bras. Ce qui le faisait resserrer sa prise autour de ma taille. À force d'attendre dans la noirceur de la nuit, je finis par m'endormir dans ses bras.