IV Les nouvelles connaissancesCe Cassius là-bas est trop maigre. SHAKESPEARE. L’homme paisible vint chaque jour chez Samuel s’asseoir dans le fauteuil du grand-oncle. Il plaçait une table à côté de lui, allumait une longue pipe rapportée d’Allemagne, et fumait en allongeant ses jambes et penchant la tête en arrière comme un Arabe qui a bu de l’opium. La matinée se passait ainsi. Samuel, qui, par politique, ne voulait point paraître pressé d’aller à Beauroc, reçut une lettre fort polie du père de Juliette. Cet excellent maître de maison daignait lui dire : Mon jeune ami, – et l’inviter à dîner. Un homme scrupuleux ne se ferait-il pas une affaire de conscience, de prendre pour champ de bataille une maison ouverte avec tant de grâce ? Samuel dut être satisfait de l’accueil qu’il reçut à