VI Le traité de paixPourquoi tant résister, lui dis-je ? Ces deux mois de combats sont enlevés à la durée de notre amour. GUICHARDET le bon. – Correspondance privée. Des pensées extravagantes germent dans son esprit, comme les mauvaises herbes dans un champ non cultivé. DIDEROT. Le lecteur sait mieux que moi qu’une femme, après avoir entendu l’aveu d’un amour qu’elle connaissait depuis longtemps, ne manque jamais cependant de montrer une grande surprise ; il sait bien que plus la femme a d’expérience, et que plus sa surprise ou sa colère sont invraisemblables, plus elle s’obstinera dans une feinte inutile. – Je parle ici des Françaises, qui ont pour habitude de ne jamais obéir à leur première impulsion. – Juliette avait trop réfléchi sur l’état de son cœur, et sur la brusque déclarati