L’inutilité de ses recherches de la veille ne lui laissait aucune espérance que le vaisseau ou la chaloupe, malgré leur proximité des côtes, eussent pu aborder dans l’île où les efforts de son chien étaient parvenus à l’amener elle-même ; mais elle pensa que son père, si le Ciel avait daigné le sauver aussi, viendrait peut-être la chercher dans les lieux où il supposerait qu’elle avait pu être jetée, et elle forma dès lors le projet de placer du côté du rivage quelque signe qui pût l’avertir qu’elle existait encore. S’étant levée aussitôt pour faire sa prière, elle partagea ensuite avec Azor les dalles qui lui restaient, puis se disposa à mettre sur-le-champ son projet à exécution. D’après l’inventaire exact des poches qu’elle avait coutume de porter sur elle depuis son départ de France,