L’œuvre de merPeut-être ai-je détourné autrefois un petit courant de sympathie et de charité vers cette race héroïque de matelots qui est vouée, de père en fils, à la pêche d’Islande. On a versé quelques larmes sur les Yann et sur les Sylvestre, sur les Gaud et les vieilles grand-mères Moan, qui sont innombrables dans ces familles de pêcheurs. Et, à une époque où la mer avait fait plus nombreux que jamais les orphelins et les veuves, mes amis inconnus ont généreusement donné sur ma demande ; j’ai eu l’inoubliable joie d’aller distribuer à Paimpol de larges aumônes. Eh bien ! ils sont encore les heureux, ces Islandais-là, qui meurent, comme « Yann » et comme l’équipage de la Léopoldine, en pleine santé et en pleine vigueur, emportés soudainement par les lames au milieu de quelque tourmente