Chapitre XV

3199 Words

Chapitre XV Les riches, qui peuvent s’offrir les illusions de l’été pendant l’hiver, ne soupçonnent guère ce qu’il en coûte de passer la mauvaise saison dans un réduit humide, privé de chaleur et de soleil. Nos émigrants (sans cela, ils n’auraient pas été des émigrants) avaient des habitudes simples. Certes, ils ne connaissaient point le luxe, mais ils n’avaient jamais manqué du nécessaire ni souffert des rudes privations que la misère inflige aux classes pauvres. Aussi quelle joie quand, après de longues semaines pluvieuses et froides, le soleil, depuis si longtemps absent, vint de nouveau animer et réjouir hommes et plantes ! Toute course un peu longue étant interdite depuis longtemps à nos colons, ils crurent véritablement ressusciter le jour où il leur fut enfin permis de quitter leur

Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD