Chapitre 8

3120 Words
La nuit était tombée sur la petite ville depuis peu. Depuis que j'étais rentrée, je n'avais pas quitté ma chambre. Couchée dans le lit, j'avais passé des heures à réfléchir à propos des paroles de la voyante. Elle m'avait conseillé de reparler à Chase et d'apprendre à le connaître. Si au départ, cette idée me répugnait, maintenant et à force d'y avoir réfléchi, je la trouvais intéressante. Mais je ne pouvais nier que j'étais effrayée à l'idée de retoucher cette maudite planche. C'était normal non ? Mettez-vous à ma place. Oseriez-vous retenter de communiquer avec un spectre qui a voulu vous nuir. Pour ça il faudrait avoir les neurones grillés et moi, j'en avais une ou deux de disjoncté à force d'avoir vécu des expériences paranormales. Il me fallut près de soixante minutes pour me décider à l'extirper de sous mon lit. J'avais l'impression que ça faisait une éternité que je l'avais vu pour la dernière fois or ça ne faisait que deux jours à peine. La preuve était que la boîte n'avait même pas eu le temps de se recouvrir ne serait-ce que d'une fine couche de poussière. Comme lors de la première séance, j'éteingnis tous les appareils et allumai des bougies avant d'éteindre les autres lampes électrique. Je fermai également toutes les fenêtres et tirai les rideaux avant de m'installer au sol devant la planche. Je fis les rituels nécessaires et respirai profondément avant de débuter la séance. Tout comme la première fois, il me fallut plusieurs tentatives avant qu'il ne me réponde enfin en formant la phrase «Je suis là» avec la goutte. _ Dois-je m'attendre à un quelconque acte brutal de votre part ce soir ? J'étais direct parce-que je voulais tâter le terrain, voir si le moment était mal choisi. Il prit plusieurs secondes avant de faire bouger la goutte et sa réponse me soulagea. La séance allait donc pouvoir continuer. «Non». _ Allez-vous vous excusez pour ce que vous m'avez infligé la nuit dernière ? Une fois de plus, sa réponse tarda à venir mais lorsqu'elle arriva, elle m'énerva. «Non» Le bâtard. Insinuait-il que je l'avais mérité ? Ainsi donc il ne regrettait rien. Comment pouvais-je espérer voir le meilleur en ce Chase là ? Un mea-culpa aurait été là moindre des choses qu'il puisse faire. _ Je vous hais, craché-je sans même craindre les répercussions d'une telle déclaration. En moment là, je me fichais complément de le mettre en colère ou non. Son absence de regret m'avait énervée. J'avoue que je m'attendais à un petit «pardon». Apparemment il ne connaissait pas ce mot. « Je sais » _ Mais quelque chose en vous m'attire, j'avais lâché sans contrôler ma langue. « Je sais » _ Décidément, vous semblez avoir connaissance de tout. Que savez-vous d'autre ? « Je sais ce que tu as fait sur ma tombe. D'ailleurs c'était très divertissant. Je sais également que tu as repoussé Darren par peur de moi. » _ Vous m'avez suivie aujourd'hui ? m'étais-je écriée. « Rire » Je supposai que ça signifiait qu'il trouvait ça drôle. Il se payait ma tête par dessus le marché. _ Répondez-moi. « Oui je l'ai fait ». _ Pourquoi ? «Parce que j'en avais envie. Parce que je savais que tu préparais quelque chose et je voulais savoir ce que c'était. J'ai aussi entendu tout ce que la voyante et toi vous vous êtes dites» Mon Dieu, comment avais-je fait pour ne pas ressentir sa présence ? Avais-je perdu cette faculté à force d'avoir été traumatisée ? Je revis la façon dont Lucianna avait passé tout son temps à regarder un coin de la pièce. C'était lui qu'elle avait vu. Elle avait su dès le départ qu'il était là et pourtant elle ne m'avait rien dit. Au contraire, elle avait poursuivit la conversation comme si de rien n'était. Quelle femme étrange. Je ne comprenais pas manœuvre. Elle avait quand-même exposé nos "plans d'attaque" devant Chase. Ce dernier me confirma d'ailleurs ce que je craignais. « Oublie l'idée de la boîte à Dibbouk Kyla. Tu ne pourras jamais m'emprisonner car nous sommes liés. Si je souffre, tu souffriras toi aussi. La preuve est que l'idée de m'emprisonner te paraît tentante mais tu ne peux t'y résoudre n'est-ce-pas ? » Comment savait-il tout ça ? Il m'avait vu discuter avec Lucianna mais de là à connaître mes pensées... « Ne me sous-estime pas Kyla. Je n'ai peut-être pas la puissance diabolique d'un démon, mais je ne suis pas un saint non plus. Crois-moi, ce que je t'ai fait vivre hier n'est en rien comparable à ce qui t'attend si tu continues à vouloir m'écarter de ta vie. N'essaie jamais de nous séparer.» Sa menace à peine voilée me fit peur. _ Vous dîtes me désirer mais vous n'hésitez pas à me faire du mal. Quel genre de désir est-ce là ? « Crois-tu vraiment que c'est un plaisir pour moi de te faire souffrir. Je ne le fais que pour te soumettre. Tout serait si simple si tu te laissais faire sans provoquer ma colère.» Me soumettre ? Il voulait me soumettre en me brisant ? Comment Chase avait-il pu être l'ami de Darren. Ce dernier était la douceur incarnée contrairement à lui. Ou était-ce la perte de la vie qui l'avait métamorphosé en le transformant en monstre ? Qu'est-ce-qui avait bien pu rendre Chase si amer après sa mort ? J'étais encore plongée dans mes réflexions quand je sentis une force surnaturelle s'emparer de la médaille du bijou que je portais autour du cou. Apeurée faillis pousser un cri avant de me rendre compte que c'était lui qui s'amusait avec le crucifix. Ce dernier semblait s'agiter dans le vide avec lenteur. Chase le délaissa la seconde d'après pour faire bouger la goutte et me parler. « En passant, cette jolie petite croix ne te protégera pas de moi.» _ Comment pouvez-vous être certain de ça ? « Au cas où tu ne l'aurais pas encore compris petite idiote, je ne suis pas un incube ou un quelconque autre esprit malveillant. Je ne suis qu'une simple âme errante.» _ Tiens donc. Et moi qui pensais que vous étiez un apprenti incube en formation et que vous m'aviez prise pour votre cobaye expérimental, ironisé-je d'une voix cinglante. Au lieu de me répondre, il préféra jouer avec mes cheveux. Je me raidis à son contact. Sa main invisible agrippa une mèche de cheveux et l'extirpa de ma queue de cheval desserrée avant de la laisser tomber sur mon front. Apparemment il aimait beaucoup me toucher que ce soit avec délicatesse ou brutalité. Je me forçai à lui poser une autre question pertinente avant qu'il ne décide d'aller plus loin comme la dernière fois lorsqu'il a faufilé sa main sous ma jupe. _ Tout à l'heure vous aviez dit que nous étions liés. Qu'entendez-vous par là ? «Nous sommes des âmes sœurs. Nous étions destinés à nous rencontrer un jour où l'autre et à nous aimer. Mais je suis partie trop tôt et toi, tu es malheureusement arrivée trop tard.» De mieux en mieux. Décidément je nageais en plein cauchemar. Avant, je ne croyais pas vraiment en ces histoires de âmes-sœurs mais à présent rien ne me paraissait impossible vu ce que je vivais. Je commençais à comprendre. Ainsi donc ma venue à West-Sosa était écrite mais j'ai trop tardé et Chase est mort avant ma venue. Quelque part, je me sentis coupable. Si j'avais été là bien avant, les choses se seraient passées différemment. Peut-être même qu'il ne serait pas... Une légère caresse me sorti de mes pensées. Chase était entrain d'effleurer ma joue. Je fronçait les sourcils. Pourtant ce subit témoignage de tendresse à mon égard après tout ce qu'il m'avait infligé ? « Ne te sens pas responsable. Tu n'y es pour rien dans cette histoire. Le seul fautif c'est Abraham.» _ Monsieur Gallagher ? Mais pourquoi est-ce-que vous dîtes une telle chose ? Comment était-ce possible que Darren, Chase et même toute la ville pensent ainsi de Gallagher ? J'eus très rapidement la réponse à ma question. « As-tu cherché à savoir ce qu'était devenu le conducteur de la voiture qui a entraîné ma mort ? » _ Il est décédé sur le coup lui aussi ? « Non. Si seulement les places avaient été inversées. C'est Abraham qui était derrière le volant.» Je retirai subitement mes doigts de la goutte. Ils tremblaient. Je couvris ma bouche avec mes deux mains pour réprimer un cri. Quelle horreur. À présent tout se reliait dans mon cerveau. Comment avais-je pu être si aveugle au point de ne pas comprendre les choses plus tôt ? Ivre, Abraham avait conduit jusqu'ici et avait percuté la voiture de Chase alors que celui-ci s'apprêtait à partir. Restait à savoir ce qui avait conduit le vieux Gallagher à conduire jusqu'à chez son neveu dans un état pareil. Est-ce-que Chase aussi comptait se rendre jusqu'à chez son oncle avant d'être percuté en plein fouet par la camionnette de ce dernier ? J'aurais pu lui poser directement ces questions qui me brûlaient tant les lèvres mais je sentais que je n'étais pas prête pour les autres révélations choquantes. Aussi, je décidai d'interrompre la séance en disant au-revoir. Je dirigeai donc la goutte sur l'ensemble de mots et attendis quelques secondes avant de l'enlever définitivement. Je me redressai et rangeai tout. J'éteingnis ensuite les bougies comme une automate. J'allumais les lampes électrique et regagnai ma chambre. Je retirai le crucifix et le mit en sécurité dans une boîte à bijoux. De toute façon, ça n'avait aucun effet sur Chase. Avant de redescendre, je passai dans la salle de bain pour m'asperger le visage et rafraîchir mon front brûlant. Je me rendis ensuite dans la cuisine pour boire un verre d'eau tellement ma gorge était asséchée. Merde, Abraham Gallagher avait tué son propre neveu. Qui l'eut cru ? Pas moi en tout cas. Mais c'était Chase lui-même qui me l'avait affirmé alors j'étais obligé d'y croire dur comme fer. De plus, comment mettre sa parole en doute puisque tout concordait. Je me rappelais du jour où Abraham me parlait des circonstances dans lesquelles son neveu avait trouvé la mort. Il m'avait alors caché son visage en posant le front contre la table. Était-ce pour m'empêcher de lire la culpabilité dans ses yeux ? D'ailleurs, cet incident était-il prémédité ou accidentel ? Avait-il intentionnellement tué Chase ? Seul l'avenir me le dira car pour l'heure je n'avais pas du tout confiance en ce vieil homme. Plus j'en apprenais sur lui, plus je le trouvais repoussant. Comment pouvait-il vivre dans ça sur la conscience ? Après deux gorgées, je reversai le reste du liquide dans le lavabo. Concentrée sur ma tâche, je ne fis pas attention à ce qui se passait autour de moi. C'est ainsi que des bras musclés mais invisibles vinrent enserrer ma taille par derrière. Dans un sursaut, je lâchai le verre qui tomba dans l'évier dans un bruit sourd avant de se briser presque. Chase n'était pas parti. Mon corps se tendis en réponse à son toucher. Son souffle caressait délicatement ma nuque tandis que sa main caressait mon ventre. Que comptait-il me faire ? Abuser de moi ? La peur me tordit les entrailles et ma respiration s'affola comme à chaque fois que je me sentais en danger. Je fermai les yeux en crispant mes poings contre le plan de travail. Il n'avait aucune raison de me faire du mal mais n'empêche que je m'attendais à être brutalisée. Je m'attendais à tout sauf à de la douceur. Et pourtant lorsqu'il tourna ma tête sur le côté, je ne ressentis aucune douleur. Son corps étrangement chaud se pressa contre le mien même si je ne le voyais pas. Et quand sa bouche s'écrasa sur la mienne, mon être entier fut chamboulé. Il me maintint la mâchoire en place comme pour m'empêcher de fuir. Et il eut raison de le penser car je tentai de m'arracher à lui. Il resserra sa prise en signe d'avertissement. J'avais intérêt à me laisser faire cette fois-ci. Ce qui fut surprenant c'est que ça n'avait rien à voir avec le premier b****r qu'il m'avait volé l'autre soir. Cette fois-ci il y était allé avec force et douceur combinées, et cela sans que ses mains me lâchent. Il me tenait captive sans vraiment m'emprisonner. Malgré moi je fus ébranlée par un tas d'émotions. Cette façon qu'il avait de m'embrasser était unique. Il me dominait toujours mais en me laissant l'opportunité d'en profiter pleinement. Mon corps se détendit malgré l'aspect surnaturel de la chose. D'un point de vue externe, j'embrassais le vide, le néant, ce qui n'existait pas. Mais en réalité, j'étais entrain de m'offrir à Chase. J'étais désormais à lui, j'étais sa chose. Je me surpris à ne plus vouloir me rebeller. Je n'avais pas non plus envie qu'il s'arrête. Mes lèvres bougeaient au gré des envies des siennes. Ma respiration devint laborieuse, ma poitrine se soulevait de façon saccadée. Une de ses mains remonta jusqu'à un de mes seins puis il le cueillit. Ne portant pas de soutien gorge ce soir là, le contact avec sa paume fut électrisant pour moi. Les doigts de mon bourreau avaient pincé le bourgeon érectile à travers la fine barrière que constituait mon haut. De la langue, il investis ma bouche tel un conquérant. Désormais il malmenait divinement mes deux seins plantureux en les pressant dans ses mains que je devinais grandes. Je sentais également une érection contre mes fesses, ce qui m'excita encore plus. Contrairement à la première fois, ce constat humidifia mon sexe au lieu du contraire. Son autre jusque là immobile vint s'enrouler autour de la gorge sans la serrer comme la dernière fois. Je ne comprenais pas. Pourquoi n'étais-je pas effrayée ? Pourquoi prenais-je autant plaisir à me laisser faire alors qu'il avait voulu me tuer pas plus tard qu'hier. En plus ce matin là, je proclamais haut et fort ma haine envers lui. Et là, je gémissais comme une truie sous ses caresses. J'en redemandais même. Était-ce parce-que tout mon être s'évertuait à me crier que Chase n'était pas aussi dangereux qu'il voulait me le faire croire ? Était-ce à cause de révélations qu'il venait de me faire concernant sa mort ? Je ne saurais dire. Le fait est qu'il m'excitait. « Lâche prise. » Sans cesser de m'embrasser, Chase déboutonna mon jean et glissa la main sous celui-ci. Le devant de ma culotte s'écarta en se bombant. La main exploratrice rencontra ma fente humide et Chase frotta son doigt contre mon c******s durci par l'envie. Je poussai un profond soupir mêlé de gémissement. Je fermai les yeux et le visualisai. Je ramenai mon bras derrière ma tête et touchai ce qui me sembla être ses cheveux. J'avais l'impression d'avoir affaire à un homme en chair et en os. Comment une telle chose était-elle possible ? L'au-delà et ses mystères sans doute. Dans ma culotte, la main invisible s'activait toujours en me faisant pousser des couinements d'extase. Je me mordis la lèvre dans une tentative visant à freiner mes plaintes mais en vain. Ma gorge devint douloureuse à force de gémir mais je ne m'arrêtai pas pour autant car ce qu'il me faisait dépassait la simple barrière du plaisir charnel. _ Chase ! j'avais couiné d'une voix désespérée. Je ne pouvais pas entendre sa voix mais je savais qu'il avait aimé entendre la mienne. Elle trahissait mon abandon, ma soumission et mon adoration. J'étais en transe pour lui, j'agonisais sous l'effet de la sensation que me procuraient ses doigts. Son long majeur glissa en moi et se mit à danser sensuellement contre mes chairs humides. Je poussai un cri en agrippant solidement le bord du plan de travail. Mes joues rougirent encore plus quand il ajouta un second doigt. Désormais les jambes ne me portaient plus, c'est Chase qui le faisait. Toutes mes pensées convergèrent vers cet endroit où ses doigts faisaient des merveilles. Son pouce décrivit se cercle sur mon petit bouton de rose gonflé et ma vulve n'était pas épargnée. Je serrai les cuisses autour de sa main à la fois pour l'inciter à continuer et pour lui dire de ralentir le rythme. Je ne savais plus ce que je voulais réellement. Une chose était sûre, j'approchais lentement mais sûrement de la délivrance. Je savais que ce que nous faisions pouvait conduire à l'acte sexuel. Mais j'appréciais le fait qu'il ne m'ait pas forcée à en arriver là. Malgré sa dominance, il avait été conciliant. J'avais conscience du fait qu'il aurait pu me prendre là contre le meuble. Je n'aurai pas opposé de résistance même si ça m'aurait effrayée. Mais il n'avait rien fait à part me procurer un intense plaisir presque insoutenable. Son érection invisible pointait toujours contre mon derrière. Je pressai contre elle en renversant la tête en arrière tout contre son épaule. Il accéléra la cadence en s'enfonçant toujours un peu plus dans mes entrailles. Désormais mes reins n'était plus en place. Par à-coups saccadés, ils bougeaient d'eux-mêmes pour aller à l'encontre des mouvements qu'imprimait la main du fantôme en moi. Je me mis à le supplier et à prononcer des paroles incompréhensibles à mes propres oreilles. Je demandais la jouissance et il me l'offrit. Elle me faucha avec intensité au point de me faire souffrir malgré le plaisir jouissif. Mon sexe se contractait autour des doigts. Il pompait certes dans le vide mais je ressentais la présence de Chase en moi. Ma culotte s'inonda encore plus de cyprine. Chase s'en servant pour glisser encore plus entre les lèvres intimes. Les spasmes qui secouèrent mon corps tout entier me parurent innombrables et interminables. Mes tremblements refusaient de se calmer et je respirais comme si je manquais d'air. Au bout de plusieurs minutes, je me sentis glisser lentement sur le sol. Puis sa présence disparut. Il me fallut plusieurs autres minutes pour réaliser ce qu'il venait de se produire dans cette cuisine encore éclairée. Allongée au sol et le pantalon resté ouvert, je fixais le plafond. Ça y est, j'étais damnée et bonne pour l'enfer, mon âme était condamnée à cause de ce que je venais de faire. J'avais laissé Chase s'insinuer en moi et prendre possession de mon être. Le pire, c'était que je n'avais aucun regret. Non, les remords viendront un autre jour. En cet instant là, tout ce à quoi je voulais penser, c'était à ses doigts sur et en moi. Je m'étais dit que demain j'allais très certainement me haïr d'avoir aimé ça. Mais pour l'heure, je me demandais si je ne commençais pas à ressentir des choses pour Chase McKay. Que m'arrivait-il ? «Tu as lâché prise» me souffla une voix dans ma tête.
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