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L'amant invisible

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Le paranormal... Cette chose que même la science ne parvient pas à expliquer tellement c'est abstrait. Certains d'entre nous le perçoivent comme une réalité, d'autres non. De mon coté et même si ma foi religieuse me poussait à croire en l'existence des êtres invisibles, je n'étais pas obsédée par le sujet. Du moins jusqu'à ce que j'en fasse l'expérience et croise la route de cet homme. Lui, cette entité qui m'a fait vivre des moments de paranoïa les plus intenses. Le pire est que l'amour s'en est mêlé. Aimer un fantôme peut paraître surréaliste. Et pourtant, je l'ai vécu et le vis toujours.Je m'appelle Kyla, et voici mon histoire d'amour assez perturbant.

? Récit érotique.

? Histoire protégée par les droits d'auteur.

⚠️ Autre version disponible : 4 semaines

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Chapitre 1
Croyez-vous en tout ce qui touche au paranormal ? Avez-vous déjà imaginé ce que vous ressentiriez si vous aviez un fantôme pour amant ? Moi je ne pensais pas que ces choses que je qualifiais de "superstitieuses" existaient jusqu'à ce que j'en fasse l'expérience. Je m'appelle Kyla Cunningham et l'histoire que je vais vous raconter s'est produite il y a de cela une dizaine d'années. Je venais de m'installer tout fraîchement dans une petite ville campagnarde perdue dans un coin chaud du continent américain du nom de West-Sosa. J'avais choisi cette dernière par pure hasard en fouillant sur la carte des États-Unis. En plus, d'après mes recherches, c'était un coin calme et sans histoires. Aucun cas de meurtre ou de violence n'y avait été enregistré. J'avais pour habitat une petite maison donnant accès au lac de la petite ville. C'était pratique car après une petite baignade, je pouvais rentrer directement dans mon petit cottage. Je l'avais acheté avant de m'installer définitivement ici. Détrompez-vous, je ne fuyais pas ma vie de new-yorkaise à cause d'un passé lourd ou d'un ex devenu v*****t. Je ressentais juste le besoin de changer d'air. J'étais jeune et instable quand à ce qui concernait les prises de décisions. Je changeais d'avis comme on change de culotte. Travailler pour un maison de haute couture, dilapider mon salaire dans des fringues coûteuses, sortir en discothèque les weekends avec mes collègues, faire la fête jusqu'au petit matin avec des gens snobes, tout ça n'était plus pour moi. Même si je n'avais à l'époque que vingt-cinq ans, je n'aspirais qu'à une vie plus calme et moins mouvementée. Alors j'ai déposé ma lettre de démission, pris mes clics et mes clacs dès que possible et me suis barrée. Je n'avais ni parents ni amis proches alors ça n'a pas été trop dur de me défaire de cette partie de moi. Une fois à West-Sosa, je m'étais convertie en simple couturière. Ça marchait plutôt bien même si au départ les habitants se méfiaient un peu de la citadine que j'étais. Ils se demandaient sûrement ce qui avait bien pu pousser une jeune femme comme moi à quitter une grande ville luxuriante comme New-York pour un minuscule coin légèrement paumé comme le leur. Quoi qu'il en soit, je dessinais des vêtements pour ensuite les coudre à l'aide d'une machine et parfois même à la main. Petit à petit je me suis fait un nom au sein de la petite communauté et j'ai fini par être acceptée au bout de quelques semaines. Les choses étranges ont commencé par arriver deux mois après mon installation. En fait c'était depuis le premier jour mais au fil du temps, ça empirait. Je ressentais comme une sorte de... présence. Non, les fenêtres et les portes ne s'ouvraient pas toutes seules, le plancher ne grinçait pas tard dans la nuit, la plomberie ne se gâtait pas sans raison, les meubles ne volaient pas. Je retrouvais toujours tout intact à mon retour. C'est simplement que parfois j'avais l'oppressante impression d'être observée par quelqu'un. Naïve, je mettais mes peurs sur le fait que je vivais dans une nouvelle maison et que je n'avais pas encore l'habitude. Pourtant ça ne m'était jamais arrivé lorsque j'ai aménagé dans mon appartement à New-York. Pourtant je ne me suis pas alarmée et j'ai juste essayé d'ignorer cette sensation. J'ai bien dit "essayé" car quoi que je fasse et où que j'aille entre les murs de cette maison, je me sentais toujours épiée de tous les côtés. Ça devenait de plus en plus dérangeant. J'ai vécu un mois de plus dans ces conditions et je n'en parlais à personne. De toute façon, à qui aurais-je pu me confier ? Pourtant, bien de choses auraient dû me mettre la puce à l'oreille. Comme par exemple ce jour où une voisine venue récupérer sa commande m'a demandé si ça ne me gênait pas de vivre dans une telle maison. Je pensais qu'elle parlait du fait que celle-ci était un peu à l'écart de toutes les autres. J'ai alors répondu "non". Un autre jour, alors que j'achetais des fruits à l'épicerie, j'ai vu deux femmes faire des messes basses tout en me fixant. Certains mots comme : mort, homme et étrange parvinrent jusqu'à mes oreilles. Je pensais avoir affaire à des mégères adeptes de ragots alors je les ai ignorée tout bonnement. Une fois de plus, j'ai décidé d'être aveugle et ça a fini par me tomber dessus comme une massue. Ce soir là, j'avais décidé de me rendre à la fête foraine organisée plus par le maire de la ville. Je me disais que ça me ferait du bien de sortir et de voir du monde, de prendre de l'air frais aussi car j'avais eut une dure journée de travail. J'enfilai donc une robe noire à pois rouges et des tongs à talons. Après avoir coiffé la chevelure ébène, je mis un châle sur mes épaules et quittai ma demeure en chantonnant gaiement sans savoir ce qui m'attendait. Une barbe à papa arc-en-ciel dans la main, je déambulais joyeusement dans le parc où se tenait la fête foraine. L'ambiance était bonne, le fait que ce ne soit pas une grande ville avec une grande population comme New-York rendait la chose conviviale. J'étais parvenue à enfermer mes préoccupations dans un coffre scellé le temps d'un soir. Je ne regrettais pas d'être venue et j'avais même réussi à me faire une dizaine de connaissances en plus, de quoi garnir mon carnet d'adresses et m'apporter de nouveaux clients. J'avais également pu faire la connaissance de Darren Myers, le shérif. Je l'avais trouvé très sympathique et un brin séducteur. Mais ça ne me dérangeait pas d'être courtisée. J'avais eu quelques liaisons par le passé et même si je n'étais pas une beauté fatale qui attirait les hommes comme des mouches, il n'était pas non plus rare qu'on tente de me séduire. Darren était loin d'être l'homme le plus beau qu'il m'ait été donné de rencontrer, mais il n'était pas repoussant non plus et sa galanterie faisait tout son charme. De taille moyenne, il possédait un corps assez athlétique et des cheveux blonds coupés en brosse. Ses yeux argentés étaient naturellement rieurs mais on ne doutait pas du fait qu'ils pouvaient prendre une teinte froide lorsque le moment exigeait d'être sérieux. Je ne lui avais pas donné plus de trente-cinq ans. En tout cas, il m'avait fait bonne impression surtout avec ses blagues. J'adorais les hommes ayant un sens de l'humour prononcé et je trouvais dommage de ne pas avoir rencontré cet homme-ci plus tôt. Je devrais moins rester enfermée chez moi. Malheureusement il était en service et surveillait l'endroit avec ses hommes. On l'avait appelé sur son talkie-walkie pour lui signaler de la disparition d'un enfant dont la mère avait été distraite. Nous avons alors dû écourter la conversation afin qu'il puisse entamer les recherches. Mais je n'avais pas douté du fait que nos chemins allaient se recroiser très bientôt. Après avoir essayé une attraction ou deux, j'avais décidé d'aller me poser sur un banc à l'écart. C'est alors que je passais devant un petit chapiteau rouge et or pouvant à peine abriter cinq personnes. Une plaque indiquait que tout visiteur souhaitant connaître l'avenir pouvait y pénétrer. Ces choses ne m'avaient jamais tentée mais ayant décidé de m'amuser, je me laissai aller. Au pire des cas, la bonne femme qui lisait les cartes de tarot allait me servir une soupe de mensonges grossièrement cousus. J'entrai donc et vis aussitôt une femme dans la quarantaine. Un foulard orné de petites pièces en or cachait sa chevelure que je devinais abondante. Elle portait des habits de gitane et tirait des cartes de tarot en étant assise à une petite table ronde. Une boule de cristal se trouvait sur celle-ci. «Quel cliché !» me dis-je ironiquement. Les innombrables bijoux de pacotille que la gitane portait brillaient à travers la lumière des bougies colorés et enfermée dans des bouteilles. L'endroit puait l'encens, ce que je détestais. Des livres à l'aspect de grimoires étaient déposés pèle-mêle sur un support en bois sûrement acheté dans une brocante ou lors d'un vide-grenier. Je croisai son regard d'onyx dont les paupières étaient lourdement fardées de khôl noir. On aurait dit qu'elle attendait ma venue. La preuve est que sans même me saluer, elle m'invita à m'asseoir tout en me tutoyant comme si on se connaissait depuis fort longtemps. _ Ne reste donc pas plantée là, viens t'asseoir ma jolie, m'avait-elle alors dit d'une voix rocailleuse propre aux personnes qui fumaient beaucoup trop. D'ailleurs une pipe était coincée entre ses lèvres peintes en rouge sombre et une fumée sentant la nicotine s'en échappait. Me retenant de me pincer le nez et de tousser, je m'étais exécutée avec lenteur. _ Bonsoir. Je suis ici pour que- _ Pour que je lise dans ton avenir, je sais. Ils viennent tous pour ça. Son regard malicieux abrité par un visage ridé à la peau cuivrée se planta dans le mien et je déglutis. La petitesse de la table rendait nos corps proches. Elle n'aurait qu'à lever la main pour toucher mon visage. Et c'est justement ce qu'elle fit. Je sursautai et eut presque un mouvement de recul lorsqu'elle effleura ma pommette, juste en dessous de mon œil gauche. _ Je n'ai même pas besoin de regarder dans ma boule ou de tirer les cartes pour connaître une partie de ta vie Kyla Cunningham. _ Qui vous a dit mon nom ? m'enquis-je suspicieuse. _ Personne. _ Comment le connaissez-vous alors ? Quelqu'un vous l'a dit n'est-ce-pas ? Qui ? Elle rigola en reposant les morceaux de papiers rectangulaires qu'elle tenait encore. Elle aspira longuement une fumée de sa pipe et la recracha par le nez avant de me dire : _ Je ne connais personne ici. Mon mari et moi sommes juste de passage à West-Sosa. Mais trêve de bavardage, tu n'es pas ici pour me poser ce genre de questions jeune fille. Voyons voir..., fit-elle en analysant mes yeux marrons. J'avais l'impression qu'elle exerçait un certain pouvoir hypnotique sur mon subconscient car je ne pus détacher mon regard du sien. Intimidée, j'eus envie de fermer les yeux mais j'en fus incapable. _ Hum, intéressant ! Tu travaillais pour une maison de couture assez connue, tu étais très bien payée. Pourtant, du jour au lendemain tu as décidé de tout plaquer et tu as emménagé venir ici sans même avoir peur de l'inconnu. On peut dire que tu es très impulsive ma petite. Tu as vingt-cinq ans... Oh, tu as été abandonnée par tes parents devant un orphelinat de bonnes sœurs lorsque tu n'étais encore qu'un bébé. Que c'est triste. Elle me déblatéra toutes ces vérités sans même ôter sa pipe de sa bouche. Elle avait dit des choses que je n'avais dites à personne en arrivant ici. D'où sortait-elle alors ces informations ? Ça y est, je commençais à avoir peur. _ Si tu commences à avoir peur maintenant, la suite risque de te faire évanouir, se moqua la gitane en posant sa pipe sur une étagère près de là. Avais-je pensé à voix haute ? Quoi qu'il en soit la femme attrapa mes mains, les attira vers elle par dessus la table et les ouvrit pour exposer mes paumes. À l'aide des pouces, elle traça les lignes de mes mains. La boule de cristal siégeait entre nos bras. La lumière tamisée conféra à l'atmosphère quelque chose d'obscure. Tout cela me rendais extrêmement nerveuse. Alors qu'elle lisait entre les lignes de mes mains, son expression changea. Je ne suis déchiffrer exactement ce qu'elle ressentait mais on aurait dit de la curiosité malsaine mélangée à de la crainte et à une certaine fascination. _ La maison... _ Quelle maison ? avais-je demandé en sentant mon souffle se couper. _ Celle que tu habites mon enfant... Seigneur... _ Quoi ? Qu'y a-t-il ? l'avais-je pressée d'un ton alarmé. _ ... _ Mais dites-moi ce que vous voyez bon sang ! _ Je vois un homme. Un très bel homme. Ses yeux se fermèrent durant quelques secondes et lorsqu'elle les rouvrit, ses orbes étaient reculées et elle tremblait légèrement. Elle se mit à parler à une vitesse fulgurante. J'eus un mal fou à tous saisir. _ Il est mort, son existence lui paraît vite, il ne se résoud toujours pas à quitter ce bas monde, il a l'impression que quelque chose lui manque... Vous arrivez, vous le captivez, il vous veut. Vous êtes devenue sa hantise, son obsession. Il est en colère parce qu'il ne peut pas vous toucher comme un homme vivant le ferait, il est frustré parce que vous ne pouvez pas le voir et parler de vive voix avec lui. Il vous aura par tous les moyens et sur tous les plans : sentimentalement et charnellement. Elle sortit enfin de son état de transe en me laissant éberluée. Comme si rien ne venait de se passer, elle se remit à fumer après avoir lâché mes mains. J'étais couverte de sueur et avais la chair de poule. J'étouffais, je suffoquais, il fallait impérativement que je sorte de sous ce chapiteau. _ Cinq secondes avant que tu n'entres sous cette tente, j'avais tiré deux cartes : celle de la mort puis celle de l'amour. Coïncidence ? Seul l'avenir vous le dira. Et crois-moi, l'heure est très proche. Prends tout ceci très au sérieux mon enfant. _ C'EST RIDICULE ! m'étais-je écriée avec fureur. VOUS ÊTES COMPLÉTEMENT GIVRÉE MA PAROLE ! Sans réaction aucune, la voyante poursuivit ses révélations choquantes. Comment pouvait-elle rester calme en me disant de telles conneries ? Ses mots me laissèrent sans voix. D'après elle ma maison serait hanté par l'esprit d'un mort qui voudrait coucher avec moi ? Tout cela était fort glauque. C'était impossible. _ En passant, je m'appelle Lucianna. Reviens me voir si les choses se compliquent. Ça vous fera dix dollars pour la consultation. Les mains tremblantes, je jetai l'argent à tout va dans le pot en verre sans prendre compte du prix exorbitant. Sans plus attendre, je pris la fuite en soulevant le rideau rouge et en m'extirpant hors de la tente de la voyante bohémienne. J'étais bien décidée à ne plus jamais y mettre les pieds. Je dépassai une petite caravane colorée accolée à la tente. Elle devait donc appartenir à Lucianna. Un barbu borgne de l'œil droit en sortit et me fixa longuement avant de rentrer sous la tente. Qui était-ce ? Son fameux mari sans doute ? Ces gens étaient vraiment étranges.

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