XX L’ivrogne Il ne se serait peut-être jamais réveillé si, moins d’un quart d’heure après, un ivrogne, qui venait de se faire ramasser en rentrant en retard au quartier, n’avait été jeté dans la salle de police. Au fracas des serrures et des verrous, Fiammet fut tiré de son assoupissement. L’ivrogne commença par chanter à tue-tête, puis entreprit de déterminer les camarades à venir boire un coup à la cantine, et à cet effet il se mit à les secouer les uns après les autres. On lui répondit par des coups de pied et des coups de poing ; mais lui, comme s’il ne les eût pas sentis, continuait, disant du ton le plus amical : – Venez donc… venez donc… Je vous dis que je paye une tournée. Tout à coup, avec la versatilité qui caractérise l’ivresse, il commença de se plaindre de ce qu’on repouss