XXI Les pompes La nuit où Fiammet venait de faire la cruelle expérience des rigueurs de la discipline militaire fut une des plus froides dont, depuis le commencement du siècle, on ait gardé la mémoire à C… Cette nuit-là, au moment où les hommes punis étaient mis dehors pour aller pomper jusqu’à cinq heures du matin, le thermomètre descendit jusqu’à vingt-neuf degrés au-dessous de zéro : la veille au soir, il était à vingt-trois. Si l’on a pris garde que ces hommes n’avaient pour se couvrir que leur chemise de toile, leur bourgeron de toile, leur pantalon de toile et leur sac de toile, on renoncera, j’espère, à trouver exagérée la peinture de ce qu’ils eurent à souffrir. Certes Fiammet avait du malheur d’avoir subi sa première punition par une aussi terrible température, mais ceux de ses