XXII En place, repos Fiammet monta comme il put l’escalier de sa chambre. En arrivant il jeta ses sabots, se fourra tout habillé dans son lit ; il eut un épanouissement de béatitude quand il reçut de l’homme de chambre sa ration de café bouillant et qu’il sentit peu à peu se desserrer l’étau de glace qui l’avait broyé pendant les longues heures de cette nuit de t*****e. Être en repos sur un lit, sentir la chaleur et la vie rentrer dans tout son corps, quand on vient de passer une longue nuit, presque nu, par vingt-neuf degrés au-dessous de zéro, quel est le plaisir de la vie, quelle est la joie, qui se puisse comparer à ce spasme de délivrance ? On aurait demandé à Fiammet dix ans de sa vie pour le laisser là dormir une heure, qu’il les aurait donnés. Il tombait de sommeil, tout son cor