Privat s’embête !Savez-vous, jeune homme, comment nous comprenions jadis ce noble sentiment qui s’appelle amitié ? Par un tout petit exemple, je veux vous indiquer l’abandon sans réserve qui nous faisait quitter nos affaires les plus pressantes pour accourir vers le compagnon en proie à quelque chagrin. Un matin, en passant dans la rue Saint-André-des-Arts, l’envie me prit de monter chez Alexandre Privat d’Anglemont, l’auteur de Paris inconnu. Je le trouvai achevant sa toilette et prêt à sortir. – Comment vas-tu, mon vieil ami ? – Peuh ! je m’embête ! – Quoi ! m’écriai-je tout effrayé, tu es malade ? – Non ; mais je m’embête ! – Allons donc ! il faut chasser cela : je ne te quitte pas ; viens avec moi et nous essaierons de dissiper ce vilain mal. Nous descendîmes. La stupéfaction me