Pourquoi me hantes-tu autant ?
Pourquoi ne me laisses-tu plus rêver ?
Toi qui fus mon sang,
Aujourd'hui, pourquoi es-tu donc la cause de mes tourments ?
J'ai longtemps cru que tu avais trouvé la paix,
Or, nos paroles te retiennent dans le néant,
Et tu marches, parcourant les rues,
À la recherche de quelqu'un qui pourrait te venger.
Mais pourquoi moi, mon jeune frère ?
Qu'ai-je fait pour entendre tes cris ?
Et qu'ai-je fait pour subir tes larmes ?
Est-ce parce que je t'ai aimé bien trop fort ?
Ou m'appelles-tu moi, parce que je suis aussi une appelée ?
De plus, je ne comprends point ce message que tu essaies de transmettre,
Car, tes désirs ne sont plus les mêmes qu'avant,
Tout ce que je vois ce sont des larmes dans tes yeux,
Puis, dans ton sang, du feu.
Fais-moi donc savoir pourquoi, est-ce que la tristesse se lit sur ton visage,
Alors que je pensais que tu avais trouvé la liberté,
Séparé de cette chair qui nous humilie par le péché.
Toi qui nous vois maintenant tel que nous sommes,
As-tu découvert un secret sur ta famille qui te trouble ?
Dis-moi, mon jeune frère, pourquoi ne te reposes-tu donc pas ?
J'ai été témoin de toute la peine,
Qui en vie te tenait par le cœur,
Et à présent, qui ose défier le Seigneur et te retenir même dans la mort ?
Parle-moi alors et délivre-moi de cette peur qui me prend par le coup la nuit,
M'empêchant ainsi de respirer convenablement,
Parce que je suis déjà bien trop dégoûtée du jour,
Pour n'encore trouver aucun repos dans le noir.
Aie pitié de moi, je t'en prie,
Va-t'en loin, je t'en supplie.
Je ne me serais jamais imaginé dire cela,
Et ce n'est pas que tu ne me manques pas,
Mais c'est la mort qui te tient par la main,
Et la vengeance qui se lit sur tes dents,
Qui effraie mon cœur de petite fille.