V Assise au bord de la mer, la pauvre Finette attendit Yvon tout le jour ; mais Yvon ne vint pas. Le soleil se couchait dans les vagues enflammées, quand Finette se leva en soupirant, et prit à son tour le chemin du château. Il n’y avait pas longtemps qu’elle était entrée dans un chemin creux, bordé d’ajoncs en fleur, quand elle se trouva en face d’une chaumière délabrée, à la porte de laquelle une vieille édentée s’apprêtait à traire sa vache. Finette s’approcha de la dame et, après lui avoir fait une belle révérence, elle lui demanda un abri pour la nuit. La vieille regarda l’étrangère de la tête aux pieds. Avec ses brodequins garnis de fourrure, sa grande jupe mordorée, son corsage bleu bordé de jaïet, et son diadème, Finette avait l’air d’une égyptienne plutôt que d’une chrétienne. L