VI

1681 Words

VICependant le proscrit, travaillant jour et nuit, faisant des discours pour les francs-maçons, subvenait à peine aux premières nécessités de la vie. Mais son exil était consolé par deux excellents amis : par Baptiste, le porte-clefs de Joux, qui s’était fait le domestique volontaire de Mirabeau, et par Sophie. La marquise de Monnier était la joie, la gaieté, le feu, le rayonnement du pauvre foyer, quand elle n’en était pas la ressource, car elle gagnait quelque argent avec des travaux d’aiguille, avec des broderies. Après le pain du ménage assuré, son unique souci consistait à soustraire Mirabeau à sa misanthropie. Le voyait-elle triste, elle lui parlait de son avenir, de son triomphe assuré sur ses ennemis, ou bien elle se mettait au clavecin et chantait quelque refrain de la patrie. Ma

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