VSophie de Ruffey, surprise par son mari et renfermée chez elle, n’avait pu rejoindre Mirabeau, qui, après l’avoir attendue longtemps sur la route de Suisse, s’était décidé à revenir à Pontarlier, au grand désespoir de Baptiste. Le marquis de Monnier ne tarda pas à apprendre que Mirabeau se cachait dans la ville. Il séquestra sa femme, la persécuta avec un tel acharnement, qu’elle s’enfuit du domicile conjugal ; elle se réfugia dans sa famille, à Dijon, où Mirabeau la suivit de près. À peine arrivé, Mirabeau fut dénoncé par la mère de Sophie, qui le fit arrêter. Il allait retomber sous la redoutable griffe du gouverneur de Joux, lorsqu’il gagna à sa cause de persécuté le grand prévôt de Dijon lui-même, l’honnête M. de Montherot. Non seulement le grand prévôt ne le renvoya pas à Joux, comm