III

2772 Words
IIIÀ Agnost-d’en-haut, les tombes font partie du paysage familier. On les aperçoit de sa fenêtre, au détour de son parcours quotidien qui passe souvent par la mairie ou l’auberge, lors de la moindre randonnée jusqu’aux bergeries d’alpage. Les allées du petit cimetière accolé à l’église sont jonchées d’orties. Léonard a revêtu son costume noir pour conduire son épouse à sa dernière demeure. C’est le costume qu’il a acheté trois décennies plus tôt pour sortir de l’église, fier comme Artaban, avec Suzanne en robe blanche à son bras. Il avait vingt ans de plus qu’elle, c’était sa dernière occasion de fonder un foyer. Ici, les hommes ne possèdent et ne posséderont jamais qu’un seul habit, celui du mariage qu’on endosse aussi pour les communions et les enterrements. Celui de toute une vie. Celui qu’ils emporteront dans la tombe. Léonard observe son fils. Ici, on l’appelle l’Américain avec une once de moquerie dans la voix. Tout ce qui est étranger au village est forcément futile… Henri n’est sûrement pas un mauvais bougre, mais il lui a toujours été inaccessible. La faute à ces foutues études que les jeunes s’entêtent à suivre. Ça les éloigne du pays et ça leur fiche de mauvaises idées en tête. Est-ce qu’on a besoin d’élimer ses fonds de culotte sur les bancs des écoles pour se marier, faire des gosses, garder un troupeau, récolter des châtaignes ou ramasser des champignons ? Est-ce qu’on est plus heureux dans les villes ? N’est-ce pas trahir que d’abandonner la terre natale ? Bien entendu, Léonard connaît les réponses. Les Majencoules vivent ici depuis des générations, et voici que « monsieur » Henri a voulu faire autre chose… En plus, en Amérique ! À l’autre bout du monde ! Faut voir comme ça a été compliqué de lui annoncer que sa mère allait mourir et qu’elle souhaitait le voir une dernière fois. Heureusement que les Riquet ont le téléphone… Bien entendu, Henri s’est pointé trop tard. Suzanne est morte la veille de son arrivée. Dans le temps, une chose pareille ne se serait jamais produite… Pour Léonard, tout a été fichu le jour où son fils a quitté Agnost-d’en-haut pour un lycée marseillais. Il avait 11 ans. Suzanne avait chialé toutes les larmes de son corps le soir où elle l’avait abandonné dans la cour grise et froide. Elle devinait que Marseille allait lui enlever son unique enfant. Les jeunes qui goûtaient aux plaisirs des villes ne remettaient jamais plus les pieds au village. C’était la première fois que Léonard la voyait aussi désespérée. Il n’avait pas les mots pour la consoler, alors il avait juste posé sa main sur son épaule tout en sachant que cette simple marque d’empathie ne serait pas suffisante. Il en avait voulu encore davantage à Henri à cause de cette impuissance… Dans le silence et le crachin du matin engourdi, les amis et les parents se rassemblent autour du tombeau familial. La cérémonie religieuse a été brève. Il n’y a plus de curé au village, l’église n’est ouverte qu’une dizaine de fois l’an et les messes sont célébrées par des prêtres venus de la plaine. Jamais les mêmes. Celui qui a officié pour les obsèques était pressé, on l’attendait à Agnost-d’en-bas pour un autre enterrement. Henri pose son regard sur cette horde silencieuse de vies étriquées, de visages maussades dignes d’un Vendredi saint, d’épaules affaissées comme si chacun ici portait sa croix avec une humble dignité de sacrifié. C’est un cortège de canadiennes défraîchies et de manteaux noirs. Les hommes ont ôté leurs bérets qu’ils tiennent à la main, les femmes dissimulent leurs visages derrière leurs voilettes de cérémonie. Tandis que les employés des pompes funèbres jouent des cordes pour descendre le cercueil dans l’obscurité redoutable du tombeau, Léonard se persuade que la vie est injuste ou que son fils est un ingrat, ce qui revient à peu près au même. Il l’a observé tout au long de la cérémonie : Henri n’a pas versé la moindre larme, aucune émotion ne l’étreint. Son fils est insensible. S’il frissonne parfois, c’est uniquement à cause de l’humidité glaciale qui tarde à se dissiper. Les brumes enténèbrent la vallée. Le hameau, où stagne la fumée âcre des feux de bois, est plus que jamais coupé du monde. Il paraît suspendu au-dessus des nuages, agrippé au mont Loumaire dont le versant sud coule vers le petit cimetière. La terre rousse et pentue est parsemée de fermes inhabitées, de granges en ruines, de bergeries abandonnées. La vie a choisi de se retirer de ces lieux où elle n’avait rien à faire, où elle avait certainement débarqué par erreur. Léonard reste immobile, figé au bord du trou béant, prêt à y basculer. On jette des poignées de terre mouillée qui rappellent le crépitement de la pluie en frappant le bois verni du cercueil, pendant que le curé joue avec le goupillon et l’encensoir. Ici, l’enterrement fait partie du train-train quotidien. La mort est partout présente, même au-delà des tombes délabrées, des couronnes de perles abandonnées et du marbre fendu par le gel. À Agnost-d’en-haut, les morts sont plus nombreux et plus présents encore que les vivants. Sans doute est-ce pour cela que ce village ressemble autant à une vaste crypte oubliée. Les condoléances font partie du cérémonial. Les cousins de Nîmes et ceux de Marseille s’alignent à la suite de Léonard et de son fils, vraisemblablement parce qu’ils les ont trouvés bien seuls. Toujours les mêmes paroles formatées, les mêmes mines contrites, les mêmes accolades. Henri tente de mettre un nom sur chacun de ces visages mouillés. Il a quelques difficultés à reconnaître ces villageois qu’il a quittés bien des années auparavant. La montagne est sans pitié : les hommes sont courbés à 30 ans, quant aux femmes… Il en reconnaît quelques-uns, probablement parce qu’ils étaient déjà vieux vingt ans auparavant, comme Frede le maire ou Raymond l’instituteur. Les autres se présentent brièvement lorsqu’ils sentent une hésitation. — Alida… Tu me remets ? La femme porte un manteau de laine noir, élimé aux manches, trop grand pour elle. — Bien sûr que je te remets, ment-il. Qu’est-ce que tu deviens ? — Je bosse à la poste d’Agnost-d’en-bas. Mais je donne toujours un coup de main à la ferme. Alida, vraiment ? Le regard n’a pas changé. Elle esquisse un sourire timide. Alida Avigliana a un an de moins que lui – 26 ans donc – et en paraît le double. Ce sont moins ses journées au guichet que les tâches qui l’attendent à la ferme, le soir et le week-end, qui l’ont éreintée. Le visage est creusé, la peau abîmée, les mains calleuses. Henri ne peut s’empêcher de la comparer aux Californiennes du même âge qu’il croise sur les plages proches de Los Angeles, à Zuma Beach et El Matador, à Malibu ou à Abalone Cove Beach. Pourtant, Alida l’émeut, bien plus que ces poupées sensuelles et avenantes, à la poitrine agressive, aux lèvres prometteuses et à la blondeur peroxydée. Il voudrait lui parler, prendre le temps de discuter avec elle, mais elle s’évanouit dans la foule, aussitôt remplacée par des inconnus qui lui serrent la main ou se permettent une étreinte en murmurant des phrases insipides. Henri quitte le cimetière en compagnie de Pascal et Norbert, deux camarades d’école qui ont repris les fermes familiales. C’est Norbert qui l’a interpellé. S’il a toujours le regard vif sous sa tignasse prématurément blanchie, les travaux des champs l’ont marqué : le visage est fripé, les gestes sont lents et un léger tremblement s’empare de ses mains. Pour Pascal, c’est pire : il est recroquevillé sur un vieux fauteuil roulant, comme une racine desséchée. — Une mauvaise chute… explique-t-il. Il a voulu réparer le toit de sa bergerie – ici, on doit savoir tout faire – et a glissé sur les tuiles humides. La moelle épinière a été sectionnée, mais assez bas pour que seules ses jambes soient condamnées. Depuis, il a hérité de ces petits travaux qu’on réserve habituellement aux vieux : écosser les fayots, préparer les tommes, éplucher les patates… — Ça aurait pu être pire… conclut-il avec un sourire forcé. « Ça aurait pu être pire, c’est sûr, mais se retrouver sans ses guibolles dans ce bled, sans pouvoir exploiter sa ferme, ça doit quand même être sacrément galère ! » se dit Henri qui se souvient de ses nuits d’enfant hantées par les détails macabres des accidents fréquents que les hommes se racontaient sous le manteau. Le père Andrade éventré par son tracteur, le vieux Baptiste aux jambes broyées par la moissonneuse-batteuse, le crâne défoncé du fils Rigourdelle tombé de l’échelle, le jeune Valentin fracassé au volant de son cyclo sur la route qui file vers le pays d’en bas… Et maintenant Pascal, l’ami d’enfance, celui qui gambadait comme un cabri et sautait de rocher en rocher en dévalant les sentes du mont Loumaire… — Ça aurait pu être pire, répète-t-il avant d’ajouter, d’un ton plus grave : Tu sais, ce pays n’est pas fait pour les estropiés ! Henri pose sa main sur son épaule. Que peut-il répondre à ça ? Et puis, il n’est pas lui-même au summum de sa forme. Il éponge son front, s’efforce de respirer profondément. Les hallucinations sont revenues le hanter tout à l’heure lorsqu’il s’est penché au-dessus de la tombe. Il a aperçu sa mère, allongée dans un cercueil de verre, qui lui ordonnait de venir la rejoindre tandis que les serpents grouillaient dans les ténèbres inhospitalières de l’excavation. Quand il leur demande comment va la vie à Agnost-d’en-haut, il ne reçoit qu’un « Bof… » un peu dépité en guise de réponse. — Beaucoup ont quitté le village pour les villes. Il y a plus de boulot dans les ateliers et les usines que sur les terres du pays, prétend Pascal. Il égrène les noms de ceux qui sont partis s’installer au pays d’en-bas, une liste aussi longue que celle gravée dans le marbre du monument aux morts de 14-18. On s’étonne toujours que ces villages dépeuplés aient laissé autant de leurs fils dans les charniers de la Grande Guerre… — Et vous ? les interroge Henri. Norbert pose une main protectrice sur l’épaule de Pascal : — Nous, on a pris la suite de nos parents. Il fallait les aider, alors on est restés, reconnaît-il. Et puis, qu’on soit ici ou à Avignon, ça change quoi ? Pascal renchérit en haussant les épaules : — Tu sais, moi, avec mes guibolles en chocolat, je suis aussi bien ici, avec ma famille… Norbert laisse planer son regard dans le vide. Ils n’aiment pas parler de leur pays. Ici, personne n’a envie de raconter sa vie. Et puis, raconter quoi ? Et à qui ? Il n’y a que Ferrat, un gars de la ville, pour prétendre que la montagne est belle… Norbert partage ses journées entre le troupeau, la bergerie ou l’étable, les foins et la luzerne. Il passe les samedis soir et les dimanches après-midi avec Pascal qu’il va chercher à la ferme pour l’installer dans son Ami 6. Il le conduit dans la plaine, parfois même jusqu’à Avignon, où ils oublient leur morne solitude l’espace d’une bringue entre mecs ou d’une descente chez les putes. Rien de vraiment inoubliable. Ils sont davantage intéressés par la nouvelle vie d’Henri, par cette Amérique où planent encore les ombres mystérieuses de Marilyn et JFK, ce fantasme nourri par les films hollywoodiens. Agnost-d’en-haut protège ses enfants des évidences irréelles telles que Paris, la France, l’Algérie, l’Allemagne… C’est à peine si celles-ci ont effleuré certains d’entre eux, l’espace d’une guerre ou la durée d’un service militaire. Alors, l’Amérique… Ils sont les premiers à le questionner depuis qu’il a posé le pied sur le sol français. — C’est un peu long à expliquer, je vous raconterai ça tranquillement à l’auberge. Vous m’accompagnez ? propose Henri. Ils acquiescent. Évidemment qu’ils vont l’accompagner. D’abord parce qu’ils ont senti son malaise au moment de l’inhumation. Normal chez un fils qui enterre sa mère… Ensuite parce que les ragots d’une Amérique extravertie les distrairont un moment de leur morne existence dans ce pays d’eau bénite, de résignation et de cuisses closes. Lorsqu’ils descendent dans le pays d’en-bas, voire dans les villes, tout renvoie à la magie américaine : le cinéma, la musique, les fringues… « S’ils n’étaient pas cloués sur cette terre, sûr qu’ils se tireraient… Pas forcément en Amérique, mais au moins vers la plaine, vers Avignon, Nîmes ou Marseille ! » pense Henri. Le fils Riquet interrompt sa réflexion en posant sa grosse pogne sur son avant-bras : — Juste un mot pour te confirmer que j’ai fait exactement comme tu m’as demandé. Tu verras, ce sera très bien, se contente-t-il d’affirmer avant de regagner à pas pressés l’auberge vers laquelle la foule converge. Avant la cérémonie, Henri a glissé quelques billets au bistrotier, histoire d’améliorer la collation prévue par son père. Il lui a demandé de commander de la charcuterie, des fromages, du vin bouché. « Ici, on se sépare pas comme des chiens après le cimetière. On ira chez Riquet. » avait affirmé le vieux. Alors, autant faire les choses bien. D’autant plus qu’il y a les cousins venus de loin et qu’on ne peut décemment pas les laisser repartir le ventre vide… À la sortie du cimetière, juste à droite du portail, là où se trouve le carré de terre commune, on s’agglutine devant une tombe. On chuchote à voix basse. Le monticule de terre jonché de fleurs fanées prouve qu’elle a été creusée récemment. — C’est qui ? demande Henri. Les hallucinations se sont dissipées, il a maintenant l’esprit clair. — On t’a pas raconté ? chuchote Pascal en faisant avancer péniblement son fauteuil sur le chemin défoncé. — Raconté quoi ? — Le crime. T’as pas remarqué l’animation autour de l’auberge ? Le crime, bien sûr ! Son père l’a évoqué de manière assez énigmatique la veille… C’est d’ailleurs pour ça qu’il n’y avait plus de chambres disponibles lorsqu’il a téléphoné d’Orly. Henri va enfin comprendre ce qui met ce bled en émoi. — C’est la famille Stokton… confie Pascal. — La famille ? — Oui, le père, la mère et la fille, précise Norbert. Les Stokton… Henri a vaguement entendu parler d’un Paul Stokton, dans le temps lorsque, lycéen, il venait passer ses vacances chez ses parents. C’était un étranger qui avait acheté une magnanerie abandonnée, les Granges Brûlées. Il se souvient que les gens du village en plaisantaient. Aucun d’entre eux n’aurait dépensé 25 louis pour acquérir cette bâtisse à la mauvaise réputation. Les Granges Brûlées se trouvent juste à la sortie du hameau, sur la route du pays d’en-bas. Henri ne sait rien de plus sur ce Stokton. Il ne l’a croisé qu’à deux ou trois reprises. Et puis, c’était un étranger. Au village, et chez les Majencoules en particulier, on se méfiait de tous les gens venus d’on ne sait où, on évitait de leur parler. Chemin faisant, Pascal et Norbert lui racontent le drame qui s’est joué trois semaines auparavant. — On les a retrouvés morts, tous les trois, dans leur maison. — Tous les trois ? Assassinés ? — Oui, assassinés. À coups de fusil ou de carabine, on sait pas trop. Tu sais, les gendarmes, ils causent pas. En plus, l’affaire a pris une telle ampleur qu’elle a été confiée aux flics de la ville. D’ailleurs, le commissaire doit se pointer cet après-midi et c’est pour ça qu’il y a tout ce remue-ménage… — On connaît les assassins ? — Pas officiellement. L’enquête est en cours. Mais ici, tout le monde sait qui a fait le coup, prétend Pascal. — Des gens du village ? — Ouais, si on veut… ricane Norbert. — Je les connais ? — Ouais, je pense, répond Norbert qui souffle à voix basse : les Avigliana. Les Avigliana… Encore des étrangers. Enfin, pas autant que les Stokton… Eux se sont installés à Agnost-d’en-haut à la fin des années quarante. Ça fait quand même une vingtaine d’années. Même après vingt ans, après cent ans, on reste des étrangers si on n’est pas né dans le hameau. Henri a un pincement au cœur. À cause d’Alida, la petite-fille Avigliana qu’il a entrevue au moment des condoléances. Henri et Alida avaient à peu près le même âge et gardaient chacun le troupeau familial, c’était le genre de travail dévolu aux gosses. Ils se rencontraient souvent dans l’alpe desséchée au-dessus du village. Tandis que moutons et chèvres broutaient l’herbe rare et rase, ils s’asseyaient sur un grand rocher plat pour observer les maisons en contrebas et tenter de deviner la vie des gens du pays. Les enfants imaginent toujours les adultes plus beaux qu’ils ne le sont en réalité. Un soir, Henri avait embrassé Alida. Ils n’avaient que 10 ans et leurs amours n’étaient jamais allées plus loin que ce premier b****r très chaste. — Mais ça, c’est ce qui se dit… tempère Pascal. D’après Riquet, l’enquête sera longue et difficile. Ici, tu le sais bien, personne ne parlera jamais… Et surtout pas à la flicaille ! Personne ne parle jamais, sauf lorsqu’il s’agit d’accuser en douce les Avigliana… — Et comment il sait tout ça, le fils Riquet ? demande Henri. — Il n’y a qu’une auberge dans le village. Tous s’y retrouvent régulièrement, les condés et les journalistes. Au comptoir, on entend tout, les confidences, les coups de téléphone… L’auberge est le seul lieu de vie du coin. Les commerces, le bureau de poste et l’école ont fermé leurs portes. Un épicier monte tous les jours du pays d’en-bas avec son fourgon Citroën Type H et apporte l’essentiel, le pain et la nourriture. Les hommes passent parfois le soir chez Riquet, plus souvent le dimanche, pour boire ou jouer aux cartes. Dans la chaleur de l’alcool partagé, des plaisanteries, des soucis échangés et la fumée épaisse et bleutée des Gauloises, ils se sentent enfin vivre. — Mais expliquez-moi pourquoi on les a enterrés ici, comme des miséreux ? Ils n’avaient pas de famille ? — C’étaient des Amerlos. Personne n’a réclamé les corps. Alors Frede les a fait enterrer en terre commune… confie Pascal. C’étaient donc des Américains. Henri avait toujours pensé que Stokton était britannique… La horde de journalistes qui a envahi le village le surprend. Des véhicules des radios nationales – RTL, France Inter et Europe n° 1 – et un car-studio de l’ORTF stationnent sur la place, juste devant l’auberge. L’émotion liée au triple meurtre semble avoir allégrement franchi les frontières du département. — Toute la France ne parle plus que de ça ! vante même Pascal, un accent de fierté dans la voix et les mains serrées sur les roues de son fauteuil pour les bloquer. — Sûr que s’ils avaient pas tué la gosse, ça ferait moins de bruit, ajoute Norbert.
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