VIII Toutes ces histoires du Mitamat, Marcel les apprit en grande partie par Espérit. Comme il ne quittait jamais sa mère pendant les quinzaines de vacances qu’il venait passer au pays, il avait ignoré jusqu’à son dernier voyage tout ce qui se racontait à Seyanne sur le Sendric, car personne n’aurait osé se railler du Mitamat devant la Damiane. Espérit et la Damiane avaient été les seuls confidents du Sendric ; on n’avait jamais parlé des projets de machines à la tante Laurence, et pendant plusieurs années elle fut très intriguée en voyant le Mitamat charbonner les murs de dessins et de chiffres. Enfin il y avait eu grand conseil de voisines, et l’on avait décidé que le Sendric voulait se lancer dans l’arpentage. À cette époque, personne ne se doutait encore des travaux mystérieux du han