Chapitre 8 : Les rêves les plus profonds II

1567 Words
— J'espère qu'elles te plairont — murmure-je, incertaine pour la première fois. Je prends la plus petite bague et j'essaie de me calmer. Mes mains transpirent et je me rends compte qu'elles tremblent et que je n'arrive pas à faire glisser la bague à son doigt. — Je suis désolée ! — Dis-je à personne en particulier, en me concentrant et en me mordant la lèvre inférieure, je n'arrive pas à y croire ! Je suis un p****n de chirurgien, mes mains ne tremblent jamais. Enfin, je glisse la bague sur son doigt délicat, qui tremble comme le mien, et Jade sourit en me regardant dans les yeux. — Je l'adore, elle est magnifique ! — Murmure-t-elle en fixant sa main quelques secondes, puis la referme et la porte à ma poitrine, où mon cœur bat la chamade — Très belle ! — Elle répète et baisse son regard sur ma main, où je tiens la bague qu'elle est censée me mettre. Elle la prend délicatement et la regarde en la faisant tourner entre ses doigts, puis s'arrête et la fixe. — Jean ! — Murmure-t-il alors que je vois une larme glisser sur sa joue — Cent soixante battements de cœur. J et J. — Il lit à voix basse la légende gravée sur nos bagues, une légende que je connais par cœur. Il soupire, se mord la lèvre inférieure, prend ma main et y glisse la bague sans la moindre hésitation. — Moi, Jade Leblanc, je te prends, Jean Meyers, pour époux, pour t'aimer, pour te respecter… — Je me perds à nouveau, mais cette fois au mouvement sensuel de ses lèvres, qui ne font qu'augmenter mon désir et mon envie de la posséder. Quand aurons-nous fini ? — Je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée — Sans attendre une seconde, mes lèvres s'emparent des lèvres humides et consentantes de Jade et je goûte à nouveau à son merveilleux élixir. Mes mains se referment sur son corps, le pressant contre le mien, sentant qu'à tout moment tout le désir refoulé depuis trois ans peut exploser, mon érection commence à grandir, et oubliant tout et tout le monde, j'approfondis le b****r. Au loin, j'entends quelqu'un se moucher, je lève les yeux et je vois l'une des filles présentes au mariage qui cache son sourire en se couvrant la bouche avec sa main. — Mesdames et messieurs, je vous présente M. et Mme Meyers — conclut le prêtre et les quelques personnes présentes dans l'église applaudissent. Je passe mon bras autour de la taille de Jade et la rapproche de moi. Je ne peux pas supporter de l'éloigner un seul instant. — On y va ? — Je lui murmure à l'oreille et elle acquiesce, cachant son visage contre ma poitrine. Je reçois les clés de la chambre qu'ils ont préparée pour nous dans le château et je prends Jade par la main. Mon cœur bat beaucoup plus vite et plus fort qu'avant, si je n'étais pas médecin, je pourrais penser que je fais une crise de tachycardie. — Merci — dis-je à tout le monde, parce que vous avez été si gentils et que vous avez rendu ce moment spécial pour Jade. Je marche avec ma femme vers la sortie de l'église et je souris à l'idée que désormais personne ne pourra s'interposer entre nous deux. — Félicitations ! — Nous entendons des cris et sentons des pétales d'onyx tomber sur nous. Je ne sais pas à quel moment ils se sont dirigés vers la porte, mais je suis sûr qu'ils ont pris des photos de nous. Jade sourit, alors que des larmes glissent sur ses joues. De ma main libre, je prends un onyx et le lui tend, elle lève le visage et le porte à ses narines, reniflant tout en continuant à sourire. Nous nous dirigeons vers la suite nuptiale que j'ai louée dans le château, qui est en fait une résidence privée, mais lors d'occasions spéciales, comme celle-ci, ils louent l'église et sa suite d'invités, principalement à des couples qui souhaitent se marier en privé. Je borde l'église et l'arrière du château, d'où l'on peut voir le village bas et plat et les merveilleuses couleurs d'automne d'une forêt voisine. — Cet endroit est incroyablement beau, Jean — me chuchote Jade et avant que je puisse lui répondre, nous entendons le bruit de pas qui s'approchent. — Monsieur et Madame Meyers, laissez-moi vous prendre en photo — La fille des propriétaires, une jeune femme plutôt jolie et simple, a un appareil photo autour du cou et immédiatement les yeux de Jade pétillent, elle est documentariste et sa vie professionnelle se passe derrière les caméras — Ainsi vous aurez un souvenir de votre mariage, je me suis permis de prendre quelques photos de vous dans l'église. Jade sent qu'elle est d'accord et se tourne vers la jeune fille. Je glisse ma main autour de sa taille et la rapproche de mon corps. Sa belle robe recouvre une partie de ma tenue, je porte un pantalon de jean et un t-shirt noir avec un blazer noir, mes cheveux sont lâchés, les longues mèches blondes glissent sur mes épaules. Je passe mes mains autour de la taille de Jade, tandis qu'elle pose ses mains sur les miennes et appuie sa tête contre ma poitrine. — Parfaites, elles ne pourraient pas être plus belles — dit-elle en regardant les photos à travers son écran, le village et la forêt, plus les ruines du château, ont fait de ce lieu un cadre parfait. Je vais les développer aujourd'hui, tu pourras les emporter avec toi et je t'enverrai les photos numériques à ton adresse mail — dit-elle en courant dans la direction opposée à notre chemin — Bonne lune de miel — crie-t-elle avant que nous ne la perdions de vue et Jade la remercie avec un sourire. — Prête, ma femme ? — Elle se retourne pour me regarder en entendant ma question. Elle se mord les lèvres, ce qui signifie qu'elle est nerveuse. Puis, elle se recule un peu et me touche doucement les lèvres. — Je sais que ses parents lui manquent et j'espère qu'ils m'accepteront un jour dans leur famille, sans problème, après la façon dont je l'ai kidnappée et dont nous nous sommes mariés sans leur présence et leur bénédiction. Nous montons quelques petites marches et j'ouvre la porte de la chambre, trouvant devant moi de grandes fenêtres qui nous permettent de continuer à observer le village et la forêt. On y trouve une grande terrasse, un immense lit décoré de roses noires sur des draps de soie blanche, la cheminée est allumée et la chaleur des flammes embrasse la pièce, et enfin, près de la terrasse, non loin de la cheminée, il y a une table avec une bouteille de champagne dans une glacière, de la charcuterie, un plateau de fromage et quelques amuse-gueules. Bon, quand le hacker qui travaille avec mon père m'a trouvé cet endroit et qu'ils m'ont expliqué tout ce que comprenait un séjour nuptial, je n'imaginais pas tout ça. — Jean, c'est magnifique — Jade n'a apparemment pas cessé d'admirer la beauté du lieu depuis dix minutes. — Tu veux boire quelque chose, tu as faim ? — Je lui demande en espérant qu'elle dise non, car je sens que je vais exploser si je ne l'ai pas sous le bras en ce moment. — Non, je... — Jade est debout devant la fenêtre et regarde le paysage, sa silhouette est incroyablement belle. Je regarde sa poitrine se soulever et s'abaisser au rythme de sa respiration. Je me rapproche d'elle et glisse mes bras et mes mains autour de sa taille, je me penche un peu et je me perds dans son parfum de vanille et de jasmin. — Que veux-tu, ma belle ? — Lui murmure-t-on à l'oreille. J'arrive à mes limites, je n'ai pas beaucoup de patience et je ne suis ni tendre ni romantique, mais je sais qu'en ce moment, c'est peut-être ce dont Jade a besoin, de la tendresse et du romantisme. Même si ça m'énerve. — Embrasse-moi, Jean, j'ai envie de t'embrasser et de me perdre en toi. — Je sens qu'on tire sur mon pantalon et je tourne Jade dans mes bras, je baisse la tête et j'attrape ses lèvres. Je veux être doux, mais j'oublie tout cela quand elle ouvre la bouche et enfonce sa langue au plus profond. — b***e-moi ! — Elle chuchote, me faisant comprendre qu'elle ne veut surtout pas de tendresse. Il fait froid, je sais, et je sais que la dernière chose à faire est de b****r à l'air libre. Mais j'ai besoin qu'elle n'oublie jamais la première fois que nous avons été ensemble, j'ai besoin de voir sa peau dans la lueur du coucher de soleil et des couleurs de l'automne, j'ai besoin que ses mouvements et ses gémissements soient complètement miens, que je puisse les regarder librement et ne jamais les oublier. Je la prends dans mes bras, j'ouvre la porte-fenêtre et je l'emmène sur la grande terrasse au milieu de laquelle se trouve un immense tapis blanc. Je la dépose sur le sol et fais le tour de son corps en m'arrêtant dans son dos et je défais un à un les boutons de sa robe. Son corps frissonne et je suis sûr que ce n'est pas à cause du froid.
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