XVIII Une femme et une drague Six années se sont écoulées depuis les derniers évènements que nous venons de raconter. Henri Descharmes a vingt-neuf ans. Sa position est à peu près la même que le jour où nous l’avons vu causer avec Pauline, la jolie, couturière de la rue Sainte-Anne. Sa physionomie est devenue plus calme, plus réfléchie ; il a l’abord grave, presque sévère. Il ne rit plus et le sourire passe rarement sur ses lèvres. Dans son regard, doux et mélancolique, il y a de la tristesse ; souvent, sur son front, on voit s’étendre un nuage sombre. Il y a dans sa pensée un souvenir, dans son cœur une souffrance ! Malgré la prédiction de l’ouvrière, il n’est pas devenu riche. Pourtant les affaires et l’industrie se développent dans des proportions merveilleuses. Tous ceux qui touche