XXV Un allié Cette fois, M. Descharmes demanda des explications. Albert les lui donna. Angèle s’était affaissée dans un fauteuil et pleurait silencieusement, son mouchoir sur les yeux. – Nous partirons ce soir, dit l’ingénieur. Voudrez-vous nous accompagner, monsieur Ancelin ? – Oh ! de grand cœur, répondit-il. M. Descharmes s’approcha de sa femme et l’entoura de ses bras. – Allons, lui dit-il, calme-toi, ne pleure plus… – Folle ! folle ! gémit la jeune femme. – Nous la guérirons. – Oh ! oui, n’est-ce pas, Henri ? – Ai-je besoin de te dire que, pour cela, je donnerai, s’il le faut, toute notre fortune ? – Non, non, personne mieux que moi ne connaît ton grand cœur. – Je ne sais pas lequel des deux est le plus digne de mon admiration, se disait Albert. Si le peuple, qui crie souv