WINNIE
Je rentre avec tellement de rage en moi... Comment il a pu me faire ça et pourquoi ? Il aurait juste pu me dire qu'il ne veut pas m'aider mais non il n'a fait que m'enfoncer. J'ai la haine...
J'ai envie de l'appeler pour l'insulter mais je pense que je me suis assez humiliée comme ça.
Ma mère qui a remarqué mon état depuis peu vient pour m'interroger mais je choisis de garder le silence... D'ailleurs que pourrais-je bien lui dire ? La vérité ? Pour qu'elle se moque de moi et commence avec les "j'ai toujours dit, je t'avais dit" ? Non merci ! Je préfère mourir avec cette honte.
Pendant que je repense à toute cette histoire, mon téléphone sonne mais je ne décroche pas car je n'ai envie de parler à personne. Mais la personne insiste alors je décide de décrocher. Lorsque j'entends sa voix, je suis prise de colère, j'ai envie de raccrocher mais il commence à parler.
"Gérard : Ne raccroche pas s'il te plaît... Accepte juste de m'écouter et je te promets de tout te raconter. S'il te plaît"
Je réfléchis un moment puis accepte sa proposition.
"Gérard : Merci ! J'envoie le chauffeur te prendre dans trente minutes"
Moi : Ok !
Je raccroche en m'interrogeant sur la raison de son appel. Une chose est sûre, je ne suis pas prête à me faire avoir de nouveau. D'ailleurs, il faut que je commence à réfléchir sur ce que je vais faire l'année prochaine parce qu'il est hors de question que je retourne dans ce lycée pour que tout le monde se moque de moi... Oui je sais déjà que je ne vais pas avoir mon baccalauréat donc il serait mieux pour moi de réfléchir déjà à ce que je vais faire de mon année. Du moins j'ai encore le temps de bien réfléchir et de trouver une solution...
Je me lève et m'habille puis je sors attendre le chauffeur de Gérard qui ne va plus tarder. Ma mère me regarde sans rien dire... Je peux déjà imaginer ce qui se passe dans sa tête.
Je sais que je ne suis pas la meilleure fille du monde et qu'on ne voit pas la vie de la même façon mais des fois j'ai juste envie d'avoir ma mère comme ma mère et non comme une moralisatrice... Je ne sais pas pourquoi je n'ai jamais été proche d'elle alors que de mon père si... D'ailleurs avant sa mort, je me souviens qu'on était heureux même si on avait rien on était heureux. Mais cette f****e maladie l'a emporté et tout ça parce que nous n'avions pas les moyens. C'est depuis ce moment que je déteste notre situation et je me suis promis de tout faire pour sortir de cette pauvreté.
Et je le ferai, quoi que cela m'en coûte !
Lorsque le chauffeur arrive, je monte et il me conduit jusqu'à un immeuble. Je ne comprends pas trop ce qu'on fait là ; d'ailleurs je commence à paniquer... Parce que façon le dehors est devenu bizarre là peut-être l'homme ci veut déjà me sacrifier comme la blague. Puis je vois des gens aller et venir dans l'immeuble, cette fois sa me rassure. Le chauffeur m'indique dans quel appartement je dois sonner et à quel étage je vais. Alors je me dirige vers l'ascenseur en même temps qu'une autre fille. C'est ma première fois et je ne sais pas trop comment ça fonctionne ; heureusement qu'elle est là. Quand l'ascenseur se referme et qu'il commence à monter je manque de peu de tomber. La honte...
La fille : Vous devrez vous accrocher à cette barre là... Ça fait toujours ça la première fois.
Moi : Ok... Merci !
Elle : Vous allez à quel étage ?
Moi : Au troisième...
Elle : Vous êtes un étage en dessous de moi alors.
Elle appuie un chiffre sur l'ascenseur et puis quelques secondes plus tard, l'ascenseur s'ouvre.
Elle : Vous êtes arrivée !
Moi : Merci...
Je sors et cherche le numéro de l'appartement que m'a indiqué le chauffeur. Je crois que je l'ai trouvé. Je sonne puis Gérard vient m'ouvrir. Il porte un tablier de cuisine ce qui me surprend un peu.
Gérard : Entre je t'en prie !
J'entre et je suis émerveillée par la beauté de cet appartement. Je crois que j'aimerais avoir un pareil.
Lorsque j'arrive dans le salon, toute mon attention est sûr cette table magnifiquement décorée.
Gérard : Donne-moi deux minutes s'il te plaît. Mais installe-toi... Fais comme chez toi.
Moi : Ok...
Je vais m'installer dans le canapé en continuant d'admirer cet endroit. C'est tellement beau ; je donnerai tout pour vivre dans un tel endroit.
Il revient avec une assiette qu'il pose sur la table joliment décorée. Il revient ensuite avec du vin et autres... J'imagine qu'on va dîner. Je ne dis pas que ça ne me plaît pas tout ça mais je trouve juste bizarre sa réaction.
Une fois qu'il a fini, il m'invite à le rejoindre à table alors que moi je ne cesse de le regarder en essayant de comprendre. Je me lève quand même et le rejoint.
Gérard : Je ne savais pas si tu es plus vin blanc ou rouge alors j'ai pris les deux...
Moi : ...
Gérard : J'ai fait du canard rôti j'espère que tu vas aimer.
Moi : ...
Je continue de le regarder en me demandant s’il est sérieux. Si c'est pour coucher avec moi il n'avait qu'à me le dire au téléphone hein c'est quoi ces bêtises que oh canard rôti, vin blanc ou vin rouge.
Gérard : Winnie ?
Moi : Tu es sérieux là ?
Gérard : Qu'est-ce qui se passe ?
Cette fois je suis hors de moi...
Moi : Qu'est-ce qui se passe ? Il se passe que tu m'as fait passer pour une vraie idiote. Tu m'as utilisée en me faisant croire que tu allais m'aider alors que non.
Gérard : Mais je voulais t'aider...
Moi : En m'empêchant de réviser puis en me donnant des épreuves bidon ?
Gérard : Arrête Winnie, toi et moi on sait bien que tu n'as jamais eu l'intention de réviser et que notre relation n'était pas anodine. Tu avais tout calculé. Tu penses que je ne le savais pas ou quoi ? On n’apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces... J'ai juste joué ton jeu mais je te promets que je voulais réellement t'aider.
Moi : J'ai vu comment tu l'as fait.
Gérard : Il y a des choses que je ne peux pas te dire mais sache que je ne l'ai pas fait par plaisir.
Moi : Qu'est-ce qu'elle t'a donné ?
Gérard : Comment ?
Moi : Chloé Mbango... Qu'est-ce qu'elle t'a donné et ne me dis pas rien parce que je suis sûre qu'elle est derrière ça.
Gérard : Elle nous a vu et filmé lorsqu'on allait à l'hôtel et m'a menacé de tout balancer si je ne faisais pas ça...
Moi : p****n ! Quelle sorcière cette fille mais tu aurais au moins pu me prévenir noh...
Gérard : Elle m'a interdit de le faire mais t'inquiète je vais trouver une solution... Tu n'auras pas ta bourse certes mais je m'arrangerai à ce que tu aies quand même une bonne moyenne et puis si tu veux voyager moi je peux bien te faire voyager.
Je le regarde, il semble si sincère mais ce que je ne comprends pas c'est pourquoi il fait ça, il ne va pas me dire qu'il est amoureux de moi quand même. On ne tombe pas amoureux en si peu de temps.
Moi : Pourquoi tu fais ça ?
Gérard : Ta méthode n'est certes pas la bonne mais je sais que tu veux réussir dans la vie alors si je peux t'aider pourquoi pas...
Moi : Euh ok... Merciii !
Gérard : Comment tu trouves cet appartement ?
Moi : Il est très beau mais je pensais que tu vivais avec ton épouse...
Gérard : C'est le cas !
Moi : Alors pourquoi prendre un appartement ?
Gérard : Je l'ai acheté il y a deux jours cet appartement en fait et il est à toi si tu le veux bien.
Attendez, il a dit que cette merveille m'appartient ? Nooon c'est une blague...
Moi : Tu blagues ?
Gérard : Je suis très sérieux Winnie. Si tu le veux il est à toi et mon souhait c'est que tu acceptes.
Moi : Bien-sûr que oui... Je le veux cet appartement !
Je me lève et vais lui faire un gros bisou tellement je suis heureuse. Je n'en reviens pas... Finalement cette bourse je ne la regrette pas que j'ai obtenu bien plus que ce que j'aurais pu imaginer.
Gérard : On peut manger maintenant ?
Moi : Je préfère qu'on commence par le dessert... Dis-je en ôtant ma robe.
Ses yeux deviennent tout d'un coup remplis de désir. Il se lève et me porte jusque dans la chambre...
Il faut bien que je dise merci ou bien ?
(...)
J'arrive toute heureuse à la maison... Les résultats du baccalauréat sont sortis et j'ai réussi avec 15 de moyenne. C'est déjà pas mal hein...
J'entre en criant ma mère se précipite vers moi pour me demander ce qu'il se passe alors je lui fais comprendre que j'ai eu mon baccalauréat. Elle commence à crier plus que moi et j'avoue que ça me fait rire...
Maman : Ma fille a eu le bac oooh ehhh Dieu merci ! Ah non ça c'est ma fille ! !
Elle me prend dans ses bras ce qui m'étonne un peu. Waouh apparemment les miracles existent.
Moi : Maman, je voudrais te parler d'autre chose...
Maman : Laisse-moi m'asseoir... Façon je suis contente là hein tu ne peux même pas imaginer. Je t'écoute alors... Dis-moi !
Moi : Mon petit ami m'a offert un appartement pour ma réussite et j'aimerais que tu viennes t'installer avec moi...
Maman : Hum !
Quand elle commence comme ça je crois que je peux déjà imaginer la suite. Finalement je crois que j'aurais mieux fait de ne rien lui dire.
Maman : Ton petit ami ? Que mes yeux n'ont jamais vu ? Il t'a acheté l'appartement ? Avec quel argent ? Depuis quand les élèves ont l'argent jusqu'à acheter les appartements ?
Moi : Il n'est pas élève et il travaille !
Maman : S’il n'est pas élève tu l'as rencontré où ? Il a quel âge ? Il vit où ? Pourquoi je ne l'ai pas encore vu ?
Moi : Tu le verras quand ce sera le moment ! Pour le moment, je ne préfère pas encore...
Maman : Et tu espères que moi je vais aller habiter là-bas ? Jamais ! Si tu veux aller vas-y moi le chez moi c'est ici... La maison de mon mari, la maison de ton père !
Moi : Ok !
Maman : Un petit ami qui sort de nulle part, t'achète un appartement et pour toi c'est normal ? S’il t'aime qu'il t'épouse au lieu de t'acheter comme si tu étais une prostituée.
Moi : C'est bon maman...
Maman : Franchement je te croyais plus sage que ça mais décidément tu ne fais que me décevoir...
Moi : Arrête maman !
Maman : Heureusement que ton père n'est pas là pour voir ce que tu es devenue il serait si triste.
Moi : J'ai dit ça suffit maman ! Dis-je en me levant. Je te déçois ? Ok ? Tu n'auras plus jamais besoin de me voir t'inquiète. À partir d'aujourd'hui, je ne serai plus un fardeau pour toi ou une honte quelconque.
Je vais dans ma chambre et fais ma valise. Moi qui était si contente de partager mon bonheur avec ma mère. Si c'est tout ce qu'elle pense de moi c'est ok ! Mais il est hors de question que je reste ici.
Je finis de faire ma valise et sors sans toutefois me retourner.
Je crois que je n'ai plus rien à faire ici.
CRISTAL
DEUX SEMAINES PLUS TARD
Maman se remet petit à petit même si elle garde encore quelques séquelles. C'est dans ces moments que je maudis cette situation. Si on avait les moyens, j'aurais pu lui payer des séances de kiné dans un centre adapté mais hélas ; déjà que pour l'hôpital c'est Fred et Kelly qui s'en sont chargé. J'ai tellement honte à certains moments, je me dis qu'ils vont en avoir marre de tous mes problèmes et partir et il y aura de quoi. Ils ne me doivent rien mais ils sont toujours là avec moi et m'assistent. Je ne leur dirai jamais assez merci pour tout ce qu'ils font pour moi.
Pour ma bourse finalement je crois que c'est une bonne chose que je ne l'ai pas obtenu car comment aurais-je pu partir en sachant maman dans cet état. Par contre je pense que Kelly l'a bien plus méritée que Chloé mais en même temps qui suis-je pour juger. Dieu seul sait comment il fait ses choses et je ne doute pas qu'il a un projet pour chacune de nous.
Pour le moment, pour moi le plus important c'est que maman se rétablisse.
Kelly : Pendant que tu ranges les choses-là, je vais commencer à mettre les choses dehors.
Moi : Ok !
Kelly... Cette fille est un don du ciel. Elle vit pratiquement ici depuis le retour de maman de l'hôpital. J'ai décidé de continuer à faire le poisson maintenant que maman n'en est plus capable. Ça m'aidera à payer les factures et ses médicaments et je pourrais même mettre de l'argent de côté pour sa thérapie et autre...
Lorsque je finis de ranger les choses je retrouve Kelly qui allume déjà le feu... Je fais sortir le reste de choses et on bavarde un peu en attendant les clients qui ne tardent pas à arriver. D'ailleurs je dois dire que le chiffre s'accroît tous les jours depuis que Kelly et moi le faisons. Comme quoi il y'a des avantages à être jeunes. (Sourire)
Fred arrive plus tard avec des fruits pour maman et il reste avec elle un long moment avant de nous retrouver à l'extérieur. Ou il cause souvent de quoi avec elle oh lui seul il sait mais ce qui est bien c'est que je sens que sa présence fait beaucoup de bien à maman qui esquisse des sourires chaque fois qu'il est prêt d'elle.
Fred et moi on n’a pas vraiment reparlé de nous depuis. Il y a toujours des regards et ça se voit qu'on a une grande attirance l'un pour l'autre mais je crois qu'on est tous les deux d'accord que ce n'est pas le moment pour ça.
La soirée se passe plutôt bien et Fred rentre aux alentours de 22h alors que Kelly elle, reste. Elle a promis m'accompagner au champ demain matin. Ça me fait un peu rire parce que je ne l'imagine pas dans un champ.
Mais bon on verra bien...
(...)
Contrairement à ce que je pensais, Kelly s'est pas mal débrouillé et même si de temps en temps elle avait de la peine à faire certaines choses, ça se voit qu'elle avait de la volonté.
Par contre on a rapporté plein de fruits. Je ne sais même pas ce qu'on va bien pouvoir faire avec tout ça. Je crois qu'on va partager une bonne partie aux voisins.
On arrive à la maison autour de 10h... Ce matin maman s'est réveillée plus tôt que d'habitude. Je l'ai aidé à prendre sa douche pendant que Kelly lui préparait son petit-déjeuner. Elle a mangé et a pris ses médicaments d'ailleurs je l'ai trouvé un peu différente ce matin. Je crois que les médicaments lui font vraiment du bien. D'ici peu elle pourra se remettre et pourra même parler à nouveau. Même si ça aurait pu être rapide avec les séances de kiné et de thérapie mais bon ça viendra. Entre temps je dis merci à Dieu pour le miracle qu'il a fait en la gardant en vie et je sais qu'il fera bien plus.
Lorsqu'on arrive à la maison, la porte est tirée et c'est bizarre puisque je suis sûre de l'avoir laissée ouverte en partant pour que maman ne se sente pas confinée à l'intérieur.
Mon cœur commence à battre très fort, je me précipite vers la porte que j'ouvre et ma peur s'accentue. Maman n'est pas là. Je crois que là je vais devenir folle.
Kelly qui arrive derrière moi me demande ce qu'il se passe...
Moi : Maman elle n'est plus là ! Sniff
Elle éclate de rire alors que moi je ne vois pas ce qu'il y a de drôle dans ce que je dis.
Kelly : C'est pour ça que tu pleures ? Yaaah toi aussi ! C'est Fred qui est passé la chercher pour l'emmener à sa séance de thérapie.
Moi : Comment ?
Kelly : À ton avis pourquoi elle s'est levée tôt ce matin ? Fred lui en a parlé hier et elle semblait plutôt contente... Donc ils sont partis. On a voulu te faire la surprise en fait. On sait qu'elle a besoin de ces séances mais que tu es trop fière pour demander de l'aide alors Fred et moi on s'en est chargé.
Je mets à pleurer de plus bel pas de tristesse mais de joie non en fait je suis reconnaissante. On a dû faire du bien dans une autre vie pour que le bon Dieu nous le rende ainsi.
Je me mets à genoux et lève mes mains au ciel en remerciant mon Dieu pour ce nouveau miracle. Décidément, tous les jours de ma vie sont des miracles. Je me lève ensuite et prend Kelly dans mes bras en la remerciant.
Kelly : C'est rien sniff... Regarde comment tu me fais pleurer. Je sais que tu aurais fait pareil pour moi !
Je la prends à nouveau dans mes bras.
Moi : Merci !
Kelly : Tu as un Moulinex ici ?
Massah (mince) la fille ci où est le rapport maintenant ? Ça c'est du Kelly tout craché.
Moi : Euh oui...
Kelly : Et si on faisait des jus de fruits pour changer.
Moi : Ouais ce serait cool...
Elle veut avancer puis elle s'arrête...
Kelly : Et Si on faisait des jus de fruits et qu'on les vendait le soir... Du genre pendant que les clients mangent, on leur propose une bouteille de jus de fruits. Surtout si on le fait bien ça pourrait fonctionner non ?
Moi : Ce n’est pas une mauvaise idée et je m'y connais un peu en jus de fruits... En plus on a un congélateur donc on pourra faire des glaçons.
Kelly : Voilà... On va commencer ce soir et voir ce que ça donne. De toutes les façons on a rien à perdre si ça ne fonctionne pas on se consolera du fait qu’on n’a pas acheté ces fruits. Rire.
Moi : En plus ! Rire... On ne perd rien à essayer ! Toi alors et tes idées hein !
Kelly : Eh ouais, y'en a là-dedans hein... Fit-elle en pointant sa tête.
On éclate de rire et j'avoue que son idée n'est pas mal et puis comme on a dit, on rien à perdre.
(...)
Fred et maman arrive cinq heures plus tard... Ça a été long hein.
Je vais prendre maman dans mes bras et je la sens heureuse et ça me rend heureuse à mon tour. Elle semble fatiguée alors elle va dans sa chambre pour se reposer.
Fred : C'est normal qu'elle soit fatiguée, ils en ont fait des exercices. La partie la plus cool c'était le massage... Les reste n'était que exercices sur exercices mais elle s'en est plutôt bien sorti d'ailleurs le docteur l'a trouvée très déterminée. Il disait d'ailleurs qu'il ne s'attendait pas à ce qu'elle en fasse autant dans son état et que si elle continue ainsi dans un mois elle ira beaucoup mieux et que dans quelques mois il n'y aura même plus de traces d'un AVC sur elle.
Il parle mais je l'écoute à peine et sans qu'il ne s'y attende, je l'embrasse. Il semble surpris et Kelly aussi mais il approfondi le b****r. Il fallait que je le fasse.
Kelly : Il y a des chambres pour ça... Burrrrk !
Fred : La ferme jalouse !
Moi : Merci pour tout, d'être là, d'être toi... Merci tout simplement.
Fred : Je t'en prie ma belle !
Kelly : Bon moi je m'éclipse. Je vais acheter me sucre...
Fred : Tu vas faire quoi avec le sucre ?
Moi : On a décidé qu'on allait rajouter des jus de fruits au poisson. Donc pendant que je braise, Kelly elle fera les boissons.
Fred : Waouh pas mal l'idée... Sinon moi ma fonction dans l'entreprise c'est quoi ?
Kelly : Vigile ! ! Rire...
Moi : Tu pourrais être notre comptable, genre c'est chez toi qu'on paye et tout...
Fred : Il n'y a que toi qui m'aime ici... Pas l'autre sorcière là.
Kelly : Tsuip pardon je pars ohh
Fred : C'est mieux...
Lorsqu'elle s'en va...
Fred : Où est-ce qu'on en était nous ?
Moi : Euh je sais plus trop...
Fred : Moi je crois qu'on était à ce niveau... Dit-il avant de saisir mes lèvres dans les siennes.
Franchement pour moi c'est ça le bonheur.