II Un jour, vers deux heures de l’après-midi, au moment de sortir, comme d’habitude, pour promener son fils dans le jardin des Tuileries, madame de Gantrey se trouva subitement indisposée. L’enfant, impatient de partir, le faisait déjà comprendre par des appels fréquents suivis de cris furieux. La mère un peu malgré elle, se décida à le confier à sa bonne en disant : « Veillez bien sur lui et rentrez de bonne heure. » La domestique prit l’enfant dans ses bras et sortit, non sans avoir admiré son image qu’une glace de Venise lui avait montrée de la tête aux pieds. Elle étrennait ce jour-là une robe nouvelle de fort bon goût ; son bonnet sans rubans, mais coquet et finement brodé lui allait à ravir ; le tablier d’une blancheur éblouissante, complétait le plus joli costume qu’une jeune et