Chapitre 13

1251 Words
J'avais chaud, terriblement chaud, je sentais que mes vêtements me collait à la peau.  J'avais l'impression d'étouffer, de suffoquer.  J'ouvris les yeux : rien, je ne voyais plus rien.  Ma respiration commença à s'amplifier, je voulu me toucher les yeux mais je n'y arrivais pas, je sentais mes bras et mes jambes liés, j'étais attachée. Ok Nora, calme toi, respire tout va bien aller, concentre-toi sur les bruits alentours. Effectivement j'entendais du bruit, j'espérais qu'on n'avait pas quitté le village je l'espérais de tout coeur.  J'entendais des hennissements, donc il y à des chevaux. J'entendais des voix d'hommes mais avec la barrière de la langue, impossible de comprendre de quoi ils pouvaient bien parler. - Chef! chef! elle est réveillée. - Ok, tout le monde dehors. Je sentis des mains étrangères me toucher le visage, instinctivement je me recula. - Je t'enlève ton bandeau, bouge-pas. J'ouvris les yeux, je dus cligner des yeux quelques fois avant d'ajuster mes yeux à la luminosité de la... tente, une khaïma plus précisément. - Nous sommes dans une khaïma ? ce fut la première question que je posais, si on était véritablement dans une tente alors cela voulait dire qu'on avait quitté le village et qu'on pouvait être n'importe où, ainsi cela diminué mes chances d'être retrouvé par Nazir. - Tu te fais kidnappée, tu es entourés d'hommes, et la première chose que tu me demande c'est si on est dans une tente ? - Qui êtes-vous ? Face à moi, se trouvait un homme d'une 30aines d'années, il faisait peur, il avait des balafres sur tout le visage, signe que cette homme était habitué au combat, et par conséquent c'était un homme d'autant plus dangereux, je ne devais pas le provoquée. - Je suis Maleek. - Que me voulez-vous ? Il esquissa un sourire qui me glaça automatiquement le sang, le genre de sourire que tu ne vois jamais dans ta vie, un sourire qui n'en est pas un, un sourire qui scelle le destin. Il dit :  - C'est très simple, je veux la place de Nazir.  il ajouta :  j'ai entendu dire qu'une femme était invitée au Royaume, Nazir n'a jamais invité de femme, il n'a jamais été vu avec une femme. Jusqu'à aujourd'hui il n'avait aucun point faible, et donc nous n'avions aucun angle d'attaque. Mais, à partir d'aujourd'hui tout va changer ma belle, on va se servir de toi, tiens-toi tranquille et tu n'auras pas de séquelles. On va se servir de toi pour que Nazir quitte le trône, on va voir si il tient à ta vie plus qu'au statut de Roi. Quand je serai roi, je peux te jurer que tu seras ma femme me dit-il en touchant mon visage de sa main sale. Tu es d'une beauté incroyable.. je savais que Dieu ne me faisait pas patienter pour rien, je savais qu'il m'obtiendrait un dessein plus grand pour moi, un destin digne de moi. J'avais peur très peur, j'essayais de me reculer au fur et à mesure qu'il me touchait mais j'étais incapable d'aller plus loin en étant attachée. Bien sur il remarqua que j'étais tétanisée, il en jouait, il fit descendre sa main sur ma mâchoire, puis doucement sur mon cou qu'il commença à serrer en me disant : on peut faire ça de plusieurs façons ma belle, soit avec la force, soit tu te tiens tranquille dit-il en continuant de serrer mon cou. Je pense que j'ai un penchant pour la force dit-il d'une voix empreinte de désir pour moi.  Il continua de faire descendre sa main jusqu'à atteindre ma poitrine. - je vous en prie, je ferais ce que vous voulez mais laissez-moi tranquille, je vous en supplie. J'avais les larmes aux yeux, je vous en supplie.. laissez-moi, ne me touchez pas. - tasamah (pardon) Chef mais Emir revient. - Reste bien sagement ici ma belle, je reviens et je m'occuperai de toi dit-il en se levant pour sortir de la tente. C'était le moment ou jamais, il fallait que je puisse m'enfuir, je regardais autour de moi. Il y avait des ouvertures qui pourrait me permettre de m'enfuir mais ligotée comme je le suis, je ne vois pas comment je pourrais me défaire de ces liens. J'entendais de nouveau des voix dehors, puis plus rien. Le bruit des hennissement des chevaux. Et un homme rentra dans la tente, cet homme que je reconnaitrais entre milles, l'homme de cette ruelle, la dernière personne que j'avais vu avant de sombrer dans le noir. Il me regarda en entrant, et pour une raison qui m'échappait, il semblait être soulagée de me voir, puis il s'avança vers moi d'un pas toujours aussi décidé. Son regard m'étudiait, il regardait toute ma personne. Il s'agenouilla pour se mettre à ma hauteur. - Comment tu vas, il t'as fait du mal ? Je m'attendais à tous sauf à cette phrase, étonné de son comportement, je ne sus quoi répondre à sa question. - Il ? dis-je mal à l'aise. - Maleek, il t'as fais quelque chose de déplacé ? - il allait m'en faire, ça c'est une certitude, du moins jusqu'à ce que vous arriviez. - Encore un peu de patience Nora me dit-il d'une voix triste en plongeant son regard vert dans mes yeux. L'ironie de la situation, c'est qu'étonnamment, je me sentais en sécurité à cotée de cet homme, alors même que c'est lui qui m'avait enlevée. Lorsqu'il se releva, un couteau tomba de sa poche, il le regarda par terre, puis il me regarda dans les yeux en me disant prend-le, mais attend un peu, si tu fuis de suite, ils vont te rattraper. Puis il parti en se retournant une dernière fois dans ma direction et me dit : à tout à l'heure, ma belle. Je pris tant bien que mal ce couteau avec mes mains toujours attachée, et j'entrepris de le cachée lorsque deux hommes rentrèrent dans la tente au même moment.  Dieu merci ils n'ont pas daigné me regardée. Ils ont récupérés des documents puis en sont ressortis. Pourquoi m'avoir laissé ce couteau ? alors que quelques heures avant c'était lui qui m'enlevait? je ne comprenais pas, c'était un piège? il voulait que je m'enfuis pour me rattraper et ce faire bien voir auprès de Maleek?.  Je n'ai pas le temps de réfléchir à cette situation, je n'ai qu'a essayée et je verrais bien le résultat. Je priais pour que ce foutu Maleek ne revienne pas de suite, sinon j'étais finis. Je réussis du premier coup à me défaire de mes liens, puis je finit par défaire ceux de mes pieds. Libre. j'étais enfin libre. Je sortis juste ma tête de la tente, je regardais à droite, à gauche .. personne.. Ils sont tous à l'arrière dieu merci. Ok maintenant, on est où ? un désert et rien qu'un foutu désert à perte de vue.. La nuit va bientôt tombée si je pars maintenant je ne survivrais pas à la nuit du désert, quand j'étais en France je me souviens avoir regardée un reportage qui disait que dans le désert la nuit il faisait très froid.  Le dilemme était bien présent, soit je prenais un de leur foutu cheval et je partais maintenant alors même que je risquais de mourir dans la nuit à cause du froid, soit je restais ici, au risque de me faire v****r et peut être même bien pire..  Je ferma mes yeux, inspira profondément.. au fond de moi j'avais déjà ma réponse, je savais très bien quel choix faire.
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