Chapitre 12

934 Words
A l'entrée de la ville Moha me fit descendre de son cheval et Soan fit de même avec Amara. Ils nous avaient dit, enfin, ils m'avaient dit (Amara étant habituée à ce protocole) de faire notre visite paisiblement et qu'ils auraient toujours un regard sur nous de loin pour ne pas attirer l'attention. Amara avait décidée de me tenir la main et elle avait raison, j'étais une fois de plus, surexcité par la vue magnifique que m'offrait ce village, il était en vérité immense, si bien que le nom de village ne reflétait pas la réalité, il s'agissait en fait, d'une ville, d'une grande ville. Il y avait des marchands, des danseuses, des enfants qui couraient de partout, des familles, et même des chameaux, ce qui fit beaucoup rire Amara, je n'en n'avait jamais vu de ma vie. - tu imagines? regarde moi cette tête Amara dis-je en rigolant, comment on peut être aussi mignon mais être aussi penaud en même temps dis-je de nouveau en rigolant. Amara se joignit à mon rire et nous continuons notre visite.  Tout le long de cette agréable balade, je me sentais observée, je veux dire, observée surement par Moha et Soan, ou encore par les autres hommes de la garde, mais pas que, je sentais un autre regard sur moi et pas un regard de bienveillance, non, un regard de haine, de colère, je dirais même un regard de mort. Je me retournais de temps en temps, je regardais à droite et à gauche mais rien.  Je sais pas comment expliquer ce sentiment, je le savais, je savais qu'un regard autre que ceux de la garde royale était posé sur moi et ce, depuis que j'avais mis un pied dans ce village, j'étais distraite, je marchais droit devant moi en regardant partout et tout le monde si bien que je m'étais éloigné d'Amara qui semblait s'être arrêté à un stand d'un marchand, elle regardait des bijoux, je la voyais me parler, elle devait pensait que j'étais toujours à ses cotées. J'étais sur mes gardes mais en même temps je réfléchissais, est-ce que je suis folle ? mince Nora tu abuses on est pas en France ici, c'est normal que je sois un peu tendue, je suis juste pas habituée à cette environnement je me fait des films toute seule maintenant.. ce séjour commence bien.  J'avais marchée quelques minutes seule en allant à droite et à gauche au bon vouloir de mes pensées qui m'obnubilait et sans le vouloir je m'étais considérablement éloignée d'Amara.  Bon maintenant faut que je retrouve Amara, elle va s'inquiéter heureusement que Moha et Soan doivent me surveiller sinon je me sentirais paniquée de m'être perdue.  Je me décida donc de revenir sur mes pas, et de tourner à gauche dans une ruelle qui me semblait familière, j'étais sûre de l'avoir prise quelques minutes auparavant, mais une petite voix dans ma tête semblait me dire que cette ruelle était tout sauf familière.  Je marchais sur ce long chemin, quand j'étais dans le marchée avec Amara le soleil avait commencée à me taper sur la tête, je décida donc de m'arrêter à l'ombre un moment pour reprendre mon souffle et en profita pour dégager le voile de mes cheveux afin de sentir une brise dans mon cou, ce qui me fit le plus grand bien.  Ce que je n'avais pas remarquée c'est qu'au bout de cette ruelle abrité du soleil et du bruit du marché, une silhouette me regardait, je ne voyais pas le visage de cet inconnu, je voyais seulement une grande silhouette, même une immense silhouette devrais-je dire, mais je sentais son regard, un regard perçant, un regard de haine et plus cette personne s'avançait vers moi, plus je sentais une paralysie me prendre par surprise, je ne pouvais plus bouger, j'étais prisonnière de moi-même, j'avais tout simplement peur.  Je le voyais, il s'avançait doucement vers moi, mais d'un pas sur de lui, d'un allure qui ne présageait rien de bon quant à mon futur.  Plus il marchait vers moi, plus je distinguai son visage, à vrai dire seulement ces yeux, le reste de son visage était caché par une sorte de chèche noir.  J'en étais sur, c'était lui, le regard qui s'était posés sur moi dès mon premier pas dans ce joli village, c'était lui qui me regardait dès le début.  Et à présent, il était devant moi. Ses yeux qui me glaçait le sang était vert, d'un vert clair qui pourtant était si profond, d'un vert si absolu qui te donne qu'une envie, une envie de fuir pour espérer vivre. Je n'avais jamais vu de tels yeux, ils étaient d'une beauté sans pareil, j'aurais pu appréciée ces yeux si seulement il ne transpirait pas de la haine, un sentiment de danger imminent. Il n'était à présent qu'à 1 mètre de moi, j'étais toujours tétanisée par cet homme, mais s'ajouta un autre sentiment qui me surpris, j'étais à présent hypnotisée par ces yeux verts si bien que ce fût la dernière chose que je vis.  La dernière chose que je crus entendre était une phrase en arabe que je ne comprenais pas :   ستأتي معي يا جميلتي ، رحلتك تبدأ حقًا الآن (tu vas venir avec moi ma belle, ton voyage commence véritablement maintenant) Une odeur me fit fermer les yeux instantanément, je tombais dans le noir, je ne voyais plus rien je n'entendais à présent plus rien, il ne restait plus que le néant. Le néant et moi avec mes pensées, mes peurs, mes angoisses et tout un mélange de sentiment que l'on espère ne jamais ressentir dans toute sa vie.
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