Le préfet de la Meuse, cependant, gardait entières ses illusions et pas un instant ne désespérait de se saisir enfin de Droüet. Un certain Garnier, brigadier de gendarmerie dans la Moselle, était venu, peu de temps auparavant, passer un congé dans un village de l’Argonne. D’après le sous-préfet de Verdun, qui en informa son supérieur hiérarchique, Garnier avait employé ses vacances à « jouer le rôle d’un homme appartenant au parti de Grenoble (parti bonapartiste) afin de mieux pénétrer chez les amis de Droüet et d’en obtenir des renseignements ». Ce Garnier était évidemment très précieux. Du moins le préfet de la Meuse en jugea ainsi, car il invita le sous-préfet de Verdun à conclure avec le brigadier une sorte de marché, dans le cas où il parviendrait à amener l’arrestation du régicide q