Chapitre 4
Après de longues heures passées à écouter Anne exposer les différents projets dont nous avons la responsabilité, l'horloge commune sonne enfin midi.
Ding , dong, ding , dong....
Pendant que les collègues s'affairent un peu dans les couloirs de la société. Tandis que certains se dirigent vers le restaurant de l'entreprise, d'autres comme toujours cherchent à faire des économies même lorsqu'il s'agit de remplir leur propre panse. Ils préfèrent converger vers les alentours de la Sorbonne, dans des petits maquis populaires plein a craquer.
Quant à moi, je restais encore dans mon bureau.
Un stylo à la bouche , une main dans les cheveux et l'autre soutenant mon blackberry, je relisais les mots de Marc...
Milles et une chose me venaient à l'esprit. Je savais ce que Marc espérait de ce déjeuné, pour autant, je n’étais pas prête à lui offrir cela une fois de plus.
Cependant, j'avais besoin de lui. C'est le début du week-end, programme avec Caro, des envies de femmes.. un petit plus dans le porte monnaie pouvais m'être que de bonne augure.
10 bonnes minutes à réfléchir... puis, d'un bon rapide, je saisis mon grand sac shopping en veau souple matelassé, double porté "Chanel".
Je me précipite tout droit vers le parking. Il fallait être discrète, faire vite. En plus, je tenais à éviter Christian. Croiser cet emmerdeur risquerait de foirer tous mes plans.
Après quelques petites minutes en voiture j'arrivais enfin à l'hôtel Pullman.
C'était un très grand complexe de luxe avec une clientèle très prisée. Il fallait donc que je sorte le grand jeu,comme d'habitude.
A peine arrivée à l'accueil, à croire que tous avaient été planifié d'avance.
L'un des hommes de sécurité de Marc me repère, s'approche discrètement de moi, me remet une clef et marche à l'avant.
Je suis censée le suivre. Sans me soucier de rien, je marche tranquillement derrière lui.
Ça y est, nous y sommes. Chambre 206, le temps d'une petite manœuvre sur la porte et " clack " elle s'ouvre ....
Waouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh...
C'était une somptueuse suite. Il y avait suffisamment d'espace pour que je puisse me sentir à l'aise et me détendre.
Je m'avance, je referme la porte derrière moi.
Il y avait une cuisine entièrement équipée et un coin repas, une laveuse et une sécheuse attenantes, un mini-bar, des fenêtres qui donnaient une magnifique vue sur la lagune et sur la ville d'Abidjan.
Le grand salon ou je me trouvais était pourvu d'un bureau de travail; je touchais délicatement les fauteuils en vieux cuir vernis.
Mais dans toutes ces découvertes il manquait tout de même quelqu'un !! où était donc Marc ?
Je ne l'apercevais nul part, je cherchais ça et là, rien.
Une porte était entrouverte, je m'avançais, c'était la chambre.
Un énorme lit , j'avais qu'une seule envie , enlever mes talons aiguilles et me jeter comme une gamine dessus. Mais c'était montrer le chemin d'un pseudo plaisir à Marc. Il ne faillais pas que je me disperse, je devais rester concentré pour atteindre mes objectifs.
Soudain, j'aperçois une silhouette qui sortait de la douche et s'avançait vers moi .....