7

1210 Words
Chapitre 7 Je sillonnais tranquillement les rues d'Abidjan, il faisait une chaleur d'enfer. J'appuyais le bouton "econ" pour me rafraîchir un peu avec la climatisation, les vitres se remontent automatiquement. Je roulais paisiblement , mais, je ressentais soudainement un silence profond quasi lourd.. je me dis : > Un clic, un deuxième, juste le temps de brancher mon ipod à la radio puis enfin, l'évasion totale.. J'entonnais en coeur : > Moi : Ah Adele, elle à une voix cette femme !! ( m’exclamais je ) Lorsque mon téléphone se mis à clignoter. D’ordinaire, je n'aime pas décrocher au volant. Mais cet appel attirait particulièrement mon attention. Aucun nom ne s'affichait, il y avait néanmoins un numéro qui m'était totalement inconnu. 07 01 90 ..... Après quelques secondes d'hésitation, je profite du feu rouge et : Moi : Allô !! Le numéro : Sonia ? ( Cette voix me semblait inhabituelle, elle était insaisissable)  Moi : A qui ai je l'honneur ? Le numéro : Ne me dis pas que tu ne reconnais pas ma voix ( dans un chocobi pas possible, chocobi est un mot qu'on utilise dans le jargon ivoirien pour décrire l'accent occidentale). Moi : ( un peu perplexe) si, enfin presque, mais je suis dans la circulation donc j'entend difficilement. Le numéro : Hum, Francis la tornade. Moi : ééééééééééh Boum, Bada boum, chouchouuu !! ( C'était un viel ami du lycée qui réside dans le sud de la France. on l'avait surnommé la tornade par ce qu'il faisait tomber les filles au lycée. N'ayant pas décollé dans les études, il fini par épouser une française, décide de rester sur le territoire et fait son possible pour ne pas rentrer bredouille au pays en gérant donc ses petits business par ci par là ) Francis : Eh oui, tu t'y attendais pas n'est ce pas ? ( tellement émue, je décide de me garer un instant car c'était pour moi une énorme surprise)  Moi : Alors là , pour un scoop, s'en est vraiment un. je n'en reviens toujours pas. Francis : Ah donc on dîne ensemble ce soir pour célébrer ça ? histoire de se remémorer la belle époque. Moi : Eh la tornade, c'est à dire que ( j'étais un peu embêtée) , enfin , comment dire .. Francis : Il y a un souci ou quoi? Moi : Non oh , non, c'est une bonne idée, mais bon ce soir , attend laisse moi réfléchir. Francis : Oh la Tigresse, qu'est ce qu'il y a ? tu peux me dire s'il y a un souci !! ( Bon je me lance ) Moi : En fait, elle a déjà prévu quelque chose tu vois, euh pardon Caro, donc ne pouvant malheureusement pas t'inviter à te joindre à nous je suis obligée de décliner vois-tu ? Où alors, on va reporter, c'est mieux? Francis : Tchips , oui, oui , je n'aurais jamais accepté de toutes les façons toi même tu sais. Je vous explique .... En fait Francis et Caro ( ma meilleure amie) ont eu une relation au lycée qui a duré pratiquement 4 ans , on les appelait même les tourtereaux. Mais , en classe de première, suite à un petit souci technique, un va de trop, elle tombe enceinte. Suite à ça , il l'oblige à faire sauter la grossesse. Mais elle s'y oppose catégoriquement. Se sentant Trahit et abusée, elle décide de mettre fin à leur idylle, il change de lycée par la suite et ils deviendront ainsi comme chien et chat plus un mot échangé jusqu’à ce jour. Il n'a jamais voulu entendre parler de cet enfant hélas.... Moi : Mais, tu es où ?  Francis : bah, écoute je me fais une bonne glace à Pako Gourmand. Moi : "Ayia" ( expression local pour s'exclamer) chouchou, figure toi que je n'ai rien à faire cet après-midi et là, tu me donne tout simplement envie, je te rejoins. Francis : Dépêche toi, petite gourmande. C'est ainsi que j'arrivais donc à Pako, un endroit que je ne fréquentais pas d'ordinaire. j'avais en horreur l'emplacement de cette pâtisserie. Je trouvais qu'il y avait trop d'affluence et des vendeurs ambulants de tout genre.  Je craignais toujours que quelqu'un me face un pic Pocket lors d'un moment d'inattention. Après plus de 5 minutes à galérer pour trouver un lieu ou garer ma " BM " , l'un des vigiles du coin me fait signe, comme pour m'indiquer une place qui venait tout juste d'être libérée. Je descend enfin de ma voiture, à peine la portière refermée, un groupe de jeunes gens accourent vers moi. Eux : Tantine choco , "ya" tableau, "ya" vaisselle, regarde tantine c'est 2000 francs seulement on peut discuter.... Pfff je ne prêtais aucune attention... Une jeune femme et ses deux enfants faisaient la manche pas loin, je mis rapidement la main dans mon sac, pris mon porte monnaie, sortie 5000 francs CFA et posa le billet dans son panier, dans lequel on pouvais apercevoir quelques pièces qui traînaient.  La femme tout émue, presqu'en larmes me disait des remerciements et des paroles de bénédictions en Dioula ( l'une des différentes langues couramment parlées dans les rues du pays ). En faisant ce geste, j'ai été touché autant que cette dame. Je monte les quelques marches qui me conduisent à l'entrée principale de la pâtisserie, les portes s'ouvrent automatiquement. En face de moi, je pouvais apercevoir des hôtesses qui me transmettent des salutations chaleureuses.  Je répond à peine... Je marche dans le restaurant, je balade mes yeux un peu partout sans apercevoir Francis. Je me disais : > Un serveur s'avançait vers moi : Lui : Bonjour Madame, vous désirez que je vous trouve une place ? Moi : NOn, je cherche un ami ( comme s'il pouvait m'aider ou me renseigner ). je me lance donc sur la façade externe du restaurant à peine sortie, un homme s'écria : > , c'était Francis a coup sûr. Moi : ( intérieurement ) hum mais celui là même ... gère toi un peu, ici c'est pas Paris or !! Il ne me laissa pas faire un pas de plus, couru me faire une accolade " Atout" . C'était un homme en pleine forme que j'aperçu . Un Grand Black, adepte des salles de sports, assez imposant, bien musclé. Il était bien coiffé , on pouvait voir des vagues communément appelé waves sur sa tête.  Des lunettes de soleil homme marron fumée Versace,un maillot de corps blanc qui dessinait bien ses biceps au dessus duquel il avait mis une chemise pagne dont il n'avait pas pris le soin de fermer les boutons. Un pantalon en lin pas trop serré légèrement ample histoire de laisser passer le vent et des tropeziennes ou spartiates pour homme en cuir à ses pieds. Il avait gardé son beau sourire qui laissait miroiter ses belles dents bien blanches.  On prit place à sa table.....
Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD