celui qui tua pour la première fois

2065 Words
Raymond regarde Victoria, il est surpris par sa manière d’interroger Aoda. Les deux agents sortent de la salle d’interrogatoire, laissant le fugitif réfléchir, et vont discuter avec Kenneth, le directeur. Kenneth : « Victoria, vous n’auriez pas dû dévoiler ce code, nous ne savons même pas de qui il s’agit » Victoria : « chef, je le sais bien, mais nous avons besoin de démanteler tout le réseau. Il s’est rendu compte qu’il a été trahi. La question est : à qui est-ce que ça profite directement ? » Kenneth : « intéressant comme argument » Raymond : « je pense qu’on n’a qu’à le coffrer. La NSA peut très bien avoir des informations à nous donner sur ce code » Kenneth : « il parlait de taupes et de failles tout à l’heure. Il est possible qu’il dise vrai, mais si cette information remonte à ma hiérarchie, des têtes vont tomber avant même qu’une enquête ne commence » Victoria : « qu’est-ce que vous proposez ? » Kenneth : « dites-lui que le code appartient à son ami, Glenn. Il se fait appeler ainsi, aucun nom de famille » Victoria : « pourquoi ? » Kenneth : « il a enlevé la petite sœur d’Aoda il y a quelques années de cela. Aux dernières nouvelles, elle serait morte mais on n’a jamais retrouvé le corps. Glenn s’est évanoui dans la nature » Raymond : « ça doit être pour ça, hein ? » Victoria : « c’est pour ça qu’il ne tue personne, peu importe la situation » Victoria retourne dans la salle d’interrogatoire. Victoria : « votre sœur est portée disparue n’est-ce pas ? » Aoda (fronce le visage) : « qui vous a parlé de ça ? » Victoria : « vous n’êtes pas les seuls à nous espionner. Le code était de son ravisseur » Aoda : « quoi ? Lui ? » Victoria : « vous me donnez un nom et je vous promets qu’on la retrouvera ou du moins son ravisseur, Glenn » Aoda : « comme si vous pouviez… » Victoria : « vous ne me connaissez pas, je vous ai bien eu, vous » Aoda se met à rire, puis il se tait et ne dit plus un mot malgré les autres questions que Victoria lui pose. Découragée, elle est sur le point de sortir lorsqu’Aoda lui parle de nouveau. Aoda : « vous mentez très mal, madame l’agent de la CIA. Pour infos, Glenn n’a aucune immatriculation d’aucune sorte, il détestait les maths et n’a jamais eu de numéro de sécurité sociale même pour une de ses nombreuses identités. Les seuls chiffres qu’il aime sont ceux inscrits sur les billets de banque. C’était bien essayé » Victoria ne répond pas, elle sort de la salle et va dire à Kenneth que le plan n’a pas fonctionné. Kenneth : « il est au courant de votre don ? » Victoria : « oui, il l’est » Kenneth : « ça rend les choses très compliquées. Il n’est pas répertorié dans les registres numériques. Il n’a pas de sécurité sociale, on sait juste que ce type s’appelle Aoda et c’est tout » Victoria : « et Glenn ? » Kenneth : « c’est pareil. Il faisait équipe avec Aoda lorsqu’on avait failli mettre la main sur lui il y a neuf ans. Apparemment, leur relation n’a pas dû continuer dans le bon sens » Victoria ; « tout ce qu’on sait sur ce type ne me permet même pas de mener un interrogatoire dans le but de le coincer. Et maintenant il se fait trahir par on-ne-sait-qui et on ignore également la raison » Kenneth : « je vais essayer de demander à des contacts du FBI, retournez en salle d’interrogatoire » Raymond s’approche de Kenneth et lui murmure quelque chose à l’oreille. Kenneth, surpris, rappelle immédiatement Victoria, alors sur le point d’entrer en salle d’interrogatoire. Victoria revient au pas de course vers le directeur de la CIA. Victoria : « oui, chef » Kenneth : « la NSA a découvert qu’il y a un conflit entre Aoda et Glenn. Un de leurs contacts infiltrés dans un cartel leur a donné l’information selon laquelle Glenn aurait enlevé la sœur d’Aoda » Victoria : « on a de quoi le convaincre de nous aider avec ça » Kenneth : « le problème c’est que même le nom de sa sœur nous est inconnu. Même le contact de la NSA ne connait pas le nom, il l’a juste vue une fois. C’est trop de mystère autour d’un seul criminel, sa sœur n’a pas été enlevée pour rien. La NSA suppose qu’Aoda détient des renseignements importants et qui ont conduit à l’e********t de sa sœur » Victoria : « je retourne lui parler » Kenneth : « il nous faut au moins un nom. S’il est vrai qu’il détient des renseignements que même la NSA convoite, il n’est pas si banal qu’il en a l’air » Victoria retourne donc dans la salle d’interrogatoire. Grande est sa surprise d’y trouver un autre homme à l’intérieur. Grégory : « bonjour agent Munich, je suis Grégory Marseille, l’avocat de monsieur Aoda. A partir de cet instant, mon client ne dira plus rien » Victoria : « votre client a été appréhendé lors d’une fusillade durant laquelle il a blessé près de sept policiers. C’est un criminel recherché pour des délits aussi nombreux que des graines sur un épis de maïs » Grégory : « mon client bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’à ce que vous me montriez des preuves. Dans le cas où ces preuves ne sont pas encore existantes, veuillez avoir la gentillesse de détacher mon client» Victoria regarde Aoda, ce dernier lui adresse cette expression en Turc : « yan pozisyon 2 », puis il sort avec son avocat. Victoria passa les minutes qui suivirent à chercher des informations concernant l’e********t de la sœur d’Aoda. Raymond la rejoint dans son bureau et lui fait part de sa trouvaille. Raymond : « regarde ça, les résultats d’analyse d’Aoda » Victoria : « oui, je sais, il n’est pas répertorié dans les registres numériques, aucune base de données… » Raymond : « oui, oui, mais tu n’as pas remarqué que son groupe sanguin est assez bizarre ? Je ne suis pas médecin, mais je doute que le groupe O rhésus positif xyz existe » Victoria (stupéfaite) : « quoi ? » Raymond (lui tendant le bout de papier) : « regarde toi-même » Victoria : « attend, c’est une marque spéciale, peut-être qu’il a été répertorié quelque part finalement, ce type » Raymond : « on va demander à Kenneth ? » Victoria se lève aussitôt, suivie de son collègue, ils arrivent au bureau de Kenneth. Après avoir pris connaissance de ce qui lui a échappé tout à l’heure, il ne dit rien et demande aux deux agents de sortir. Cette réaction ne manque pas de les surprendre. A peine s’en sont- ils allés que Kenneth utilise son portable et passe un appel. Kenneth : « allô ! Je crois que xyz a refait son apparition » ??? : « Dans ce cas, l’heure est venue de l’utiliser pour retrouver la fameuse liste noire » Kenneth : « vous êtes sûr que c’est le bon moment ? » ??? : « Oui, il faut juste lui donner de la motivation afin de bénéficier de son apport » Kenneth : « très bien, à vos ordres » Pendant ce temps, Aoda se trouve à l’intérieur dans une voiture, inconscient. Il semble que son avocat fasse partie du groupe qui l’a enlevé. Après quelques minutes de route, Aoda se réveille, son avocat est assis à côté de lui, une arme à la main. Aoda : « où m’emmenez-vous ? » Grégory : « vous le saurez très vite » Aoda (observe le visage de Grégory un peu plus attentivement) : « on s’est déjà vu quelque part n’est-ce pas ? » Grégory : « c’est possible, ce grand monde a la réputation d’être si petit » Aoda frappe Grégory avec son coude, puis à l’aide d’un couteau caché dans une de ses chaussures, il déchire la tempe du chauffeur. La voiture effectue une pirouette et termine sa course sur un arbre. Aoda ouvre la portière et sort de la voiture endommagée. Ce qu’il ignore, c’est que Grégory est sorti lui aussi. Aoda entend le bruit d’un armement de révolver, il s’arrête. Grégory : « où crois-tu aller comme ça ? » Aoda (lève ses deux mains) : « je ne crois pas que mon avocat chercherait à me tuer » Grégory : « tu t’arrêtes ici, très cher » Aoda, d’un geste rapide, se retourne et lance son couteau, la lame vient se loger dans la poitrine, au niveau du cœur de Grégory qui s’effondre lentement. Aoda se précipite pour lui prendre son arme. Aoda : « c’est Glenn qui vous envoie ? » Grégory sourit et s’éteint. Aoda fouille son corps mais ne trouve rien. Il se rend au niveau de la voiture et abat le chauffeur d’une balle dans la tête. Il fouille ensuite le chauffeur, il ne trouve qu’un téléphone. Il consulte le journal des appels et se rend compte qu’il n’y a qu’un seul numéro. Il fouille la voiture et va même jusqu’à ouvrir le coffre mais ne trouve rien qui puisse l’aider. Une heure plus tard, la CIA est alertée par la police : un accident apparent de voiture, deux corps ont été trouvés. Kenneth envoie immédiatement Raymond et Victoria sur les lieux. Lorsqu’ils arrivent, ils trouvent le corps de l’avocat d’Aoda à l’extérieur de la voiture. Le chauffeur est également mort et Aoda est introuvable. Victoria (regarde autour d’elle) : « qu’est-ce qui s’est passé ici ? » Raymond : « p****n, je crois qu’Aoda a tué cette fois, pauvre avocat » Victoria : « je ne crois pas que c’était un avocat, ce type » Raymond : « comment le sais-tu ? » Victoria appelle Kenneth et lui fait part de la situation. Kenneth : « son avocat ? L’avocat commis d’office d’Aoda n’est pas encore arrivé au commissariat, il est dans les embouteillages » Victoria : « mais alors, qui c’est, ce type ? » Kenneth : « une chose est sûre, ce n’est pas son avocat » Raymond : « il a dû chercher à se faire la malle » Victoria : « chef, que signifie yan pozisyon 2 ? » Kenneth : « vous parlez du Turc, vous aussi ? » Victoria : « non, c’est ce qu’Aoda m’a dit devant son pseudo-avocat avant de sortir » Kenneth : « vous pensez que ça pourrait avoir un lien avec la situation actuelle ? » Victoria : « je ne sais pas, mais ça m’intrigue » Kenneth : « je vais demander à un agent turc, je vous rappelle » Victoria et Raymond terminent leur investigation sur les lieux et s’en vont. Pendant ce temps, Aoda se rend dans un atelier informatique. Il demande à parler au gérant, il est immédiatement conduit à l’arrière-boutique devant une femme d’origine asiatique, Sue Kang. Sue : « que me voulez-vous ? » Aoda : « j’ai besoin que vous me localisiez un numéro de téléphone » Sue : « ce n’est pas gratuit comme service, vous savez ? » Aoda : « je sais, mais il s’agit d’une question de vie ou de mort » Sue : « ce n’est pas vraiment mon problème » Aoda (pointe son pistolet sur Sue) : « je vous paierai, mais pour le moment, ça urge. Alors vous allez m’aider et vous allez le faire maintenant ! » Sue : « qui êtes-vous ? » Aoda : « aidez-moi et je vous dirai mon nom » Sue prend le téléphone et commence à effectuer la localisation. Ensuite, elle écrit l’adresse trouvée sur un bout de papier. Sue (remet le bout de papier à Aoda) : « ça vous ennuie si je garde le téléphone ? » Aoda : « non. Au fait, Aoda est mon nom » Sue : « j’espère que vous tiendrez parole, autrement vous aurez vraiment besoin de vous servir de votre jouet » Aoda : « je n’ai qu’une parole » Victoria et Raymond rentrent au bureau de la CIA. Ils sont stoppés à l’entrée par Kenneth.
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