commençons par présenter les deux principaux personnages de cette histoire.
Aoda : criminel recherché pour trafic en tout genre, meurtre avec préméditation, braquages,
etc. Il se fait piéger par un des membres de son g**g et se fait arrêter lors d’une descente
musclée dirigée par l’agent Victoria Munich. Après avoir aidé à capturer un membre du cartel
pour lequel il travaillait, il apprend que son meilleur ami, qui était aussi dans le même g**g
que lui, a enlevé sa sœur et veut récupérer une mallette dans laquelle se trouve la liste des cinq
dirigeants ; les criminels les plus recherchés du monde.
Victoria Munich : agent de terrain travaillant pour les services secrets de la CIA. Elle réussit à
arrêter Aoda lors d’une descente. Elle décide d’aider Aoda à retrouver sa sœur, ainsi que le
meilleur ami d’Aoda, Glenn. Elle possède une mémoire photographique, son principal atout.
Un jeune garçon se promène dans la rue. Il est soudain surpris par la chute des parties
d’un avion militaire. Il essaye de s’éloigner de l’endroit en courant mais il se fait écraser par
le corps même de l’appareil. Non loin de là, une femme portant un cache-nez ferme son
ordinateur portable et entre dans un bus. De là, elle passe un appel.
??? : « Oui »
Femme : « c’est fait »
??? : « Très bien »
Femme : « j’attends mon virement »
Après avoir dit cela, elle raccroche. En pleine nuit, un homme se rapproche de
l’appareil qui s’est écrasé. Il retire le corps sans vie de l’enfant des décombres, puis il s’en va,
laissant derrière lui une carte de jeu de tarot : le magicien. Le lendemain, une alerte est
donnée, on signale un accident d’avion dans le centre-ville. Le directeur de l’équipe 4 de la
CIA, Kenneth Wright, envoie un groupe d’agents pour enquête. Parmi ces agents figure une
femme dotée d’une capacité hors du commun, Victoria Munich, une hypermnésique.
Lorsque
le groupe d’agents arrive, la police a déjà établi un périmètre de sécurité ainsi qu’un
relèvement assez détaillé d’indices. Le groupe est constitué de quatre agents, ils se divisent
donc en deux équipes de deux. Victoria ne pénètre pas immédiatement dans le périmètre de
sécurité, elle reste à l’extérieur et observe les alentours. Raymond, son coéquipier, intrigué par
son comportement, se rapproche d’elle pour lui parler.
Raymond : « hé ! Victoria, je peux savoir ce que tu fais là ? On est sensé s’imprégner
des lieux afin de commencer l’enquête »
Victoria : « il n’y a aucun problème. Tu peux y aller, moi je préfère regarder de loin.
Surtout que les indices sur le tueur ne se trouvent certainement pas ici »
Raymond : « comment peux-tu savoir si les indices qu’on trouvera ici ne nous
mèneront pas au tueur ? »
Victoria : « regarde autour de toi, tout ce que l’on trouvera permettra juste d’établir
des faits qui se sont déroulés hier. Les traces de sang sous le corps de l’avion montrent qu’il y
avait un corps en dessous mais où est-il maintenant ? Les policiers ont dit tout à l’heure que
l’accident est d’origine criminelle. Le meurtrier était probablement ailleurs mais assez proche
pour voir le résultat de son forfait »
Raymond (lui montre une carte de tarot) : « sais-tu ce que c’est ? »
Victoria : « c’est une carte de tarot »
Raymond : « avec un animal en peluche, je compte que ce sont les seuls indices
sérieux sur cette scène de crime. J’imagine qu’il y avait un enfant qui se promenait par-là »
Victoria : « peut-être qu’ils étaient deux, un homme ou une femme avec un enfant »
Raymond : « je vais demander aux policiers de nous donner une copie des résultats
d’analyse du sang qui se trouve là. On en saura plus tout à l’heure »
Après quelques heures passées sur la scène de crime, le groupe d’agents rentre à la
cellule. Une fois arrivés, Kenneth, le directeur adjoint de l’unité 4 de la CIA les envoie de
toute urgence sur les lieux d’une fusillade en cours.
Kenneth : « vous connaissez sans doute le criminel baptisé Aoda, ça fait 10 ans qu’on
veut le coincer mais cette fois-ci, c’est sûr qu’on l’aura si vous arrivez à temps »
Raymond : « mince, même pas une pause »
Kenneth : « si vous voulez une pause, allez chez les pompiers »
Raymond : « c’est bon, chef, on y va »
L’équipe de l’unité 4 se rend à toute vitesse sur les lieux de la fusillade. Le bilan est lourd
côté policier, voitures explosées, plus de policiers blessés. Victoria constate cependant
quelque chose de curieux : aucun mort.
Raymond : « ce mec est bizarre, il ne tue jamais. Il se contente de blesser »
Victoria : « il faut qu’on l’arrête. Il doit avoir une raison de faire tout ce qu’il fait sans
pour autant nous trucider »
Raymond : « tu remarqueras qu’il est seul, il joue sa partition en solitaire. Ce mec
n’est pas commode. Dix agents sont face à lui et il n’a même pas une égratignure tandis qu’on
en est déjà à cinq policiers blessés »
Victoria observe la scène, ensuite elle dégaine son arme. Aoda se trouve dans une
maison abandonnée, il a en sa possession deux fusils et quelques chargeurs. Elle remarque un
chemin menant au bâtiment dans lequel se cache le fugitif, Raymond continue de prendre part
à la fusillade, il ne remarque même pas l’absence de Victoria. Aoda lance deux grenades,
deux explosions retentissent et trois policiers sont touchés et incapables de continuer. A ce
moment, Raymond constate à sa grande surprise que Victoria n’est pas avec lui.
La fusillade
s’arrête temporairement. Victoria parvient à entrer dans l’immeuble en évitant les pièges, elle
réussit même à arriver à l’étage où se trouve le fugitif. Elle dégaine son arme et fouille l’étage
pièce par pièce, mais elle ne trouve personne. Victoria se place à la fenêtre, de manière à être
visible par Raymond et les deux policiers restants. Aoda est ressorti et se trouve désormais à
l’extérieur, mais il se fait encercler par Raymond et les policiers. Aoda jette son arme et se
jette sur Raymond, une petite bagarre a lieu, Aoda garde le dessus lorsque les deux policiers
interviennent et assomment le fugitif.
Aoda se réveille menotté dans la salle d’interrogatoire de la CIA. Victoria entre à ce
moment, suivie de Raymond.
Victoria : « finalement vous êtes réveillé, monsieur Aoda »
Aoda (encore sonné) : « où suis-je ? »
Raymond : « au paradis des fées, espèce d’enfoiré »
Aoda (amusé) : « depuis quand ? »
Victoria : « vous avez dormi quelques heures après vous être jeté sur mon collègue. Ce
qui m’étonne un peu, vu la situation dans laquelle vous étiez »
Aoda : « dans mon pays, on meurt debout »
Raymond : « le pays des criminels a de drôles de lois »
Aoda (à Raymond) : « pour quelqu’un qui a pris une raclée, vous avez une sacrée
grande gueule »
Raymond : « j’aurai ma revanche, espèce d’abruti »
Aoda : « bien sûr, on attend toujours les femmes, vous faites également partie du lot
féminin »
Raymond (furieux) : « toi si tu continues, je vais te transférer dans un pénitencier où il
te sera même interdit de te curer les dents »
Victoria : « messieurs, je voudrais mener un interrogatoire, est-ce que vous me le
permettez ? »
Aoda : « dépêchez-vous, qu’on en finisse »
Victoria : « alors, le dossier est vraiment digne du chef de la mafia des abysses ! »
Aoda : « on fait ce qu’on peut »
Victoria : « braquages avec blessures des forces de l’ordre, t**************e,
enlèvements avec rançon… »
Aoda : « pour infos, ces enlèvements se sont toujours très bien passés, les otages ont
toujours été rendus »
Victoria : « ça reste un délit très grave, mais quelque chose me chiffonne… »
Aoda : « pourquoi je n’enregistre jamais de mort ? »
Victoria : « exactement. Pourquoi vous ne tuez pas comme vos semblables »
Aoda : « vous me cherchez depuis une décennie et tout ce que vous voulez savoir c’est
la raison pour laquelle vous n’arrivez pas à mettre le meurtre dans mon dossier ? Vous êtes
drôle »
Victoria : « on fait un marché, d’accord ? »
Raymond : « on ne marchande pas avec les criminels »
Victoria (à Raymond) : « non, mais je me doute qu’il veut connaitre comment on a fait
pour le coincer. Alors, je fais une sorte de troc avec lui »
Aoda : « d’accord. Vous êtes plutôt intelligente. Je marche »
Victoria : « je t’écoute »
Aoda : « non, vous d’abord »
Raymond (frappant du poing sur la table) : « mais qu’est-ce que tu nous emmerdes !
Tu vas répondre sinon je vais te… »
Victoria : « très bien, je vais te dire »
Raymond (à Victoria) : « je te signale que ce n’est pas un pote, c’est une grosse
pointure du crime, et il doit nous donner les noms de ses complices »
Victoria : « alors, je suis entré dans le bâtiment et j’ai vu les pièges que tu as posés.
J’ai réussi à arriver là où tu te planquais, la pièce était pleine de douilles. De là, j’ai indiqué à
mes collègues où te prendre en tenaille »
Aoda : « comment ? »
Victoria : « j’ai mémorisé l’emplacement exact de chaque voiture garée devant le
bâtiment, ainsi que le nombre de pas que j’ai eu à faire de la route jusque dans la pièce où tu
te planquais, toi et moi avons pratiquement la même pointure et la même taille. Ce qui nous
donne approximativement 2 minutes et des broutilles pour effectuer le trajet. Je me trompe ? »
Aoda (surpris) : « ah d’accord. Une futée, pour une fois »
Victoria : « maintenant, en fonction de l’emplacement des voitures de police, hors mis
celles que tu explosées avec tes grenades, tu ne pouvais être pris en tenaille que devant notre
voiture de service. L’espace qui sépare ces voitures avait une forme trapézoïdale et tu
cherchais à t’enfuir et non à te battre »
Aoda : « vous retenez tout ce que vous faites comme ça ? »
Victoria : « je t’écoute maintenant »
Aoda : « disons que je refuse de faire partie de ceux qui enlèvent la vie, je préfère
encore les blesser, au moins ils sont encore en vie. Je ne tuerai qu’une seule personne sur cette
terre et je le ferai de mes propres mains, croyez-moi »
Victoria : « intéressant ! Je peux savoir qui c’est ? »
Aoda : « non, désolé. Vous voulez les noms de mes collaborateurs. Mais le problème
c’est que vous ne pouvez pas me protéger d’eux, votre système comporte des failles et des
taupes qui pourraient me mettre la main dessus après vous avoir berné »
Raymond : « une accusation très grave de la part d’un criminel. Vous avez des
preuves ? »
Aoda : « je pourrais vous dire à quelle heure vous arrivez ici et même que les rumeurs
courent qu’il y a une super futée dans vos rangs. Au moins, je sais que ça, c’était loin d’être
de la fausse publicité. Certains criminels pourraient vous enlever juste pour vos capacités de
mémorisation hors normes »
Victoria : « ah bon ? Tu m’en diras tant. Au fait, c’est quoi ton vrai nom ? »
Aoda : « ça, je ne vous le dirai jamais »
Raymond : « dans ce cas, donne-nous des noms »
Aoda : « pour me faire tuer ? »
Victoria : « tu as peur ? »
Aoda : « mon business fonctionne tant que je suis en vie, même si je suis en prison »
Victoria : « permettez-moi d’en douter, Aoda »
Aoda : « qu’est-ce que vous savez et que j’ignore ? »
Victoria : « nous avons reçu une alerte anonyme. Et c’est sûr que nos collègues du FBI
sont moins renseignés que nous. Mais le monde de la pègre est plein d’informations, et surtout
de traîtres ou de balances, comme vous aimez les appeler »
Aoda : « qui m’a balancé ? »
Victoria : « je ne sais pas, mais je suis sûr que tu reconnais ce code : 111 042 273 »
Aoda : « comment connaissez-vous ce code ? »
Raymond regarde Victoria, il est surpris par sa manière d’interroger Aoda. Les deux
agents sortent de la salle d’interrogatoire, laissant le fugitif réfléchir, et vont discuter avec
Kenneth, le directeur.