Victoria et Raymond rentrent au bureau de la CIA. Ils sont stoppés à l’entrée par
Kenneth.
Kenneth : « agent Munich, votre phrase signifie position flanc 2. »
Raymond : « c’est quoi ça ? Un code ? »
Kenneth : « c’est un langage militaire, ça signifie que celui qui utilise cette expression
n’agit pas de son plein gré… »
Victoria : « il agissait donc sous la contrainte… C’est ça qu’il voulait me dire tout à
l’heure dans la salle d’interrogatoire »
Kenneth : « Aoda vous a dit ça pour une raison »
Victoria : « il essayait discrètement de me dire que l’avocat qui était là le contraignait à
coopérer. Il faut qu’on vérifie que ces types se trouvent dans la base de données. Vu leur
professionnalisme, ils n’en sont pas à leur premier coup »
Raymond : « je m’en occupe, donne-moi juste quelques minutes »
Kenneth : « pendant ce temps, je vais distribuer la photo d’Aoda dans tous les postes de
police. On va le retrouver »
Aoda arrive à l’adresse donnée par Sue. C’est une maison plutôt modeste, mais l’entrée
est surveillée par deux gardes armés. Aoda dégaine son arme se prépare à passer à l’action.
Pendant ce temps, quelqu’un se rapproche discrètement de lui. Aoda ressent une présence, mais
il réagit une seconde trop tard car il se fait assommer par une jeune asiatique. Quelques minutes
après, il se réveille ligoté et suspendu au-dessus d’une planche pleine de clous dont les pointes
sont orientées vers le haut.
Si la corde lâche, il se fait transpercer. La jeune asiatique est assise
dans la même pièce, elle joue avec son couteau. Soudain, quelqu’un entre, un jeune homme,
cheveux blonds, la main gauche tatouée d’un serpent. Aoda semble le connaître.
Aoda : « je te reconnais bien là, Glenn »
Glenn (à la jeune asiatique) : « entre nous, tu aurais dû le tuer immédiatement »
La jeune asiatique sourit légèrement et regarde Aoda. Ce dernier est en train de réfléchir
à un moyen de se libérer lorsque l’un des gardes de l’extérieur entre et murmure quelque chose
à l’oreille de Glenn.
Glenn : « d’accord, faites-le entrer »
Le garde se dirige vers l’extérieur. La jeune asiatique retire la planche pleine de clous
et fait descendre Aoda sans pour autant le détacher. Aoda lui assène un coup de tête sur le visage
et se précipite vers Glenn, ce dernier le reçoit avec un coup de pied au ventre. Aoda retombe
sur ses deux genoux, il encaisse immédiatement une savate de la part de la jeune asiatique, ce
qui lui fait perdre connaissance. L’invité de Glenn pénètre dans la maison et découvre Aoda
couché par terre.
??? : « J’ai l’impression qu’il vous a mis en difficulté, n’est-il pas ? »
Glenn : « sa sœur est beaucoup plus facile à transporter »
??? : « Oui mais c’était il y a des années. Les problèmes d’aujourd’hui sont ceux d’hier
mais avec une pointe de d’innovation, n’est-il pas ? La Décennie toute entière recherche ce
type, si je réussis à mettre la main sur lui en premier, je les aurais à mes pieds. Alors, dites-moi,
on avait dit 5 000 000 de dollars n’est-il pas ? »
Glenn : « pourquoi vous demander 5 000 000 lorsque je peux avoir plus ? »
??? : « Attention jeune homme ! Vous jouez à un jeu dangereux »
Glenn dégaine son arme et la pointe sur son invité, ce dernier réagit au même moment
et, bien plus rapide, pointe une arme sur Aoda et arme une grenade en enlevant la goupille à
l’aide de ses dents. La jeune asiatique ne peut pas réagir, alors elle reste sur place, attendant une
ouverture.
Glenn : « rien ne m’empêche de tirer à part cette grenade »
??? : « Ah oui ? Demandez à votre jeune associée de regarder à l’extérieur »
Glenn (à la jeune asiatique) : « regarde dehors »
La jeune femme exécute l’ordre de Glenn, à peine a-t-elle ouvert la porte qu’elle la
referme aussitôt.
Glenn : « qu’y a-t-il ? »
La jeune femme secoue la tête pour dire non. Glenn comprend que quelque chose de
grave est arrivé aux deux gardes à l’extérieur. L’invité sourit. Glenn baisse son arme, mais se
fait abattre d’une balle dans la tête par le mystérieux criminel. La jeune asiatique recule
doucement.
??? : « Des fois, je me demande pourquoi je cherche à négocier au lieu d’employer le
seul moyen par lequel j’arrive à me faire comprendre dans ce milieu. Je finirai par trouver
quelqu’un avec qui la discussion ne finira pas en scène macabre »
Un jeune homme masqué ouvre la porte et vient porter le corps d’Aoda. Le mystérieux
criminel regarde la jeune asiatique.
??? (Pointant son arme sur la jeune femme) : « j’ai deux propositions pour toi ; la
première, je te tue. La seconde, tu travailles pour moi. Tu as cinq secondes pour faire ton choix »
La jeune asiatique avance lentement vers le mystérieux criminel et s’incline en posant
un genou au sol.
??? : « D’accord. Maintenant, tu peux venir avec moi »
Deux jours plus tard, la CIA reçoit une alerte : trois cadavres découverts dans une
maison abandonnée. Kenneth fait appel à Victoria et Raymond. Il les envoie sur les lieux pour
enquêter et recueillir des renseignements supplémentaires que la police détiendrait. Victoria et
Raymond se rendent sur les lieux, un périmètre de sécurité a déjà été établi par la police.
Raymond effectue le tour du propriétaire tandis que Victoria examine les corps. Elle appelle
Raymond pour lui faire part de son observation.
Raymond : « tu as trouvé quelque chose ? »
Victoria : « je crois que ces gars sont impliqué dans la disparition d’Aoda »
Raymond : « comment le sais-tu ? »
Victoria : « il y a eu un affrontement ici. Regarde, il n’y a qu’une seule douille par terre.
Deux douilles à l’extérieur, aucun impact de balle sur le mur ou la porte »
Raymond : « des échanges de tirs à l’extérieur… »
Victoria : « oui, et une exécution à l’intérieur peut-être »
Victoria regarde tout autour de la pièce. Raymond se rend à l’extérieur, puis rejoint sa
coéquipière à l’intérieur. Victoria réussit à reconstituer une partie de la scène.
Raymond : « tu avais raison pour les balles à l’extérieur, mais ça ressemble à des
munitions de sniper »
Victoria : « d’accord, Aoda a dû être attaché ici et suspendu au plafond. Regarde,
lorsqu’on déplace cette grosse planche pleine de clous, on se rend aisément compte que le
prisonnier n’avait pas intérêt à bouger imprudemment »
Raymond : « les criminels ont vraiment un problème avec la vie. Et maintenant, où sont-
ils allés ? Où l’ont-ils emmené ? »
Victoria : « il faut d’abord trouver de quelle arme provient la balle de la pièce. Celles de
l’extérieur ne sont certainement pas du même tireur »
Raymond : « je vais les ramasser, on le saura une fois au poste »
Aoda est constamment torturé par la jeune asiatique depuis deux jours. Il ne sait ni
pourquoi il est là, ni comment il a fait pour se retrouver dans cette situation. Le troisième jour,
le mystérieux criminel entre dans la pièce où Aoda est torturé. A la vue de son tortionnaire,
Aoda ouvre grand les yeux comme s’il le connaissait.
??? : « Je te salue, Aoda. Tu m’excuseras pour le traitement que tu es en train de subir.
Mais il faut que tu saches que je ne suis pas en train de rigoler. J’ai besoin d’informations et je
sais que tu les détiens »
Aoda (sourit) : « John Dillinger… le plus grand gangster de l’histoire ! Finalement, à
défaut de retrouver ta trace, tu as retrouvé la mienne »
John Dillinger : « tu me connais donc ! Tu dois savoir également ce que je souhaite que
tu me donnes n’est-il pas ? »
Aoda : « pas le moins du monde. Tu veux quoi, au fait ? »
La jeune asiatique frappe Aoda. Ce dernier se met à rire aux éclats. John Dillinger
dégaine son arme et l’utilise pour menacer Aoda.
Aoda : « oh ! Je t’en prie, tire et qu’on en finisse »
John Dillinger : « où est la liste des Criminal Kings ? »
Aoda : « tu es dans cette liste, il me semble »
John Dillinger : « oui je le sais, le plus grand braqueur de banques de la planète. Le
problème c’est que cette liste ne détient pas que nos noms, c’est bien plus que ça. Je ne suis pas
le seul qui est à tes trousses mais au moins je n’ai pas kidnappé ta sœur comme l’autre type »
Aoda (change de mine) : « qu’est-il arrivé à cette innocente âme que vous avez décidé
de détruire ? »
John Dillinger (se rapproche d’Aoda) : « j’ai tué son ravisseur, mais elle n’était pas avec
lui quand on t’a récupéré. Le problème, c’est que je ne sais pas ce qu’elle a pu devenir
maintenant, une criminelle, une prostituée… »
Aoda perd le contrôle et donne un coup de tête à John Dillinger, la jeune asiatique se
précipite sur lui mais Aoda lui donne un coup pied au ventre et d’un geste acrobatique, casse la
chaise sur laquelle il est attaché sur le dos de la jeune femme. John Dillinger dégaine son
révolver et le pointe sur Aoda.
Dillinger : « tu te calmes maintenant »
Aoda : « ou sinon tu feras quoi ? »
Dillinger (sourit) : « je crois que tu te crois vraiment trop intouchable, je vais t’expliquer
quelque chose ; tu es recherché mort ou vif. Les autres membres influents de la pègre voudront
te tuer pour enterrer à jamais leur secret ou te capturer vivant pour jouir d’un certain pouvoir
que tes informations ultra importantes leur confèreront vis-à-vis des autres. Alors, je te laisse
choisir pour moi »
Aoda : « je dois avouer que tu me connais mieux que moi-même »
Dillinger : « arrête de la jouer version amnésique. Tu es tout le contraire et bien plus
encore »
Aoda : « je t’écoute. Que veux-tu savoir ? »
Dillinger : « à la bonne heure ! Qu’es-tu prêt à me donner comme infos »
Aoda : « ce que tu voudras, mais sur une seule personne de cette liste »
Dillinger : « ah d’accord. Donc je dois bien réfléchir à celui dont je veux connaitre
l’histoire. Mais je peux toujours te remettre à la police ou à la CIA »
Aoda : « tu as besoin de moi, alors ne te leurre pas que tu pourras me remettre où que
ce soit. En fait, vous, les Kings, avez aussi des pions infiltrés dans les haut-lieux. Donc je ne
crains pas de me retrouver à la police ou à la CIA. Pourquoi n’as-tu pas mentionné le FBI ? Tu
as des taupes à la CIA et à la police parce que tu pourras facilement me contrôler, mais pas au
FBI »
Dillinger : « hum… je veux tout ce que tu sais sur Nick Asbury »
Aoda : « ah ! Donc j’ai raison. Premièrement, ce n’est pas son vrai nom »
Dillinger : « quoi ? Et c’est quoi son vrai nom ? »
Soudain, des coups de feu retentissent à l’extérieur. Dillinger se dirige vers l’extérieur,
Aoda fouille le corps de la jeune asiatique et lui prend son couteau. Dillinger retrouve son
homme de main abattu. Il se retrouve face à trois hommes lourdement armés qui font feu
immédiatement sur lui, il a juste le temps de se mettre à l’abri avant de riposter. Aoda le rejoint.
Les trois hommes se rapprochent implacablement, leurs armes à la main. Dillinger retire la
goupille de sa grenade et la lance dans leur direction. Une explosion se déclenche, deux hommes
sur les trois sont tués. Le chef de la b***e entre en scène avec une mitrailleuse. Dillinger et
Aoda restent planqués.