??? : « Dillinger ! Sors de là et remet-moi Aoda »
Dillinger : « ah bon ? Sûrement pas »
??? : « Je ne me répèterai pas »
Dillinger : « qui le demande ? C’est avec son demandeur que je passerai un marché »
??? : « Al »
Aoda : « Al comme Al Capone ? »
??? : « Exactement, mon soldat vient vous chercher, monsieur Aoda. Vous êtes sollicité
par mon employeur »
Le troisième soldat, encore en vie, se rapproche de la planque, Aoda se lève et met ses
mains en évidence. Une fois près du soldat, sort son couteau et l’égorge puis il l’utilise comme
bouclier humain tout en utilisant son arme sur le chef de la b***e. Ce dernier se met à l’abri.
??? : « Vous commettez une grave erreur, monsieur Aoda »
Aoda : « vous croyez ? »
Dillinger (à Aoda) : « je sais comment tu peux sortir d’ici mais j’aurai besoin que tu
m’en dises plus sur Nick Asbury en échange »
Aoda : « si tu arrives à me faire sortir d’ici, je te dirais tout sur ce type »
Aoda retourne à sa cachette, près de Dillinger. Une fusillade éclate entre Dillinger et le
chef de la b***e. Dillinger est touché à la jambe. Aoda réagit immédiatement avec son arme.
Aoda (à Dillinger) : « passe-moi ton téléphone, je vais prévénir le FBI qu’on est ici »
Dillinger : « quoi ? »
Aoda : « il nous faut une diversion, sinon tu ne sortiras pas vivant d’ici »
Dillinger, après quelques moments d’hésitation, accède à la requête d’Aoda. Le chef de
la b***e se met bien en évidence et tire en marchant lentement, se rapprochant de plus en plus.
Aoda lui lance son arme à feu.
Aoda : « tu as gagné, mec. Je me rends »
??? : « Sortez les mains bien en évidence. Dillinger, je vous attends, vous aussi »
Aoda et Dillinger sortent de leur cachette. Dillinger a du mal à marcher à cause de sa
blessure à la jambe. Le chef de la b***e leur fait signe d’avancer lentement. Après quelques
pas, Dillinger trébuche et se retrouve par terre, ce qui distrait légèrement leur assaillant pour
une seconde, une seconde si précieuse pour Aoda qui se précipite aussitôt sur lui et le poignarde.
Une petite bagarre a lieu. Dans la mêlée, une balle est tirée par mégarde par le chef de la b***e,
elle atteint Dillinger à l’épaule, cette fois. Aoda finit par avoir le dessus sur son adversaire et
l’achève en lui plantant le couteau dans la bouche. A ce moment, les sirènes de la police se font
entendre. Dillinger se retrouve face à Aoda. Il parvient malgré la douleur à se relever.
Dillinger : « alors, on a un accord n’est-il pas ? »
Aoda : « tu n’aurais pas dû me torturer pour savoir ce que tu veux »
Dillinger : « je ne t’aurais pas tué de toutes les façons. J’ai besoin de savoir qui est Nick
Asbury »
Aoda : « mec, tu n’as pas compris lorsque je t’ai dit que ce n’est pas son vrai nom. C’est
vrai qu’il est connu sous ce nom, mais ce n’est pas sa véritable identité. Il s’appelle …. »
Dillinger (surpris) : « je te remercie pour ton aide »
A cet instant, la jeune asiatique rejoint les deux hommes. Elle soutient Dillinger, Aoda
lui dit au-revoir et s’en va au pas de course. Victoria arrive avec Raymond et la police sur les
lieux. Alors qu’elle est encore dans la voiture, Victoria aperçoit Aoda qui s’éloigne en courant.
Elle sort et se lance aussitôt à sa poursuite.
Victoria (à Raymond) : « je vous laisse les autres de l’intérieur. Je me charge d’Aoda »
Aoda continue sa course et se retrouve devant ce qui semble être un c*l de sac, une
chute. En bas se trouve la mer, derrière lui Victoria qui arrive à toute vitesse. Elle s’arrête à
quelques mètres de lui.
Victoria : « hé ! Où tu crois partir comme ça ? »
Aoda : « vous avez retrouvé ceux qui m’ont capturé ? »
Victoria : « oui. Aloïs Cologne alias Glenn. Les deux autres ne sont pas enregistrés. J’ai
vu la flèche que vous avez dessinée pour désigner son corps. J’imagine que ça n’a pas été facile
ces derniers jours… »
Aoda : « oh non ! Vous ne pourriez pas imaginer quoique ce soit me concernant. J’ai dû
faire preuve de beaucoup de discrétion lorsqu’ils ont cru m’avoir assommé. Le criminel qui m’a
arraché des mains de Glenn n’est autre que John Dillinger »
Victoria : « le braqueur le plus insaisissable ? »
Aoda : « et vous ne l’aurez pas aujourd’hui »
Victoria : « pourquoi en avait-il après vous ? »
A ce moment, Raymond arrive en courant. Alors, Aoda saute et effectue un plongeon
de plusieurs mètres. Raymond arrive trop tard. Victoria le regarde mais ne lui dit rien, puis
elle s’en va. Raymond ne comprend rien à sa réaction, il la suit sans dire mot. Une fois au
bureau de la CIA, Raymond se rapproche de Victoria et une dispute se déclenche aussitôt.
Raymond : « hé ! C’était quoi ça, tout à l’heure ? »
Victoria : « qu’est-ce que tu me veux encore ? »
Raymond : « je t’ai vue poursuivre Aoda, je vous ai vus discuter ensemble. Mais
qu’est-ce qui t’a empêchée de l’arrêter ? Tu peux m’expliquer ça ? »
Victoria : « je n’ai rien à te dire justement parce qu’il n’y a rien d’autre à ajouter. Il ne
cherche pas à s’enfuir, sinon il ne serait même plus dans ce pays. Il nous aide d’une manière
ou d’une autre, le seul hic c’est qu’il ne te fait pas confiance »
Raymond : « si ça se trouve, tu es sa taupe n’est-ce pas ? »
A ce moment, Kenneth arrive au milieu d’eux.
Kenneth : « je peux savoir ce qui se passe ici ? »
Raymond : « il y a que l’agent Munich a délibérément choisi de ne pas appréhender
Aoda. Elle l’a laissé s’échapper, c’est peut-être un agent double »
Victoria garde le silence.
Kenneth (à Victoria) : « pourquoi ne l’avez-vous pas arrêté ? »
Victoria : « il m’a dit qu’il est la cible principale de ces enlèvements. Il a d’abord été
enlevé par Glenn, ce dernier a été abattu. Ensuite, il a été capturé par un criminel appelé John
Dillinger »
Kenneth : « John Dillinger ? L’insaisissable braqueur de banques ? »
Victoria : « lui-même. Et ils ont dû être confrontés à un autre ennemi. Il y a seulement
une ombre… »
Raymond : « vous n’allez pas avaler ses mensonges, chef ? Sérieusement. Même la
NSA n’a pas signalé que Dillinger était présent dans la ville »
Kenneth : « oui, mais vous ignorez si c’est vrai ou si c’est faux. La NSA ne détient pas
le monopole du renseignement. Il a beau être un criminel que je n’aime pas beaucoup mais si
Victoria a raison, on pourrait mettre la main sur le célèbre braqueur qui s’est évadé de prison
à deux reprises »
Raymond : « chef, vous n’allez pas… »
Kenneth : « si, je le peux et je vais demander à ce que l’information sur Dillinger soit
vérifiée. Agent Munich, suivez-moi »
Kenneth conduit Victoria vers les deux autres membres avec lesquels elle faisait
équipe, Gareth Madrid et Tori Tokyo.
Kenneth : « vous deux, je vous charge d’enquêter sur cette affaire avec l’agent
Munich. Il semblerait que John Dillinger soit de retour en ville. Je ne sais pas pourquoi, mais
ça a quelque chose à voir avec Aoda »
Gareth : « que sait-on de leur relation ? »
Victoria : « Dillinger a capturé Aoda après que celui-ci ait été enlevé par Glenn. Aoda
a réussi à s’échapper ou alors ils ont dû faire face à un autre ennemi. Aoda n’a pas eu le temps
de me parler davantage »
Tori : « pourquoi ça ? Il a été tué, lui aussi ? »
Victoria : « non, il a réussi à fuir »
Gareth : « vous voulez me dire qu’Aoda est devenu votre indic ? Ou bien vous l’avez
laissé partir ? »
Victoria : « c’est un criminel, mais il détient certainement des informations très
importantes. A tel point que même les criminels les plus influents sont à ses trousses »
Gareth : « comment savez-vous tout ça ? »
Victoria : « c’est Aoda qui me l’a affirmé »
Kenneth : « je souhaite que vous puissiez mettre vos différents avec l’agent Munich de
côté. Vous devez travailler ensemble et me tirer cette histoire au clair »
Tori : « bien, chef »
Quelques jours plus tard, Tori appelle Victoria et lui dresse un débriefing sur de
nouveaux renseignements concernant l’affaire Dillinger.
Victoria : « bonjour à vous. Je t’écoute Agent Tokyo »
Tori : « ok. Les services de renseignements ont intercepté des appels et des messages
faisant mention d’un important stock de d****e qui sera acheminé dans la ville d’ici ce soir.
Nos indics nous l’ont confirmé ce matin »
Victoria : « stock de d****e. Quelle quantité ? »
Tori : « à peu près 500 kilogrammes »
Gareth : « tu te fous de moi ? »
Tori : « je sais. Ça fait beaucoup. Mais les informations sont sûres à 100% »
Gareth : « qui fera parvenir cette importante quantité de c*****e ? »
Tori regarde Victoria.
Victoria : « John Dillinger ? »
Tori : « exactement »
Gareth : « le braqueur a changé de domaine de définition ? »
Tori : « c’est là que je suis perplexe. Lorsqu’un criminel est classé parmi les plus
recherchés, c’est précisément pour leur constance… »
Gareth : « pas nécessairement. Mais il y a quelque chose de particulier avec ce genre
d’individus, c’est qu’ils sont imprévisibles. Un jour, ils volent, le lendemain, ils tuent »
Victoria reçoit un appel à cet instant alors qu’elle était sur le point de parler. Le
numéro est marqué 111 042 273. Elle se souvient qu’il s’agit d’un identifiant qu’elle connait
bien, alors elle s’éloigne de Gareth et de Tori, puis décroche.
Victoria : « allô Aoda »
Aoda : « vous n’avez pas oublié ce numéro… »
Victoria : « je n’oublie pas grand-chose. Pourquoi m’appelez-vous ? »
Aoda : « je suis sur la piste d’un stock de poissons fumés »
Victoria : « c’est quoi ça ? Vous me prenez pour un gestionnaire de supermarché ? Je
suis sur les traces d’une importante cargaison de d****e, rien à voir avec vos poissons fumés,
alors laissez-moi tranquille »
Aoda : « vous êtes vraiment stupide parfois. Poissons fumés c’est un code pour
désigner les armes. Et vous risquez de vous faire avoir par un effet voile blanc »
Victoria : « arrêtez de parler avec des codes, dites-moi clairement ce qui se passe »
Aoda : « je vous laisse réfléchir. Vos appels sont analysés en fonction des mots
prononcés par les émetteurs d’appels extérieurs. C’est ainsi que je serai localisé ou pas ou que
je serai enregistré. N’oubliez pas, poisson fumé, CIA, effet voile blanc. Je vous
recontacterai »
Aoda raccroche et se dirige vers un port, ensuite il monte dans un bateau. Pendant ce
temps, Victoria se met à réfléchir. Gareth la rejoint.
Gareth : « finalement, vous êtes là. Vous avez terminé votre appel ? »
Victoria : « oui, j’ai terminé mon appel, c’était… »
Gareth : « Aoda. Il ne manque vraiment pas d’air. Il vous parle d’arme et de poisson
fumé »
Victoria : « oui, il me saoulait déjà avec ça. Apparemment il est retourné à ses activités
criminelles. Cette fois-ci, il n’échappera pas à ma trappe »
Tori (surgissant derrière Victoria) : « vous croyez ? »
Gareth (à Tori) : « Tori, laisse tomber »
Tori (à Victoria) : « votre petit ami avait la réputation de ne pas tuer malgré tous ses
efforts de criminel, mais depuis un certain temps il est un véritable boucher »
Victoria (à Tori) : « je vois… c’est tout ce que vous avez à me dire ? Vous pouvez
vous mettre votre avis là où je pense. Et pour infos, ce n’est pas mon petit copain, il tient
plutôt le rôle d’indic, mais vous, vous êtes plus concentrée sur celui de la g***e que vous
êtes »
Tori donne une gifle à Victoria, cette dernière lui envoie son poing sur le nez. Une
petite bagarre éclate. Les deux femmes échangent des coups et se tirent copieusement les
cheveux sous les yeux de tout le bureau de leur étage. Gareth décide d’intervenir et parvient à
séparer les deux adversaires. Kenneth, qui a assisté à toute la scène de loin, arrive sur les
lieux.
Kenneth : « agent Madrid, laissez-nous, je vous prie »
Tori et Victoria se tiennent devant Kenneth, ce dernier les regarde avec beaucoup de
colère.
Tori : « chef… »
Kenneth : « vous avez quelque chose à dire, Tori ? »
Tori : « oui chef, je trouve cela déplacé qu’on nous mette sur une affaire avec un agent
qui entretient une relation douteuse avec un fugitif »
Kenneth : « avez-vous des preuves de ce que vous avancez ? »
Tori baisse la tête.
Kenneth : « puisque ça vous dérange d’être sur cette affaire, je vous retire
momentanément, au moins jusqu’à ce que vous ayez les idées plus limpides. L’agent Munich
fera équipe avec Gareth à partir d' aujourd’hui jusqu'au terme de cette affaire. Victoria, allez rejoindre votre coéquipier d’aujourd’hui »
Victoria : « bien monsieur »
Tori et Victoria se séparent en se lançant des regards litigieux. Kenneth les arrête avec
un dernier avertissement.
Kenneth : « et si jamais vous recommencez à jouer les brutes épaisses dans cet endroit,
je vous donne une mise à pied et je vous traduis toutes les deux au conseil de discipline »
Victoria rejoint donc Gareth et tous les deux continuent d’analyser les informations
reçues par le service de renseignements.
Gareth : « désolé pour tout à l’heure, ce n’est pas comme ça qu’elle est d’habitude »
Victoria : « ça ne justifie rien. Je sais très bien que vous ne m’aimez pas beaucoup,
mais je ne vous ai rien fait pour être traitée à la limite comme un traître. Bref, peu importe, je
suis là pour travailler et je veux plus qu’on parle de ça »
Gareth : « d’accord »
Après quelques secondes de silence, Gareth reprend la parole.
Gareth : « d’après les services des renseignements, deux bateaux viennent de traverser
nos frontières. Malheureusement, il y a un hic. L’un des deux bateaux appartient à un consul
qui est venu passer ses vacances ici. Il bénéficie de l’immunité. »
Victoria : « le problème c’est lequel ? »
Gareth : « le souci c’est que les deux bateaux se ressemblent comme deux gouttes
d’eau. Si l’on appréhende les deux bateaux, on aura un incident diplomatique à cause du
consul. Il faut absolument qu’on appréhende le bon bateau »
Victoria : « et si le consul était de mèche avec John Dillinger ? »
Gareth : « vous êtes folle ou quoi ? Le consul du Maroc est très strict, à cheval sur ses
principes. C’est un homme droit »
.
Pendant ce temps, dans l’un des deux bateaux, Aoda est face à la cargaison de
marchandises. Cependant, il n’est pas seul, il est avec une dizaine de gardes. John Dillinger
attend à la destination avec son acolyte, la jeune asiatique.