une confiance mise à rude épreuve

2255 Words
John Dillinger attend à la destination avec son acolyte, la jeune asiatique. Ne sachant comment faire pour savoir quel bateau appréhender, Victoria se souvient du numéro qu’Aoda a utilisé pour l’appeler. Elle l’utilise pour passer un coup de fil à son tour. Le téléphone sonne à la grande surprise d’Aoda, il regarde l’écran et reconnait le numéro de l’agent Munich. L’un des gardes pointe son arme sur lui aussitôt. Garde : « qui t’appelle ? » Aoda : « mec, me tuer serait une grosse erreur » Garde (haussant la voix) : « qui t’appelle ? » Aoda : « c’est la jeune femme qui accompagne Dillinger. Son patron trouve qu’on met trop de temps pour arriver sûrement. Et si je ne réponds pas, vous n’aurez plus personne pour prendre toutes ces armes » Garde : « tu étais censé apporter l’argent, mais tu es pourtant venu les mains vides » Aoda : « si je décroche, votre argent, vous l’aurez à destination. Je suis juste là pour veiller à ce que la bonne marchandise soit livrée à Dillinger » Garde : « décroche » Aoda : « baisse ton arme » Le garde baisse lentement son arme tout en fixant Aoda du regard. Aoda décroche après quelques secondes de réflexion. Victoria : « mais où étiez-vous ? Votre téléphone sonne depuis longtemps. J’ai besoin d’informations complémentaires sur le bateau qui transportera les armes pour obtenir un mandat » Aoda : « nous sommes toujours route, il vaudrait mieux pour vous que vous soyez là, les gardes ne rigolent pas, ils s’attendent à recevoir leur argent à l’arrivée, Dillinger » Victoria comprend tout de suite qu'Aoda ne peut pas parler ouvertement. Elle décide d'obtenir néanmoins ce qu'elle veut sans pour autant mettre son informateur en difficulté. Victoria : « le bateau du consul est semblable au vôtre. Pour éviter un éventuel incident diplomatique. Il faut des informations sur l’apparence du bateau dans lequel vous vous trouvez » Aoda : « le consul n’arrivera pas avant nous, à ce rythme, c’est certain. Nous y serons d’ici un quart d’heure » Victoria : « est-il possible d’avoir une petite idée de l’endroit où se fera la vente ? » Aoda : « euh… » Le même garde s’énerve soudain et pointe à nouveau son arme sur Aoda. Ce dernier raccroche immédiatement. Garde : « donne-moi une seule raison de ne pas te buter juste comme ça » Aoda : « dans ce cas, vous recevrez rien à destination. C’est du business, rien de plus » Garde : « il vaudrait mieux que tu n’aies pas parlé aux flics plutôt qu’à Dillinger » Aoda : « c’est ça, va te faire foutre, mec » Victoria s’empresse d’aller communiquer les informations qu’elle vient de recevoir à Kenneth. Ce dernier fait appel à Gareth. Celui-ci accourt et entre dans le bureau du directeur de la CIA. Gareth : « chef, du nouveau ? » Kenneth : « du nouveau ? Du lourd même. Le bateau qui transporte les armes aura une longueur d’avance sur celui du consul. Dillinger est au port en ce moment même, il attend les armes. Vous connaissez la meilleure ? » Gareth : « non » Kenneth : « Aoda, votre vieux pote, est lui aussi dans le bateau plein d’armes » Gareth : « super ! Je me demandais quand est-ce que celui-là allait ressurgir. On va en profiter pour l’arrêter également » Kenneth : « prenez quelques agents avec vous et allez-y. Moi je vais appeler la police pour leur demander d’intervenir en renforts » Sous l’ordre de Kenneth, Gareth, Victoria et quelques agents se dirigent à toute vitesse vers le port. Le bateau arrive sur le quai, les gardes descendent avec Aoda. Dillinger est surpris de le voir au milieu d’eux, mais il garde son calme. Aoda s’approche de lui et lui murmure quelque chose à l’oreille, puis il se retourne et se tient face aux gardes. L’un des gardes s’avance et se met à discuter avec Dillinger. Garde : « alors c’est vous Dillinger ! Nous avons fait du chemin pour livrer la marchandise, donc on va faire simple. Nous avons deux caisses d’AK-47. Nous vous facturons cette précieuse marchandise à 500 000 dollars » Dillinger (éclate de rire) : « pour de la marchandise russe, tu me donnes un montant aussi élevé ? Et que se passera-t-il lorsque la marchandise sera américaine ? » Garde : « je vous écoute » Dillinger : « j’ai convenu avec ton boss que j’aurai les deux caisses à 300 000, pas un dollar de plus » Garde (sourit) : « ça c’était avant de découvrir que vous nous avez fait surveiller durant tout le trajet par ce type (en désignant Aoda du doigt) » Dillinger : « je ne vois aucun inconvénient à prendre des précautions lorsque je les juge nécessaires. Alors comme je disais, 300 000 ou bien vous vous cherchez un autre acheteur » Le garde se tourne et regarde les autres membres de son groupe, ils lui font signe d’accepter. Puis, il regarde Dillinger. Pendant ce temps, Victoria et Gareth sont en train d’observer la scène, des agents sont positionnés en embuscade et attendent l’ordre de Gareth pour intervenir. Victoria (utilise des jumelles) : « Dillinger est présent avec une femme d’origine asiatique, Aoda est avec eux. Ils sont face à dix hommes lourdement armés » Gareth (utilise le talkie-walkie) : « à toutes les unités, priorité numéro un, arrêter John Dillinger et Aoda vivants. Attendez mon signal, restez en position, terminé » Garde : « très bien, va pour 300 000. Mais on aurait dû avoir une rallonge » Dillinger : « c’est ça, bien sûr. Vous voulez vous faire du blé en plus dans le dos de Joseph. Soit vous êtes idiots, soit vous êtes sûrs de vous » Garde : « quoi ? Qui vous a dit pour qui on travaille ? » Dillinger : « il se trouve que je le connais personnellement, ce qui n’est pas le cas pour beaucoup de personnes du milieu. Ce n’est pas pour rien que j’ai fait affaire avec lui » Garde : « et vous comptez lui dire ce qui vient de se passer ? » Dillinger : « non. Je n’en aurai pas besoin. Vous ne serez plus vivants d’ici quelques secondes » Garde (pointe son arme sur Dillinger) : « ah bon ? Surprends-moi, mec ! » Ce qu’il ignore, c’est que les neuf autres avaient déjà leurs armes pointés sur lui et se préparaient à le tuer. Dillinger lui fait un signe de la tête pour qu’il regarde derrière lui. Lorsqu’il se retourne, il est surpris de voir ses camarades le tenir en joue. Il se fait abattre très rapidement. Dillinger (sourit) : « je t’ai pourtant dit que tu ne seras plus vivant. Joseph n’est pas du genre à se faire avoir aussi facilement » Gareth (utilise son talkie-walkie) : « à toutes les unités, on fonce, on fonce ! » Dillinger (à la jeune asiatique) : « donne-leur l’argent et qu’on en finisse » La jeune femme s’approche des gardes et leur tend une mallette. Les gardes la récupèrent et, au moment où ils l’ouvrent pour en confirmer le contenu, ils entendent les sirènes et les phrases de sommation. Alors Dillinger, Aoda et la jeune asiatique entrent dans le bateau. Les gardes décident de se défendre face aux forces de l’ordre, ce qui déclenche aussitôt une fusillade. Victoria parvient à tuer un garde en lui mettant une balle dans la tête. Gareth réussit, lui aussi à en tuer un en lui mettant deux balles dans la poitrine. Pendant ce temps, le bateau s’éloigne du quai, piloté par Dillinger. Aoda se glisse discrètement dans la pièce dans laquelle se trouvent les caisses d’armes, il ouvre l’une d’elles, prend une arme et la jette à l’eau. Puis, il remonte près de la jeune asiatique et de Dillinger. S’agissant de la fusillade, le bilan est lourd côté malfrat, il n’en reste que trois. Ils décident finalement de se rendre. Gareth arrive près du quai, mais le bateau est déjà assez loin. Il appelle Kenneth pendant que Victoria récupère la mallette pleine de billets de banque. De son côté, le bateau du consul est sur le point d’accoster sur le quai suivant. Gareth : « chef ! Nous avons réussi à arrêter les vendeurs, certains ont été abattus pendant la fusillade, mais Dillinger et Aoda se sont encore échappés. Ils sont à bord du même bateau qui a servi à transporter les armes » Kenneth : « est-ce que le consul est déjà arrivé ? » Gareth : « il est en train de descendre, chef. » Kenneth : « allez-vous-en. Emmenez les prisonniers. Je vais appeler la sécurité du consul pour le retarder afin qu’il ne voit pas les corps des gardes qui ont été abattus. Ensuite, je contacterai les garde-côtes » Gareth : « bien monsieur » Victoria (à Gareth) : « alors ? » Gareth : « il faut qu’on s’en aille. Kenneth va essayer de nous faire gagner un peu de temps pour nous permettre de nettoyer le quai. Si le consul voit ces corps, ça va nous retomber dessus » Victoria : « la belle affaire ! » Gareth s’avance vers sa voiture, Victoria le suit mais son téléphone sonne. Elle reconnait le numéro d’Aoda. Elle décroche aussitôt. Victoria : « qu’est-ce que vous avez fait ? » Aoda : « vous avez vos intérêts, j’ai les miens. Et vous êtes vraiment en retard. Mais pour vous permettre de rattraper un peu en terme de distance, récupérez l’arme qui est au fond de l’eau, à quelques mètres du quai » Victoria : « quoi ? » Aoda raccroche. Victoria regarde autour d’elle et rebrousse chemin jusqu’à l’endroit où se trouvait le bateau. Elle interroge sa mémoire en revivant la scène de la fusillade avec le bateau qui s’éloignait progressivement. Elle observe attentivement le bateau à travers sa mémoire. Arrivé à quelques mètres, Aoda se place sur le pont inférieur du bateau et jette discrètement une arme. Soudain, elle sent une main la toucher à l’épaule, Victoria revient à elle. C’est Gareth qui se tient juste à côté d’elle. Gareth (inquiet) : « agent Munich ! Est-ce que ça va ? Vous avez l’air rudement ailleurs » Victoria (en désignant l’endroit exact où Aoda a jeté l’arme à feu) : « envoyez des plongeurs à cet endroit exactement, quelqu’un a jeté une des armes qui devaient être vendues » Gareth (prend une photo de l’endroit) : « vous en êtes sûre ? » Victoria : « je vous promets que j’ai vu quelqu’un jeter une arme là » Gareth : « d’ici ce soir, on sera fixé sur ce que vous avez vu » De retour au poste, Victoria est convoquée dans le bureau de Kenneth. Gareth s’est plaint de la jeune femme au directeur de la CIA. Victoria entre dans le bureau de Kenneth, ce dernier l’attend debout. Pendant ce temps, les plongeurs sont en train de ratisser l’endroit filmé plus tôt par Gareth. Kenneth : « vous savez, je peux comprendre que vous ayez des différents avec vos collègues. La cohabitation est souvent très difficile entre les hommes, mais qu’a-t-il bien pu se passer avec Gareth ? » Victoria : « je ne comprends pas… » Kenneth : « l’agent Gareth vous accuse de dissimuler des informations. Lesquelles vous seraient remises personnellement par Aoda » Victoria : « quoi ? » Kenneth : « je suis aussi surpris que vous, mais vous et moi savons bien que ce n’est pas tout à fait faux » Victoria : « chef, je sais que vous n’aimez pas Aoda mais… » Kenneth : « Aoda ? C’est un criminel, l’un des plus recherchés du pays. Un grand palmarès avec des crimes en tout genre et désormais c’est aussi un meurtrier. Je ne veux pas savoir pourquoi il vous donne des informations, ni pourquoi c’est seulement avec vous qu’il a choisi de communiquer. Le fait est que vos coéquipiers doutent de votre capacité à vous comporter comme un agent si jamais Aoda est dans les parages » Victoria : « mais, je n’ai rien fait. Lorsque je reçois une information, je la communique immédiatement afin qu’on puisse l’exploiter de manière optimale » Kenneth : « je l’espère, pour vous. Parce que Gareth doute de vous, et avant lui, Raymond aussi » Victoria sort lentement du bureau. Elle est un peu contrariée à cause du doute qui anime les gens qui travaillent avec elle. Mais elle ne peut s’empêcher d’accorder un peu de confiance à ce criminel qui, jusque-là, lui a déjà permis d’avoir des indices assez intéressants. Elle traverse la salle des bureaux, elle croise Raymond et passe sans lui dire un mot. Ensuite, elle rejoint Gareth et Tori, mais ne leur adresse pas la parole. Elle se contente de consulter le dossier de John Dillinger. Quelque chose trotte dans sa tête. Elle a vu une jeune femme asiatique près de Dillinger. Elle saisit un bout de papier et un stylo à billes, puis se met à dessiner le visage de la jeune femme avec tous les détails qui s’imposent. Gareth et Tori se rapprochent d’elle et observent ce qu’elle fait. Cela lui prend une trentaine de minutes pour dresser le portrait de la jeune criminelle. Gareth et Tori sont surpris par le talent de Victoria, mais aussi par sa capacité de mémorisation
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