l'énigme d'Aoda

2531 Words
Gareth et Tori sont surpris par le talent de Victoria, mais aussi par sa capacité de mémorisation. Gareth : « c’est joli comme portrait. Cette femme ne vous ressemble pas. Qui est-ce ? » Victoria : « on le saura très vite » Victoria se lève et prend son bout de papier pour aller à la cellule informatique. Gareth lui touche l’épaule. Elle s’arrête mais ne se retourne pas pour faire face à son collègue. Gareth : « j’espère que vous savez ce que vous faites » Victoria (dégageant son épaule) : « si vous vouliez tant le savoir, vous n’aviez qu’à venir me demander au lieu de jouer les balances » Après avoir dit cela, elle va à la cellule informatique et soumet son dessin pour une reconnaissance faciale. Les membres de la cellule consultent la base de données de la CIA. Au même moment, Gareth reçoit le rapport des plongeurs, ainsi que l’arme qu’ils ont trouvée. Il en parle à Tori. Tori : « alors, les plongeurs ont trouvé quelque chose ? » Gareth (pose l’arme sur la table et tient le rapport entre les mains) : « il s’agit d’un AK- 47, d’origine russe. L’agent Munich m’a demandé de fouiller une partie précise du quai. Et c’est ce que j’ai trouvé » Tori : « tu en penses quoi ? » Gareth : « je pense qu’il s’agit là d’une des armes que Dillinger devait acheter aujourd’hui et il en a plusieurs en sa possession et on ne sait pas ce qu’il compte en faire » Tori : « on peut toujours essayer d’interroger ces gars que vous avez arrêté lors de la fusillade » Gareth : « d’accord, bonne idée. Tu lui diras de me retrouver en salle d’interrogatoire numéro 2 » Tori : « tu peux lui laisser un mot. Je crois qu’il vaut mieux que je l’évite pour ne pas provoquer la colère du patron » Gareth : « c’est vraiment ça, les femmes. Incapables d’être complètement professionnelles. Vous n’en avez pas assez de vous comporter comme des rivales, des fois ? » Tori : « dit celui qui se plaint de sa coéquipière en douce » Gareth : « c’est ça ! Dis-lui juste interrogatoire numéro 2, tu seras gentille » Gareth se dirige vers la salle d’interrogatoire. De son côté, Victoria a réussi à mettre un nom sur le visage de la jeune femme asiatique : Sydney Chang. Elle retourne à son bureau et effectue quelques recherches sur internet. Elle réunit quelques informations la concernant et se dirige vers le bureau de Gareth. Elle y trouve Tori. Tori : « si tu cherches Gareth, il est en salle d’interrogatoire 2 » Victoria ressort immédiatement et va à la salle d’interrogatoire. Elle entre et trouve Gareth qui s’évertue à poser des questions aux gardes qui ont survécu à la fusillade. Mais aucun d’entre eux ne daigne lui répondre. Victoria : « tu as fini de perdre ton temps ? J’ai pu identifier quelqu’un qui travaille avec notre suspect » Gareth sort aussitôt de la salle d’interrogatoire et suit Victoria jusqu’à son bureau. Une fois à l’intérieur, Victoria lui fait part de sa trouvaille. Victoria : « j’ai pu mettre un nom sur le portrait que j’ai trouvé. Sydney Chang est une mercenaire qui offre ses services au plus offrant. Elle est assez polyvalente ; piratage informatique, assassinat, vol, e********t, etc. » Gareth : « et elle travaille avec Dillinger… » Victoria : « c’est elle qui avait l’argent et qui devait le remettre aux gardes. La question c’est pour qui travaille ces gars qu’on a arrêtés ? » Gareth : « ils refusent de parler et on n’a même pas de moyen de pression contre eux » Victoria : « vous avez pu retrouver ce dont je vous ai parlé sur le quai ? » Gareth : « oui, un AK-47, originaire de Russie » Victoria : « on a notre moyen de pression maintenant » Gareth : « comment ça ? » Victoria : « on a réussi à avoir l’argent lors de la fusillade, mais il nous fallait la marchandise ou au moins une preuve qu’il y a eu un échange illicite » Gareth : « je vois… c’est bien joué. Maintenant, on peut retourner dans cette salle et les faire trembler de peur » Victoria : « allons-y » Gareth et Victoria vont dans la salle d’interrogatoire, cette fois ensemble et avec beaucoup de confiance en eux et en ce qu’ils ont. Lorsqu’ils entrent, les gardes sont surpris de les voir tous souriants. Victoria : « alors, comme ça, vous refusez de parler. On vous a arrêtés avec une mallette d’argent lors de la fusillade » Gareth : « on a de quoi vous coffrer pour tentative de meurtre sur agents en plein service et commerce illicite, j’ajoute à cela détention de faux papiers d’identification » Victoria : « mais ce n’est pas tout, j’ai également une arme, un AK-47 qu’on a retrouvée quelque part tout à fait par hasard. Avec ça, on peut remonter au pays d’origine et demander aux autorités compétentes du KGB s’ils n’ont pas perdu un stock plus ou moins important d’armes… » Garde 1 : « … eh ! On ne veut pas de problème avec la Russie, ce n’est pas nous qui sommes allés chercher les armes, on les a… » Garde2 (poussant le garde 1) : « ferme-la. Même s’ils remontent jusqu’en Russie, il n’y aura aucun problème » Gareth : « alors, la Russie n’est même pas au courant que les armes sont sorties de son territoire. C’est encore mieux. Je crois que je vais les contacter immédiatement. Qu’en dites-vous, agent Munich ? » Victoria : « je crois que c’est une bonne idée. Au moins, celui par qui ces gentils messieurs ont reçu ces armes saura de qui vient la fuite » Gareth : « ce qui est positif, c’est qu’ils seront déjà en taule. Alors, il n’aura qu’à les chercher là-bas et régler ses comptes avec eux » Victoria : « on n’a plus besoin de vous, finalement. Nous vous disons au-re… » Garde 3 : « non, mais ça ne va pas… je n’ai pas envie de mourir. Alors, je vous le dis tout de suite, on n’a pas pris ces armes. Quelqu’un nous les a remises » Gareth : « donnez-moi un nom » Garde 1 : « c’est ça le problème, on ne connait pas son nom. Mais ce qu’on sait, c’est qu’il est très influent dans le milieu » Garde 2 : « le type avec qui on faisait affaire, celui à qui on devait remettre les armes, il le connaissait. Il l’a même appelé JOSEPH » Victoria : « quoi ? Dillinger connaissait celui qui vous a envoyés ? » Garde 3 : « oui madame » Gareth (à Victoria) : « qu’est-ce qu’il y a ? » Victoria (à Gareth) : « suis-moi » Victoria sort de la salle, suivie de Gareth. Gareth : « un problème ? » Victoria : « une énigme m’a été donnée par Aoda avant la fusillade. Il m’a dit poissons fumés, CIA, effet voile blanc » Gareth : « ça ne me dit rien… vraiment… » Victoria : « j’ai essayé de mettre en relation ces trois expressions, mais c’est là qu’est l’erreur. Ce sont des étapes d’un processus. La première étape était de récupérer les armes, la deuxième était… » Gareth : « de nous envoyer de quoi nous mettre sur le coup. L’arme retrouvée dans l’eau » Victoria : « et la troisième est l’effet voile blanc » Gareth : « maintenant, le but est de trouver la signification de la troisième étape à temps cette fois » Victoria (fait des recherches avec son téléphone) : « effet voile blanc, voyons voir… » Gareth : « que faites-vous ? » Victoria : « coloration du verre après le lavage parfois due à une mauvaise qualité du récipient » Gareth : « attendez… » Victoria : « ça vous dit quelque chose ? » Gareth : « effet voile blanc, effet voile blanc… je crois que oui ; Dillinger et Aoda vont certainement braquer une banque, mais pas n’importe laquelle. Le problème c’est d’identifier la banque en question » Victoria (interroge sa mémoire) : « c’est ce qu’il allait me dire ce jour-là avant de sauter dans le vide… » Gareth : « vous vous rappelez de quelque chose ? » Victoria : « non, ça va aller » Gareth : « voilà qui nous fait un peu avancer. Il faut maintenant savoir dans quelle banque ils vont frapper » Victoria : « une chose est sûre, c’est ici, dans ce pays » Gareth : « bien je vais contacter les dix banques les plus quottées du pays afin de leur demander de renforcer leur sécurité et aussi de me donner les noms des cinq meilleurs clients. On se retrouve tout à l’heure » Gareth s’en va signer les papiers d’arrestation des trois gardes, puis il va s’asseoir dans son bureau, prend un annuaire et compose tour à tour des numéros de banques. Pendant ce temps, Victoria se dirige vers son bureau et téléphone à Aoda. Ce dernier décroche, il se trouve dans un hôtel. Aoda : « je crois que vous deviendrez mon numéro préféré » Victoria : « le comble de l’ironie, je n’hésiterai pas à vous foutre en prison » Aoda : « encore faudrait-il m’attraper » Victoria : « j’ai finalement réussi à décoder, étape 1 : poissons fumés, étape 2 : CIA, étape 3 : effet voile blanc » Aoda : « vous m’en direz tant » Victoria : « entre nous, vous auriez pu me dire ça directement » Aoda : « et où serait le plaisir? Vous voulez m’arrêter, battez-vous pour y parvenir » Victoria : « vous prévoyez de braquer une banque, laquelle est-ce ? » Aoda : « mon premier est le nom de famille d’un anthropologue évolutionniste s’appelant Lewis Henri, mon second est le prénom d’un rappeur camerounais ayant été invité par l’ancien président des Etats-Unis Barack Obama, mon tout est le nom de la banque que vous cherchez. Si vous trouvez, vous trouverez probablement le seul client parmi les dix premiers dont le nom commence par la lettre C » Victoria : « c’est trop de devinettes là, dites-moi directement de qui il s’agit » Aoda raccroche. Puis, il sort de la chambre d’hôtel et rejoint Sydney et Dillinger. Dillinger : « tout est prêt. J’ai donné les armes à mes hommes. On doit à tout prix récupérer cet argent » Aoda : « bien, et après cela. Celui que vous cherchez sortira de l’ombre parce que vous aurez donné un grand coup dans la fourmilière » Dillinger : « j’ai trop hâte » Les trois criminels montent dans une voiture qui les attendait devant l’hôtel. Gareth se dirige à toute vitesse vers le bureau de Victoria. Il entre et trouve cette dernière en train de réfléchir. Gareth : « j’ai pu circonscrire mes recherches autour de quatre banques » Victoria : « je vous écoute » Gareth : « Goldman Sachs, Morgan Stanley, Bank of America et Citigroup » Victoria : « j’ai une question inhabituelle à vous poser » Gareth : « allez-y » Victoria : « connaissez-vous l’artiste camerounais qui a été invité par Barack Obama ? » Gareth : « euh… c’est Stanley Enow, je crois » Victoria : « Morgan Stanley… c’est ça la banque » Gareth : « quoi ? » Victoria : « anthropologue : Lewis Henri Morgan, artiste camerounais : Stanley Enow. La banque qu’ils vont braquer c’est Morgan Stanley » Gareth : « comment le savez-vous ? » Victoria : « une devinette d’Aoda » Gareth : « d’accord, mais qui est la cible ? » Victoria : « le seul client parmi les dix premiers de la liste dont le nom commence par la lettre C » Gareth : « je vous trouve ça tout de suite » Victoria : « je vous suis » Gareth retourne à son bureau, suivi de Victoria. Tori s’y trouve également. En voyant Victoria, elle se lève et se dirige vers l’extérieur. Gareth s’assied et se met à chercher dans ses notes. Gareth : « je crois que…voilà. Je crois que c’est ce nom-là…Alphonse Capone » Victoria : « Alphonse Capone » Gareth : « ou Al Capone pour ceux qui le connaissent. Je crois que ce type est encore moins clair qu’Aoda et Dillinger » Victoria : « alors il s’agit d’Alphonse Capone. Je vais demander au chef la permission d’aller attendre directement devant cette banque afin d’épingler Dillinger et Aoda » Gareth : « d’accord » A peine Victoria sort du bureau que Tori revient et s’en prend à Gareth en lui donnant une tape sur la tête. Gareth : « aïe ! Qu’est-ce qui te prend ? » Tori : « je vois que tu t’en sors bien avec ta nouvelle coéquipière » Gareth : « disons qu’elle travaille bien » Tori : « tu oublies un peu vite ses rapports douteux avec un criminel notoire » Gareth : « personnellement, je préfère appeler ça un avantage » Tori : « on verra jusqu’où cet avantage, comme tu dis, vous mènera » Gareth : « de la jalousie maladive, voilà de quoi tu souffres » Tori : « tu crois ? » Victoria se dirige vers le bureau de Kenneth. En chemin, elle croise de nouveau Raymond. Ce dernier cherche à croiser son regard, mais elle l’évite et continue son chemin. Une fois arrivée, elle frappe à la porte et entre. Kenneth : « agent Munich, du nouveau ? » Victoria : « on a trouvé la prochaine étape de Dillinger et d’Aoda. Ils vont braquer une banque dans cette ville. Le Morgan Stanley. Ils vont s’attaquer au compte d’un type appelé Alphonse Capone » Kenneth : « Al Capone ? » Victoria : « vous le connaissez ? » Kenneth : « bien sûr ! Il est surtout connu dans le milieu de la pègre. On n’a jamais réussi à l’arrêter. Et vous me dites qu’il est affilié à une banque ? » Victoria : « peut-être qu’il s’en sert pour blanchir son argent » Kenneth : « et de l’argent à blanchir, il en a plein » Victoria : « on ne peut pas l’arrêter, on doit empêcher Dillinger et Aoda de s’en prendre à son compte » Kenneth : « dans ce cas, allez-y. Il est peut-être déjà temps d’y aller » C’est ainsi que Gareth et Victoria se mettent en route pour la banque Morgan Stanley avec pour compagnie la police du district. Pendant ce temps, Dillinger, Aoda et Sydney ont réussi à entrer dans la banque avec des déguisements d’agents d’entretien. Sydney a réussi à pirater le système de la banque et cherche maintenant le compte bancaire d’Al Capone. Cela lui prend quelques minutes, mais elle réussit à pénétrer dans le compte. A ce moment, les sirènes de la police se font entendre à l’extérieur du bâtiment.
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