Nana eut, à ce moment, des fantaisies de fille sentimentale. Elle regardait la lune pendant des heures. Une nuit, elle voulut descendre au jardin avec Georges, quand toute la maison fut endormie ; et ils se promenèrent sous les arbres, les bras à la taille, et ils allèrent se coucher dans l ’herbe, où la rosée les trempa. Une autre fois, dans la chambre, après un silence, elle sanglota au cou du petit, en balbutiant qu ’elle avait peur de mourir. Elle chantait souvent à demi-voix une romance de M me Lerat, pleine de fleurs et d ’oiseaux, s ’attendrissant aux larmes, s ’interrompant pour prendre Georges dans une étreinte de passion, en exigeant de lui des serments d ’amour éternel. Enfin, elle était bête, comme elle le reconnaissait elle-même, lorsque tous les deux, redevenus camarades, fum