– Non, laisse-moi, je ne veux pas … Ce serait très vilain, à ton âge … Écoute, je resterai ta maman. Des pudeurs lui venaient. Elle était toute rouge. Personne ne pouvait la voir, pourtant ; la chambre s ’emplissait de nuit derrière eux, tandis que la campagne déroulait le silence et l ’immobilité de sa solitude. Jamais elle n ’avait eu une pareille honte. Peu à peu, elle se sentait sans force, malgré sa gêne et ses révoltes. Ce déguisement, cette chemise de femme et ce peignoir, la faisaient rire encore. C ’était comme une amie qui la taquinait. – Oh ! c ’est mal, c ’est mal, balbutia-t-elle, après un dernier effort. Et elle tomba en vierge dans les bras de cet enfant, en face de la belle nuit. La maison dormait. Le lendemain, aux Fondettes, quand la cloche sonna le déjeuner, la table