IX Le désir de la vengeanceÀ mon réveil j’étais seul et furieux. Tout me revint en souvenir : je maudis le lâche qui m’avait saisi à l’improviste et par derrière. Ah ! s’il m’avait dit : en garde ! Si je l’avais seulement vu venir devant moi ! Mais quel est donc ce monstre, ce misérable, ce bourreau, ce bourreau d’une femme ? Je le saurai, je veux le savoir. La fureur me donna des forces, je me relevai. Combien de temps étais-je reste évanoui ? Je n’en sais rien : mais j’étais moulu ; mes membres étaient tous endoloris, mes bras contusionnés à ne pouvoir presque pas les mouvoir, et je sentais sur mon cou la griffe de la bête féroce qui m’avait surpris. Je m’acheminai vers le village ; je parcourus toute la campagne environnante, je scrutai tous les autres, tous les rochers, le moindre r