PDV de Piper
Brandon était de retour à l'école et, heureusement, il était redevenu normal. Il riait et était heureux avec ses amis, qui avaient apparemment été choqués de voir ses talents de snowboardeur sur le half-pipe. Il leur avait montré les photos et les séquences qu'elle avait prises.
Piper travaillait à la maison, comme elle l'avait dit à Izzy, et Brandon aussi. Izzy avait envoyé l'une des filles chez elle pour déposer la robe sur laquelle elle travaillait mardi matin à la première heure, afin qu'elle ne prenne pas de retard.
Elle travaillait depuis son studio situé au deuxième étage de sa maison, mais elle savait qu'elle ne pourrait pas éviter le magasin indéfiniment. Elle avait en effet des rendez-vous en personne à honorer. Bien qu'elle ait déjà appris par Izzy qu'ils avaient reçu une douzaine d'appels de Drake Industries tout au long du dimanche et du lundi alors qu'ils géraient le magasin, elle avait également transmis la nouvelle politique aux deux autres magasins.
Ce n'était pas seulement leur magasin qui repoussait Drake Industries, Izzy avait soupiré lourdement ‘‘Je ne pense pas que cet homme va s'en aller comme ça, Piper.’’
‘‘Il le fera’’, avait soupiré Piper en retour. ‘‘Quels sont les jours et les heures où je dois venir au magasin cette semaine ? Peux-tu m'envoyer la liste ? Si tu peux t'occuper des clients moins importants, je t'en serais reconnaissante, Izzy.’’
Izzy lui avait envoyé les rendez-vous dont elle devait s'occuper elle-même. Il n'y en avait que 4 cette semaine. Izzy pouvait s'occuper de tous les autres, il y en avait un aujourd'hui et un vendredi, deux samedis, puis aucun jusqu'à la fin de la semaine suivante. Elle allait entrer dans le magasin par l'arrière-cour, n'ayant pas envie de croiser des loups, si cet homme était toujours fâché de ne pas avoir obtenu ce qu'il voulait.
Mais maintenant, elle devait se préoccuper d'un autre Alpha, qui n'était même pas originaire de ce pays. Que se passait-il dans sa vie ? Pourquoi tout d'un coup les choses étaient-elles en l'air ? Où était passée sa vie humaine bien réglée et confortable ?
Elle s'est rendue en voiture jusqu'au parking situé à quelques rues de là et s'est dirigée vers le magasin par les allées arrière, pour se rendre à son rendez-vous d'aujourd'hui. Elle a vu une autre propriétaire de magasin assise dans la cour en train de prendre une tasse de café, bien qu'elle pût sentir l'alcool dans ce café, elle a souri à Caroline, elle s'entendait bien avec tous les propriétaires de magasins autour d'elle, c'était un point important. Elle lui a demandé comment elle allait aujourd'hui.
Discuter quelques minutes et passer à autre chose.
C'est en buvant de l'alcool dans son café au travail qu'elle a fait face à l'infidélité de son mari. La pauvre femme devrait vraiment divorcer. Elle les avait entendus se disputer plus d'une fois. Elle était intervenue lorsque l'homme l'avait giflée, car il n'avait pas réalisé qu'elle était entrée dans la cour et qu'elle l'avait vu.
Piper avait lancé un regard à l'homme et l'avait giflé à son tour pour la femme. Un peu de Harper s'était retrouvée dans ce coup, ce jour-là. Elles avaient toutes deux regardé avec satisfaction l'homme reculer d'un pas et porter sa propre main à son visage, comme l'avait fait sa propre femme quelques secondes auparavant. Puis, elle lui avait dit de partir ou elle appellerait la police. Il s'est approché d'elle et elle lui a rappelé qu'il y avait des caméras de sécurité dans la cour, qu'il avait frappé sa femme en premier et qu'il s'était éloigné.
Caroline était toujours avec lui deux ans plus tard. Bien qu'elle boive maintenant au travail, Piper n'a jamais vu de contusions sur la femme qui indiqueraient que son mari a encore abusé d'elle et elle a remarqué que lorsqu'il était là, ils étaient dans la cour, utilisant ces caméras à son avantage.
Ce n'était pas à Piper de s'en mêler, même si elle avait dit à Caroline que si elle avait besoin d'aide, sa porte était toujours ouverte. Mais elle ne l'avait jamais utilisée.
Piper est entrée dans son bureau par l'escalier de service et a appelé Izzy pour lui faire savoir qu'elle était dans le magasin et qu'elle se préparait pour son rendez-vous. Izzy est montée les escaliers et est entrée dans son bureau dix minutes plus tard avec un café chaud. Elle s'est assise sur la chaise en face de Piper et l'a regardée pendant une bonne minute.
‘‘Qu'est-ce qu'il y a, Izzy ?’’ Elle connaissait ce regard.
‘‘Il y a des passages réguliers. Deux hommes plutôt corpulents, qui ne sont pas sans rappeler M. Drake lui-même, toutes les deux heures environ. Ils pensent que je ne les ai pas remarqués.’’ Elle a secoué la tête.
‘‘Observatrice comme toujours Izzy.’’ On s'attendait à ce qu'elle le remarque, Izzy avait ses propres problèmes familiaux et lorsqu'elle avait commencé à travailler pour Piper, elle s'était retrouvée sous la surveillance de son propre père.
Mais cela s'était arrêté il y a bien longtemps.
Il s'agissait donc d'elle, mais elle n'avait aucune idée de la meute à laquelle appartenaient ces deux hommes. ‘‘Les as-tu reconnus ?’’ a demandé Piper par simple curiosité.
‘‘Pas les deux mêmes que tout à l'heure.’’ elle a bu une gorgée de café ‘‘Mais le blond, mm, c'est délicieux à regarder.’’
‘‘Le blond ?’’ a-t-elle encore demandé.
‘‘Mm, il fait environ 1,80 m, il porte un beau jean bleu foncé aujourd'hui et un tee-shirt blanc bien ajusté, je ne sais pas ce qu'il y a chez lui. Je ne sais pas ce qu'il a, mais il attire mon attention à chaque fois qu'il passe devant moi’’.
Hm, probablement Edward le Gamma de son ancienne meute, toutes les femmes étaient attirées par lui, et son charme Gamma, heureusement pour Izzy que cet homme était resté dehors. ‘‘Ne t'approche pas de cet homme. Il s'appelle Edward. Un vrai charmeur, tu serais dans son lit avant de t'en rendre compte’’, a-t-elle prévenu Izzy.
La femme avait un type, blond et musclé, ce qui était exactement ce qu'était Edward.
‘‘Comment les connaissez-vous, Piper ?’’
‘‘Je travaillais pour Drake Industries, avant de venir ici. Je suis partie.’’ Elle a réfléchi un moment. ‘‘Sans permission, on peut dire.’’
Piper a réfléchi à la façon d'expliquer tout cela à Izzy, qui, elle le savait, allait venir ici et poser des questions à un moment ou à un autre. Elle était son amie la plus proche, sa seule véritable amie. Cette femme était digne de confiance et était une bonne employée. Elle avait beaucoup aidé Piper quand Brandon était petit et Piper la payait bien plus que le prix normal. Izzy n'irait probablement nulle part. Elle serait encore là dans les années à venir, et Piper envisageait même de l'engager comme associée, avant qu'elle ne s'occupe du magasin qui allait ouvrir en Australie.
Ce poste était assorti de nombreux avantages : une voiture de fonction, une augmentation de salaire, un appartement pour la première année, des frais de voyage et de déménagement. Izzy voulait y aller, Piper ne pouvait pas le lui refuser. Elle avait travaillé dur et l'avait mérité. Elle lui manquerait énormément, même si le séjour de trois mois que Brandon et elle effectuaient en Australie pour l'ouverture du magasin risquait de se transformer en un véritable déménagement si les choses ne se tassaient pas et ne revenaient pas à la normale par ici.
‘‘Tu peux quitter un travail quand tu veux. Où est le problème ?’’ a demandé Izzy.
‘‘Drake Industries, une fois qu'on y est entré, c'est généralement pour la vie. Le patron doit approuver votre départ. C'est un peu bizarre, je sais.’’ Elle a fait un signe de la main à Izzy pour mettre fin à la série de questions qui suivait. ‘‘On signe en quelque sorte sa vie quand on s'engage avec le nouveau patron.’’
‘‘Et vous êtes partie sans... permission. Vous avez rompu votre contrat ?’’
‘‘Non, je suis juste partie et je n'ai rien dit à personne...’’ Elle a haussé les épaules : ‘‘Cet homme, le premier à être entré dans le magasin, Cooper, c'est son nom, M. Drakes, le second de l'entreprise, m'a probablement reconnue et m'a dénoncée à son employeur, ou quelque chose comme ça. Il m'a probablement reconnue et m'a dénoncée à son employeur ou quelque chose comme ça’’. Ce n'était pas la vérité. Il ne l'avait pas reconnue, mais cela permettrait à Izzy de tourner la page.
‘‘Alors, vous avez des ennuis ?’’
‘‘Non, ils ne peuvent rien me faire, à part me harceler pour l'instant.’’
‘‘Ta vie est bizarre, Piper’’, a-t-elle dit en secouant la tête, ‘‘mais un emploi garanti à vie, c'est une sacrée sécurité’’.
‘‘Et ta vie n'était pas bizarre ?’’ Piper lui a souri. Elle savait que les humains trouvaient ça bien, un emploi garanti à vie. Cependant, ils n'avaient pas à supporter les attaques de renégat au hasard, les attaques de meutes ennemies et le fait d'être jetés sur la ligne de front par leur Alpha pour défendre et mourir pour sa meute à sa guise quand il le souhaitait. Ils n'ont pas eu à perdre des membres de leur famille, à être abandonnés à eux-mêmes lorsque leurs parents sont morts et qu'il n'y a plus personne pour s'occuper d'eux.
‘‘Je ne peux qu'espérer que tu es assez intelligente pour ne pas t'impliquer avec M. Yummy, Izzy.’’
Voir Izzy rire ‘‘Je ne risque pas de le faire. M. Yummy peut traîner dans mes rêves, pendant que je travaille sur cette promotion pour l'Australie.’’
‘‘Tu as déjà cette promotion.’’ Piper lui a souri.
‘‘M. Yummy ne risque pas de bouger maintenant, n'est-ce pas, alors je vais rester à l'écart.’’ Elle s'est levée. ‘‘J'enverrai Avalon quand elle arrivera. Ça ne devrait plus être très long maintenant.’’
‘‘Merci Izzy, et non, il ne risque pas de quitter le Montana, jamais’’, a-t-elle dit à la femme. ‘‘Désolée.’’
‘‘Ce n'est pas grave’’. Izzy a haussé les épaules et est redescendue les escaliers.
Piper a soupiré, elle pensait que venir par l'arrière était une bonne idée, elle avait des patrouilles qui l'attendaient à l'avant du magasin. Je suppose qu'elle l'avait vraiment énervé, elle n'aimait pas qu'on lui dise non. Eh bien, maintenant, il devait voir ce que c'était que de ne pas obtenir ce que l'on voulait.
Les Alpha bloody avaient toujours l'habitude d'obtenir tout ce qu'ils voulaient. Il était temps que l'un d'entre eux apprenne que la vie n'était pas juste. Qu'on ne pouvait pas avoir tout ce qu'on voulait, même si c'était à soi.
Elle a inspiré et a repoussé cette pointe de douleur qui touchait sa poitrine. Il ne faut pas y penser, ce n'est plus à nous, s'est-elle rappelée.
Avalon s'est présentée pour son dernier essayage et ajustement, elle était satisfaite de sa robe et est sortie de son bureau en 45 minutes, tout allait bien. Piper est sortie par le même chemin qu'elle avait emprunté pour entrer dans sa cour.
Elle se dirigeait vers le parking lorsqu'elle a entendu un cri étouffé de douleur et de peur. C'était une femme. Elle s'est arrêtée au bruit des hommes qui riaient, a fermé les yeux, détestant parfois ces ruelles et les hommes stupides qui pensaient qu'il était normal d'y entraîner des filles pour ce qu'ils croyaient être un moment de plaisir. Uniquement pour eux, pas pour les femmes ou les filles.
Elle a inspiré et a senti quatre odeurs masculines distinctes, des odeurs qui n'étaient pas celles des humains, des loups et des renégats. Elle a inspiré à nouveau et a découvert que la femelle était une louve, son nez s'est plissé instantanément à l'odeur qu'elle sentait. Piper a entendu Harper grogner de contrariété, elles connaissaient cette odeur.
Elle ne voulait pas s'en mêler, la fille n'était pas leur problème, mais... 4 renégats et 1 louve, peu importe qui était cette louve, ce n'était pas un combat équitable. Elle a tourné dans la ruelle et a vu deux des renégats qui se tenaient à l'écart, souriant d'un air lubrique, tandis que l'un d'eux tenait la jeune louve plaquée contre le mur, une main sur sa bouche, et que le quatrième la touchait d'un air menaçant et lui arrachait ses vêtements, tourmentant la jeune fille à propos de ce qui allait se passer, supposait-elle.
Stupide fille, manifestement sortie sans son escorte, elle était plaquée au mur avec une main autour de sa gorge, une main sur sa bouche pour étouffer ses cris et un genou coincé entre ses cuisses.
Harper leur a lancé un grognement. Aucun d'entre eux ne l'avait sentie venir, mais ils la regardaient tous maintenant. Elle a vu le grand type qui tenait la louve se moquer d'elle ‘‘Encore plus d’amusements, les garçons’’, a-t-il déclaré, et elle a vu les deux qui se tenaient en retrait s'approcher d'elle.
Les idiots ont pensé qu'il s'agissait d'un humain. Eh bien, elle ne l'était pas et elle était bien entraînée. Sans qu'ils le sachent, elle allait les choquer au plus haut point. Elle a donné un coup de poing au premier type à la vitesse et à la force d'un loup, en plein dans son visage, brisant son nez, et il est tombé à la renverse, complètement pris au dépourvu par sa vitesse et sa force. Elle a donné un coup de pied circulaire au deuxième type qui se tenait debout, choqué par l'attaque de son ami, et l'a projeté dans la benne à ordures, les entendants tous les deux jurer.
J'ai vu ce grand type lever un sourcil vers elle et essayer de la sentir, mais il ne sentait rien, comme toutes les autres créatures du monde.
‘‘Bats-toi Hadley, je sais que tu peux le faire’’, a-t-elle lancé à la jeune fille qui se tenait là, l'air terrifié par la situation dans laquelle elle se trouvait. Elle était sûrement entraînée, c'était une femelle alpha. Cela n'avait pas échappé à son odorat le jour où elle était entrée dans son magasin. Elle avait également remarqué que la fille était en forme, comme si elle s'était entraînée. Elle ne voulait pas prononcer le nom de la fille à voix haute, jamais, mais il le fallait.
Elle était en train d'affronter deux renégats en même temps dans l'allée où elle se trouvait, car ces deux hommes s'étaient relevés et s'en prenaient à elle ensemble maintenant, elle s'était entraînée pour cela, mais c'était il y a des années, et elle n'avait pas eu à frapper un loup depuis près d'une décennie, la plupart du temps des humains et ils étaient faciles à abattre, un coup de poing à la force d'un loup et ils recevaient généralement le message et s'enfuyaient.
Pas cette fois-ci, les poings volaient, tout comme les pieds. Dans sa tentative de les combattre, elle a été saisie par le troisième renégat, par derrière, il avait réussi à l'attraper et à lui coincer les bras le long du corps, ce qui ne lui laissait que ses pieds.
Ses griffes sont soudainement sorties, et Harper l'a aidée, n'ayant pas vu leurs griffes depuis des années, les a plantées dans les cuisses de l'homme et l'a entaillé jusqu'à ce qu'il crie de douleur, elle a déplacé la tête sur le côté quand elle a vu l'un d'entre eux venir la frapper au visage, essayant probablement de l'assommer, il a frappé son propre ami en plein dans le visage.
L'homme l'a lâchée et, tandis qu'il haletait de douleur, elle a emporté des morceaux de chair de ses jambes en s'éloignant de lui, a enfoncé ses griffes dans ses jambes et s'est éloignée de la marque pour déchirer le type suivant. Elle a enfin entendu le combat qui se déroulait derrière elle, il semblait que la fille avait décidé de se défendre, il était temps.
Elle s'est tournée vers le renégat qui avait le nez cassé et a esquivé son coup, a feinté et lui a asséné un coup de coude entre les omoplates qui l'a envoyé s'étaler au sol, lui a donné un coup de pied entre les jambes aussi fort que possible pendant qu'il essayait de se relever, l'a entendu hurler de douleur et l'a regardé avec satisfaction s'agripper à ses couilles et se recroqueviller de douleur, Harper avait mis toute sa force sur ce coup-là.
Elle s'est retournée, deux de moins, deux de plus, bien que le plus petit des deux hommes la regardait maintenant d'un air las ‘‘Viens ici espèce d'abruti, je vais t'arracher les couilles’’, a-t-elle grogné droit sur lui et juste pour ajouter à sa menace et la rendre plus menaçante, elle a tendu sa main griffue et l'a fermée d'un coup sec, faisant un mouvement de tiraillement comme si elle lui montrait ce qu'elle allait lui faire subir.
Elle l'a vu regarder ses deux amis blessés, puis se retourner et s'enfuir dans la ruelle dans l'autre direction, ne voulant pas s'en prendre à elle, semble-t-il. Ses yeux se sont portés sur le grand homme, qui tenait Hadley contre lui, une main autour de sa gorge. Elle était minuscule pour une femelle Alpha, à peine un mètre cinquante.
Elle a soufflé d'agacement, son autre bras était autour de sa taille, et elle était complètement soulevée du sol, elle n'avait aucun moyen de pression pour se libérer, elle se débattait toujours contre l'homme, elle avait plusieurs bleus et il y avait des marques de griffes déchirées à travers sa chemise, elle saignait à plusieurs endroits.
Comme lui, ses yeux en disaient long. Elle avait besoin d'aide. La femme qui prenait sa place suppliait maintenant Piper de l'aider, de lui sauver la vie. Elle n'aimait pas ça, mais elle ne pouvait pas la laisser se faire enlever par ce S.O.B. qui la brutaliserait, la violerait probablement pendant Dieu seul sait combien de temps, avant de la confier à ses amis et de la revendre une fois qu'il en aurait fini avec elle.
‘‘Posez-la’’, a-t-elle grogné à l'attention du S.O.B. ‘‘Je suis un meilleur choix’’.
‘‘Tu n'es rien’’, a-t-il dit en riant. ‘‘Elle est d'Alpha bloody, elle se vendra à un très bon prix.’’
Il a vu les yeux d'Hadley s'écarquiller, la peur les habitait maintenant.
‘‘Pas sous ma surveillance. Je connais sa meute et toi, tu es un homme mort’’, a-t-elle lancé, sans se soucier du fait qu'il se servait d'Hadley comme d'un bouclier. Le loup de la femme soignerait ses blessures, si elle en avait.
Les yeux du renégat se sont écarquillés lorsqu'il a réalisé que s'accrocher à Hadley ne l'empêcherait pas de l'attaquer. Il a jeté la jeune fille contre le mur à sa gauche et Piper a été sur lui, toutes griffes dehors, lui déchirant le flanc, réussissant à accrocher une griffe juste entre deux de ses côtes et en plein dans son poumon, l'entendant s'effondrer à la seconde où sa griffe était sortie, elle a mis un genou dans ses propres côtes, en a senti deux craquer et a sifflé de douleur, tandis qu'elle se tournait vers lui et lui donnait un coup de pied frontal en plein dans l'abdomen, puis un genou dans le visage, tandis qu'il tombait.
Heureusement, Hadley l'avait déjà blessé et l'effondrement de son poumon l'avait beaucoup aidé, il était donc plus facile à abattre que les autres, elle l'a vu allongé sur le sol maintenant inconscient, a levé les yeux vers les deux autres qui se relevaient du sol et leur a grogné bruyamment et agressivement, elle n'avait pas besoin ni envie de les combattre à nouveau, mais ils ne la regardaient pas, mais regardaient leur chef, finalement leurs yeux se sont dirigés vers les siens, elle a fait une feinte vers eux et ils se sont retournés tous les deux et se sont enfuis en courant.
Elle a grogné et s'est tenu le côté, là où se trouvaient ses côtes fêlées, cela lui faisait mal, a essuyé le sang de sa lèvre fendue et a marmonné ‘‘c'est vraiment génial’’. Elle s'est tournée pour regarder Hadley, la fille était toujours allongée sur le sol, elle semblait hébétée, elle avait une blessure à la tête qui saignait de l'endroit où elle avait frappé le mur.
Elle ne pouvait pas la laisser là, si ce gros bâtard au sol se réveillait en premier, ou si ses hommes revenaient, ils la ramasseraient et l'emmèneraient comme ils l'avaient prévu au départ.
Génial, que faire ? En soupirant, elle a soulevé la fille, qui pouvait à moitié marcher dans son état d'hébétude, et s'est dirigée vers la ruelle dans la direction opposée à celle des renégats, et a fait signe à un taxi qui passait par là. Le chauffeur a paru très choqué par l'état des deux femmes, qui avaient toutes deux des blessures sanguinolentes sur le corps. ‘‘Emmenez-la à l'hôpital’’, lui a-t-elle dit en prenant tout l'argent qu'elle avait dans son portefeuille et en le lui glissant dans la main.
Il l'a regardée, c'était plus que suffisant. Elle a fait monter Hadley, encore étourdie, sur la banquette arrière de son taxi. Elle s'est laissé tomber sur la banquette arrière, puis a refermé la portière. ‘‘Je suis sérieuse, directement à l'hôpital’’, a-t-elle dit en le pointant du doigt et en prenant une photo de lui pour illustrer son propos.
‘‘Et toi ?’’ A-t-il demandé en jetant un coup d'œil sur sa blessure.
‘‘Je me débrouillerai toute seule’’, lui a-t-elle encore dit. Elle a vu l'homme remonter dans son taxi, a relevé le numéro de la plaque d'immatriculation et a mémorisé son visage au cas où la jeune fille n'arriverait pas à l'hôpital. Il avait l'air digne de confiance, elle l'espérait.
Elle s'est ensuite dirigée vers sa voiture et est rentrée chez elle. Elle devait se laver et espérer guérir avant que Brandon ne rentre de l'école.
Elle s'est regardée dans le miroir de la salle de bain et a soupiré, elle avait une lèvre fendue, une entaille dans le sourcil droit et une belle ecchymose sur la pommette. Elle avait les articulations ensanglantées et une énorme ecchymose à l'endroit où elle s'était cassé les côtes, de nombreuses marques de griffes sur les bras et sur l'abdomen, et quelques-unes dans le bas du dos. Ils ne cherchaient pas à la blesser gravement, mais plutôt à la maîtriser. Ils la voulaient vivante, et ne pouvaient que supposer qu'elle serait prise et traitée comme l'autre fille.
La vendre sur un marché noir d'un autre monde, ce n'est pas une bonne idée. Malheureusement, seule et sans protection, c'est ce qui s'est passé. Les quatre personnes qui savaient maintenant qu'elle n'était pas humaine ne devaient pas être des habitants de la région.
Elle n'avait pas vraiment senti beaucoup de renégats au fil des ans, quelques-uns ici ou là, mais elle pouvait passer à côté d'eux comme si elle n'était rien, comme si elle était une simple humaine qui ne les intéressait pas.
Même si elle ne voulait rien avoir à faire avec cette fille ou son compagnon, Piper ne pouvait pas, en toute conscience, abandonner cette fille à un sort horrible et hideux. Ce n'était pas en elle, même si elle souffrait de savoir qu'elle venait de les remettre ensemble, la fille n'était que jeune et ne méritait pas d'être vendue et utilisée comme esclave sexuelle par une brute sadique de loup, pour vivre une vie de torture et de douleur.
Piper s'est douchée et s'est changée, s'est débarrassée de ses vêtements ensanglantés et s'est dirigée vers les deux pâtés de maisons pour attendre Brandon à l'arrêt de bus. Son visage était guéri, Harper avait concentré son pouvoir de guérison sur son visage en premier, l'hémorragie s'était arrêtée sur toutes ses blessures, mais ses côtes cassées auraient besoin de plus de temps, mais c'était l'automne, donc une chemise à manches longues et une paire de jeans allaient bien à cette époque de l'année et cachaient ses blessures aux yeux de son interlocuteur.