CHAPITRE VIII Rayon d’espoirSi M. Pinson regardait avec un muet étonnement le petit Vif-Argent, celui-ci, de son côté, ouvrait des yeux d’une grandeur démesurée à la vue de l’ingénieur. « Vous, monsieur, s’écria-t-il, comme le comptable l’avait fait, vous ici ! – Et toi, malheureux, répliqua M. Pinson, comment es-tu là ? d’où viens-tu ? d’où sors-tu ? – C’est sa faute, monsieur, dit Vif-Argent, qui prit alors un ton piteux ; sans lui je serais encore à terre. – La faute à qui ? parle. – À Robinson ; si c’était à recommencer, je vous obéirais et j’irais vous attendre sur le port ; mais je vous en prie, ne me laissez pas battre. – Qui veut te battre ? – Le capitaine ; il vient de me menacer du fouet aux lanières plombées. – Lâchez ce garçon, et à l’ouvrage, dit en ce moment le capit