L'EXHUMATION - TOME 2

Le poisson d’avril !

ÉPISODE 02

GRACIA KASSSA

Trente minutes plus tard, je finis l'achat des médicaments ainsi que le  règlement de la facture des frais de soin, et nous avons été libéré par le docteur Cyrillia Miness :

-  Je vous souhaite un bon retour monsieur Gilbert. Mais de grâce, reposez- vous assez pour éviter de vous retrouver à nouveau ici (montrant du doigt le lit sur lequel Gilbert est toujours couché).

Certaines personnes spéculent que la prière du médecin est que le patient ne guérisse jamais, ou du moins qu'il tombe à nouveau malade, puisque sans malade, nous ne pouvons pas nous faire des sous pour faire grandir nos comptes en banque et gérer le quotidien nous qui sommes médecin. C'est en partie vrai, mais ce n'est pas pour autant que je vais aussi réfléchir comme ceux-là, et souhaiter que vous renevez ici dans ce lit, puisque personnellement, la guérison de mes patients fait ma plus grande satisfaction et est le gage de ma compétence devant ces patients dont vous faites partie. Vous avez l'obligation donc de suivre mes conseils au risque de donner raison à cette spéculation dont je viens de vous parler. Il n'est même pas bon de souhaiter le mal à son prochain, puisque nul ne sait de quoi sera fait demain.

Nous éclatons tous de rire de cette parole de docteur Miness.

-  Aussi, fuyez l'anxiété si vous voulez vivre longtemps, car à cette allure, vous risquez de devenir hypertendu c'est-à-dire souffrir de l'hypertension

artérielle (HTA), danger de mort. Ce n'est pas bon pour vous d'être donc nerveux, anxieux.

Quant à vous madame MÉKOMBA, veillez au grain de sorte que votre mari se repose très bien. Le repos total pendant une semaine pleine. Qu'il ne rate pas non plus la prise de ses médicaments à la petite semaine après avoir bien mangé.

-  Faites-moi confiance. Je veillerai à ça.

-  Vous avez intérêt. Bon, moi je retourne à autre chose. Au revoir à vous.

-  Au revoir docteur Mines.

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GEORGES

Qu'est-ce qu'elle me raconte comme ça cette fille tout à l'heure au téléphone ? C'est quoi cette mauvaise blague qu'elle me fait

Moi mourir ? Mais pourquoi ?

Il est vrai que je ne connais pas assez Ricky, mais je ne pouvais pourtant pas en tant que homme, m'empêcher de sauter sur de telle proie. Vous

avez bien compris non ? Je ne suis pas un mec impuissant pour résister à une fille chaude devant moi.

Et puis vous en êtes aussi responsable en partie inh. N'est-ce pas vous qui m'avez encourager à ne pas la rater ? Je n'ai pas oublié. Voilà le dénouement dans lequel je me retrouve à présent seul de nouveau !

Vous êtes ravi de vous non ? Pfff

Bon, est-ce qu'elle m'avait tendu une embûche dans laquelle je suis tombé des deux pieds sans m'en rendre compte celle-la ?

Qu'insinue-t-elle par >

Serait-ce une cabale contre ma personne ? Mais qui peut me vouloir du mal jusqu'à ce point ?

Non c'est sûr qu'elle délire ! Comment elle peut me blouser de la sorte ?

Et si elle dit vrai alors ! À quel Saint vais-je me vouer pour sauver ma tête ?

Oh mon Dieu ! J'ai été pris en embuscade ! m***e ! Si j'avais su tôt, je ferais mieux de rester chez moi ce jour-là ! Orrrrr ! J'ai été si naïf qu'elle en a profité pour m'avoir !

Assis au bord du lit, mon téléphone tenu dans la main gauche, la main

droite à la tempe, je suis plongé dans une réflexion pas habituelle à soliloquer. J'ai été tiré de cette réflexion que je trouve stérile du coup par des bruits sur la porte. Quelqu'un tôque à la porte. J'hésite avant de me lever pour l'ouvrir. J'ouvre la porte avant de me rendre compte que j'ai mal fait de ne pas demander qui est à la porte :

-  POISSON D'AVRIL !

-........

Je n'en reviens pas. J'ai perdu ma langue.

- Eh oh ! Tu ne vas qu'à même pas rester planter là à me regarder toute la journée sans parler !

-  Qu'est-ce que tu fais chez moi ? Qui t'a envoyé ?

-  Mdr ! Calme toi, rien de grave. Je me sentais seule à la maison, du coup, comme il y a un moment qu'on ne s'est pas vu, j'ai pensé venir te voir, et nous allons essayer de faire quelque rattrapage !

-  Ne compte surtout pas sur moi si c'est pour ça que tu es là !

-  Oh ! Ils ne te manquent (En touchant sa poitrine) pas ?

-  Négatif. Je n'en ai plus besoin. D'ailleurs, comment tu as retrouvé la maison ?

-  Laure me l'a indiqué !

-  Hein ?

-  Tu m'as bien entendu. Elle et moi sommes devenues amie après l'enterrement de Rosine. Tu n'es pas sans savoir que nous sommes dans la même faculté !

-  Ça je le sais déjà, sauf que je ne connais pas la raison de ta présence dans ma maison !

-  Oh pourquoi tu es nerveux comme ça ! Tu ne m' installes pas ?

-  Après que tu m'aies menacé de mort au téléphone, je vais t'installer comment ? Peut-être que tu es là pour achever ta mission ! Qui sait ?

-  Oh pas du tout ! Bon je m'excuse vraiment de t'avoir inquiété autant. Je ne savais pas que tu pouvais paniquer voyons !

-  Ricky, on ne blague pas avec certaines choses ! Tu n'es plus un enfant pour ne pas savoir ça.

-  Bof, je voulais juste voir ce que ça va te faire ! Juste une idée qui m'est venue comme ça en tête et j'ai essayé. Maintenant tu sais la vérité, c'était juste un poisson d'avril.

-  Ouf ! Tu m'as bien eu. Mais, toutefois, je veille au grain. Tu peux entrer.

-  Merci beaucoup.

Nous sommes restés là à causer de tout et de rien jusqu'à ce qu'elle a commencé avec son jeu de séduction à nouveau, mais je ne me suis pas

laissé avoir cette fois-ci, même s'il ne s'agit pas d'une embûche. J'ai essayé de la raisonner ensuite, mais elle n'a pas voulu lâcher l'affaire, je me suis tranquillement retiré de la chambre pour la laisser seule. Il faut apprendre à quitter les choses avant qu'elles ne nous quittent dit-on…