– L’armoise, la verveine, ricana la folle... on la cueille au coucher du soleil... – Sur la tradition aussi, reprit Gertrude. Nous savons ce qu’on dit dans l’île depuis des centaines d’années, et on a toujours dit qu’il y avait là-dessous toute une ville avec des rues où ils demeuraient au temps jadis. Et il y en a encore... J’en ai vu, moi qui vous parle. Véronique ne répondit pas. – Mes sœurs et moi, oui, on en a vu un... Deux fois, au sixième jour qui suit la lune de juin. Il était habillé en blanc... et il montait au Grand-Chêne cueillir le gui sacré... avec une serpe d’or... l’or luisait au clair de lune... Je l’ai vu, que je vous dis... et d’autres aussi l’ont vu... Et il n’est pas le seul. Ils sont plusieurs qui sont restés d’autrefois pour garder le trésor... Oui ! oui, j’ai bie