Elle réunit dans un panier du chocolat, des biscottes, quelques boîtes de conserves, du riz, des allumettes, et elle était sur le point de retourner au Prieuré, quand elle eut l’idée de poursuivre sa promenade jusqu’à l’autre bout de l’île. En repassant, elle reprendrait le panier. Un chemin ombragé montait vers le plateau. Le paysage ne lui parut pas différent. Mêmes plaines, mêmes landes sans cultures et sans pâturages, mêmes bosquets de vieux chênes. L’île, également, se rétrécissait, sans obstacle qui empêchât de voir la mer des deux côtés et de distinguer au loin la côte bretonne. Et il y eut aussi une haie qui allait d’une falaise à l’autre et qui servait de clôture à un domaine, domaine de chétive apparence, avec longue masure délabrée et communs aux toits rapiécés, avec une cour