IX L’assaut – Tu détestes Horace Croquart, avoue-le. – Oui, je le déteste parce qu’il est détestable ! N’êtes-vous pas tous témoins de sa fausseté ? Ce que vous n’osez pas, je l’ose ; voilà la seule différence entre vous et moi. – C’est égal ; tu t’emportes à tout propos contre lui : tu te mets dans ton tort. – Je m’emporte, c’est vrai ; mais comment rester calme en face de cet hypocrite qui trompe nos professeurs, qui, à force de mauvaise foi, passe partout le premier, qui écrase les faibles et se plaît à régner par la terreur ? L’horreur que j’ai de lui ne peut se rendre par aucune parole. Sa seule présence redouble ma colère, et je ne serai content que quand je l’aurai démasqué. – Prends garde à toi, Robert ; il est bien fort, bien adroit ! – Je le sais ; c’est le serpent qui ram