Chapitre 6

3221 Words
– Ah ! bien, ça va ! Right oh ! » Elle ajoute encore : « Par la fenêtre ! » Enfin, comme l’auto s’arrête devant la porte de l’hôtel : « Lawrence, je vous adore ! » Dans le vestibule, je lui b***e la main, très cérémonieusement, puis je regagne ma chambre. Hell and Maria ! comme jure Helena, dans les moments d’abandon, je devrais être heureux de ma soirée ! Mes affaires vont bien ! Tout marche à souhait. Avec ma chance, je n’ai qu’à puiser là-bas, dans ma grande maison. Si j’avais voulu, ce soir, ou plutôt si j’avais pu, je n’aurais pas été quasi anéanti par un gain aussi minime. Je suis parti du « Privé » d’une façon ridicule, comme si j’avais volé, comme si j’avais les gendarmes à mes trousses. Et c’était le moment de « ponter » et ferme ! Un quart d’heure de cette veine, et c’était peut-être un million que j’enlevais ! Est-ce qu’on sait jamais ? On a vu des choses plus rares, au jeu ! Je n’avais pas épuisé la déveine de l’armateur grec. Car c’est cela, uniquement cela, qu’il faut jouer, la déveine des autres ! Elle est plus visible que la flamme qui s’est allumée sur la tête des apôtres… C’est le seul système. Je m’y tiendrai désormais jusqu’au bout ! Système d’un renseignement sûr et de tout repos. Me voilà bien tranquille pour demain et les jours qui suivent. Et l’amour ? Pas banale, mon aventure avec Lady Helena ! Dans mes rêves les plus fous, avais-je imaginé de posséder une telle femme dans de pareilles conditions ? Moi, petit avocat stagiaire, qui, hier encore, « faisais les couloirs », j’ai bousculé sur la grève une reine de beauté qui a ses entrées à Buckingham Palace ! Et elle ne doit pas le regretter ! Alors, alors, pourquoi ma joie n’est-elle pas complète ? qu’est-ce qu’il lui manque ? Helena ne vient-elle pas encore de me dire : « Je vous adore ! » et elle m’attend… Oui, elle m’attend, mais elle ne m’a pas dit : « Je vous adore ! », elle m’a dit : « Je vous adore, Lawrence ! » Eh bien, je suis jaloux de Lawrence ! quel homme était-ce donc, ce Lawrence (posons nettement la question : quel homme est-ce donc ce Mister Flow ?), pour que, sortant de mes bras, Helena n’ait qu’un soupir de reconnaissance pour l’ami retrouvé ? Je croyais l’étonner. Elle n’a pas paru étonnée du tout ! J’en serais inquiet si j’étais moins vexé. Triste fou ! Tu devrais te réjouir. Plus tu seras Lawrence, en toute occasion, plus tu auras ta partie gagnée !… Est-ce bien sûr ? C’est ce que j’ai rêvé de jouer une autre partie que celle-là, moi ! Allons ! maître Rose, la nuit n’est point terminée ! Si tu crois que la victoire est encore en suspens, profite des dernières heures qui te restent avant l’aurore et triomphe ! joue ton va-tout ! qu’elle s’écrie encore, mais cette fois, dans un râle suprême : « Je ne vous reconnais plus, Lawrence !… » J’ouvre ma fenêtre sur la terrasse. Un rai de lumière glisse sur ma gauche, entre deux rideaux mal joints. C’est là !… j’enjambe les balustres. Ô ! nuit de jeunesse ! nuit d’escalade !… Déguisé comme un voleur, je cours à l’amour comme à un crime ! Mais les obstacles ordinaires de la vie n’existent plus pour moi. Je suis hors de tout et hors de moi-même. Je ne suis plus qu’une force et qu’un désir indomptables… On m’attend. Je plonge dans l’odeur chaude de ton parfum et tu me reçois dans tes bras avides, Helena, ma bien-aimée !… Mettez-vous à ma place, à mon âge, au centre de cette aventure fabuleuse qui me roule dans les ténèbres comme cette femme me roule dans son lit et je vous défie d’en parler sans un peu de romantisme. Tout cela aurait l’air très châteaux en Espagne si je n’avais à la cheville le bracelet très réel qui me rive à la chaîne des forçats. Cela commence par une échelle de soie et cela va peut-être se terminer, demain, tout à l’heure, par un départ à l’île de Ré ! Nuit de volupté à fond de terreur ! Il y a des moments où je comprends que l’on étrangle la femme qu’on aime. Elle gémit, mais elle ne se plaint pas. Elle ne dit plus : « Ah ! que c’est joli, my dear ! » Peut-être a-t-elle compris que je l’eusse tuée. Peut-être comprend-elle que je suis près de la tuer. Cela ne me déplaît pas qu’elle ait la terreur de cela. Cela entre dans mon plan : son amour et son épouvante ! Et peut-être aussi que cela ne lui déplaît pas non plus ! C’est une femme qui ne doit pas avoir peur de la mort, surtout quand elle s’accompagne de la plus violente caresse. Ô ! Helena ! jusqu’au fond de quel abîme sommes-nous descendus tous les deux, accrochés l’un à l’autre, et déchirés l’un par l’autre ? Celui qui voit dans la nuit éternelle ne saurait dire si nous voulons nous séparer ou nous réunir. Mais, tu ne remonteras pas sans moi ! Ta chair ne gémit plus, je n’entends plus ton souffle… Après tout, tu es peut-être bien morte !… Je tire un rideau. Les premiers rayons du jour… Tu dors comme une enfant repue… Ta lèvre qui saigne sourit. Des perles roses roulent sur tes seins, sur tes bras crucifiés, et moi, je dois être beau, avec mon visage de buveur de vin et toute la pommade glacée de l’honorable J. A. L. Prim ! J’aime mieux ne pas voir ça !… J’entre dans la salle de bain. Je plonge toute cette magnifique marmelade dans le lavabo, savonnage, serviette-éponge. Devant la glace, un bel adolescent de vingt ans, au teint de jeune fille. Pas plus de poils sur les joues qu’Helena aux aisselles… Tout de même, un peu de poudre de riz, de sa poudre à elle, le cher démon. J’ouvre la fenêtre, d’un geste à conquérir le monde… Quelle belle journée ! quelle fraîcheur ! et, là-bas, le doux soupir de la mer dorée par l’astre radieux qui monte derrière nous. Le soleil d’Austerlitz ! Fais donner la garde, mon Empereur !… Je rentre dans la chambre, j’appelle le jour à mon secours, le jour qui, peut-être, va me tuer… Et, quand les rideaux ont glissé, je me suis penché vers elle, éclairé par la pleine lumière… et je l’ai appelée à son tour, du fond de son sommeil ou de son rêve que nourrit encore la volupté. Elle a ouvert les yeux, ses yeux immenses, ses yeux aux paupières lourdes et noires de tant d’amours défuntes. Elle m’a fixé un temps, un temps très court, qui m’a paru effroyablement long. Et, comme elle se taisait, qu’elle paraissait ne rien comprendre à ce qui lui arrivait, ni pourquoi ce jeune inconnu la dévisageait dans son repos, je me suis penché davantage, tout près, tout près de sa bouche pour y étouffer, sous la mienne, le cri qui allait en jaillir : « Regarde, lui dis-je, regarde, Helena… Ce n’est pas Lawrence qui est là !… Il n’y a plus de Lawrence… Apprends le nom de celui qui t’aime et connais son vrai visage !… Je suis… » Mais, elle me ferma la bouche d’une main lasse en murmurant : « Oh ! I know, I know, je sais !… Ne jouez pas la chèvre qui a le vertige !… » Et elle se rendormit. Je pus rentrer chez moi par le même chemin qui m’avait servi à l’aller, sans éveiller l’attention de personne. Je me déshabillai hâtivement, jetant au hasard les frusques de Sir Archibald et je tombai sur mon lit. J’étais incapable de penser. Devais-je me réjouir, devais-je m’inquiéter de ce : « Je sais ! » qui était bien la dernière parole que j’attendais de la bouche d’Helena ? Mon aventure m’échappait de plus en plus. Voilà ce que je pouvais constater. Cela me suffisait pour le moment et je m’endormis comme une brute. Il était deux heures quand on frappa à ma porte. Je n’ouvris pas. Lady Skarlett me faisait savoir que, dans une heure, elle m’emmènerait faire une promenade dans son auto. Je n’avais pas de temps à perdre pour redevenir Mr. J. A. L. Prim. Cela m’était maintenant plus pénible que tout. J’avais hâte de me retrouver moi-même avec mes soixante-dix mille francs, ma chance au jeu et mon amour. Mais, il y avait les autres et le personnel de l’hôtel !… Ça n’allait pas durer longtemps, heureusement, cette singulière mascarade !… Helena m’aiderait à en sortir. Mais comment avait-elle pu savoir que… Ah ! j’avais hâte de la revoir ! On en avait des choses à se dire, tous les deux !… Un garçon de chambre vint me prévenir que j’étais attendu. Je trouvai Lady Helena sur le seuil du vestibule, bavardant avec Harry et un inconnu, dans une ravissante toilette-redingote beige et coiffée d’une cloche de Bangkok. Harry fut le premier à m’apercevoir et poussa des cris d’orfraie parce que je ne portais pas son petit insigne bleu. « Et notre petit bouton ? My dear Blue-Bottle-Fly, vous serez à l’amende, ce soir, d’une tournée de bambous-cocktails, s’il vous plaît ! » Mais Helena m’entraînant tout de suite me poussa dans sa « Voisin » conduite intérieure. Elle conduisait elle-même. J’étais à ses côtés : « Regardez ici, mon chéri. En vérité, vous êtes fou, you are mad, vous montrer avec une tête pareille !… Ce n’est pas cela du tout, no !… not Lawrence at all ! Et la cicatrice. La chérie petite cicatrice ! Elle ne passe pas derrière l’oreille ! Il faut que vous sachiez ! Je vous apprendrai. Vous avez votre petite mixtion ?… – Helena, je ne veux plus être Lawrence, jamais !… – Of course. Je comprends cela ! Je comprends cela entièrement bien, chéri ! À cela aussi, nous travaillerons tous les deux !… – Il faut que vous me disiez, Helena, comment vous saviez… mais, savez-vous bien qui je suis ?… – Naturally, my dear ! vous êtes l’honorable « barriste » Maître Rose ! Et comment va votre client, voudriez-vous me le dire ? – Vous vous intéressez donc bien à lui ?… » Elle jura un oh hell ! parce qu’un chauffard maladroit, dans une embardée, avait frôlé son gardeboue… Je la regardai. Elle conduisait avec une sûreté, une décision, une heureuse audace effrayante. Son regard était fermé, dur. Plus de volupté dans ces yeux-là. Où était la langueur d’hier ? Elle me paraissait tous nerfs tendus et ce n’était point, certes, parce qu’elle était au volant qu’elle avait pris cet aspect-là. Quelle prodigieuse énigme était cette femme !… Elle savait tout de moi, j’ignorais tout d’elle, en dehors de son tempérament, qui avait dû lui faire voir du pays. Je fus bien étonné quand elle me dit, sans tourner la tête : « Dear, vous ne m’avez pas embrassée !… Venez sur, embrassez-moi vivement. » Et elle me tendit ses lèvres sans ralentir son allure. Je ne me livrai à aucune fantaisie. Elle dut me trouver froid : « Votre petit nom, je vous prie ? – Antonin !… – C’est vilain. Je ne veux pas Antonin. Il va avec votre petit costioume. Nous allons à Rouen, pour vos habits !… Assurément, vous ne pouvez rester comme cela, no !… J’ai honte pour vous ; laissez faire ! Cela m’amuse énormément ! Vous êtes une poupée ! a pretty puppet ! Je vous appellerai, dans le b****r, Rudy !… – Évidemment, Rudy, c’est plus joli !… – Yes ! Et c’est plus facile aussi !… » J’étais horriblement vexé. « C’est une manie, dis-je, vous appelez tous vos domestiques Achille… Vous appelez, sans doute, tous… » Je m’arrêtai, épouvanté de ce que j’allais dire, mais elle éclata de rire… « Très drôle ! Oh ! Vous êtes un tel régal, my dear ! » Même en riant, même en m’embrassant, son regard restait dur, dur !… Qu’avait-elle ? « C’est Durin, fis-je après quelques minutes de silence, qui vous a dit que vous recevriez la visite de son avocat !… – Yes !… – Et il vous avait prévenue que je me présenterais avec le visage de Mr. Prim ? – Nope !… Je pense qu’il ne savait pas encore comment vous alliez venir. Mais je savais que vous ne pouviez venir me voir officiellement, vos règlements d’Ordre, je crois, s’y opposant. « Ne soyez pas surprise, m’a-t-il écrit, et attendez-vous à la visite d’un ami. » Il a même ajouté : « Il est charmant ce jeune homme ! » Yes !il a écrit cela, je vous montrerai la lettre. Je l’ai reçue hier matin. Mais je ne pensais plus à cela, non, quand on m’a passé la carte de Mr. Prim ! Ce bon vieil ami d’il y a deux ans !… J’étais heureuse, of course. Mais je m’attendais de sa part à plus… plus d’expansion ! Lawrence est un expansif, très ! Et vous étiez si embarrassé, si drôle dans votre petit ridicule costioume… je vous regardais… et puis votre choix !… je me suis dit : « Voici le petit avocat, cela est lui. » Je vous trouvais très gentil malgré votre figure de steak sous-cuit ! Oui, under done ! Just imaging ! Un déguisement pareil !… Il faut savoir le porter, sans une faute ! Et vous étiez plein de fautes ! et si drôle ! Quelle plaisanterie ! Mais, consolez-vous, cher !… Ne faites pas cette bobine ! Au bout de dix minutes, c’eût été même résultat. On peut donner le change en passant, quickly, quickly, vite ! Mais un homme qui a été si expansif ne peut tromper longtemps une femme comme moi, ni aucune autre, qui a connu les mêmes… les mêmes sentiments. Don’t you think so, Rudy dear ? – Cependant, il y a des génies du travestissement, Lady Helena. – Venez sur, Rudy ! Appelez-moi Helena. I prefer ! Of course il y a des génies, pour le cinéma ! – Où avez-vous connu Mr. Prim ? – À Milan. C’est Sir Archibald qui me l’a présenté… – Vous l’aviez vu avant ?… – Jamais !… – Et combien de temps, à Milan ? – Six semaines, je crois. Il n’a pas perdu son temps ! – No ! – Vous ne m’avez pas compris, Helena ! Je dis qu’il n’a pas perdu son temps, car il a trouvé le moyen de faire entrer Durin à votre service… Et Durin, combien de temps l’avez-vous gardé ? – Well ! Deux ans !… – Il vous approchait tous les jours ? » Je la dévorais des yeux. Impassible, elle s’occupait de sa « conduite » et ma question ne paraissait nullement la gêner… « Tous les jours, mon Dieu, oui !… Je n’ai guère quitté Archibald, pendant ces deux ans !… – Eh bien, Helena, apprenez que Mr. J. A. L. Prim, votre honorable Lawrence, votre très cher Lawrence et Durin ne font qu’un seul et même personnage !… – Really ? Cela aussi est drôle, vous savez ! » Je ne pus retenir un mouvement d’impatience… « Look out, dear, vous allez me faire casser nos figures… Pitié, please, pour ce pauvre Lawrence que j’aime, depuis hier seulement, de tout mon cœur !… » Bone Deus ! mais quelle femme est-ce donc ?… Nous en avons trop dit… Bas les masques ! Tous les masques !… « Helena ! je ne vous connaissais pas. Mais moi, son avocat, je connais Dunn. Et si j’ai accepté ce déguisement ridicule, c’était pour vous sauver ! pour vous sauver de Durin ! Vous ne savez pas qui est Durin !… Vous ne connaissez pas ce monstre ! – Aoh !… je ne choisirai jamais vous, maître Rose, pour avocat ! – Je vous conjure de cesser de plaisanter, Helena ! Vous pourriez chercher dans votre vie une heure plus grave que celle-ci, vous ne la trouveriez pas !… Écoutez ! Je comprends tout ! Et je suis surtout prêt à tout comprendre ! Le palais est une bonne école pour instruire la jeunesse, et déjà, à mon âge, on ne s’étonne plus de grand-chose. Enfin, l’aventure que je vis depuis trois jours m’a ouvert de singuliers horizons. Helena, ne m’en veuillez pas si je vous dis des choses. Mais votre salut l’exige… ne croyez pas une seconde que je me permets de vous juger !… De tous temps, les reines de beauté ont vécu au-dessus de la commune humanité et le rang de l’esclave qu’elles ont eu la passagère fantaisie d’élever jusqu’à elles peut déterminer l’étonnement des imbéciles. Rien ne saurait entamer votre majesté à mes yeux ! – Pas tant d’histoares ! Durin vous a dit… car, enfin, j’imagine que vous n’avez pas décacheté notre correspondance ?… – Oui, Durin m’a dit… et c’est pour vous sauver l’honneur que je suis ici ! – Oh ! thank you, little darling, merci pour mon honneur !… Vous avez une façon très jolie de sauver l’honneur des dames. » Et elle me donna encore ses lèvres… mais son b****r, aussi, était dur !… « Je sens que je suis de plus en plus ridicule. – Vous exagérez, cher, très cher Rudy. (Encore un nom auquel il faudra que je me fasse… j’en change tellement depuis quelques jours que je m’y perds.) – Si, très ridicule ! mais peut-être le serai-je moins tout à l’heure, quand vous saurez ! – Quand je saurai ? what ? – Qui est Durin ! – Durin, petit chéri, c’est Achille ! – Durin est un bandit de droit commun, recherché par toutes les polices de la terre ! Ah ! vous ne plaisantez plus, Lady Helena ! Durin, ce n’est pas seulement Lawrence, ce n’est pas seulement Mr. Prim, Durin, c’est cent autres, sous le masque et sous le nom desquels il a traversé les deux continents comme un vagabond ! Durin, c’est l’homme aux cent visages ! C’est l’illustre Mister Flow !… – No ! really ? vous êtes sûr de cela ? Quite certain ? – Si vous en doutez, je vous donnerai la clef de cette valise qu’il vous prie de garder si précieusement jusqu’à sa libération et vous serez édifiée ! Vous y trouverez d’abord une merveilleuse trousse de cambrioleur et tous les dossiers concernant chacun de ses déguisements, chacune de ses personnalités. Vous en faut-il davantage ? – Je suis suffoquée, petit chéri… tout à fait suffoquée !… Se peut-il vraiment que cette toute petite chose de Durin soit cette énorme chose de Mister Flow !… Cela est au-dessus de moi ! What really !…qui eût pensé cela ? It is admirable ! Simply magnificent !… Ce Durin devient très intéressant ! très ! très !… » J’avais les poings fermés ! J’aurais voulu qu’elle les sentît sur son visage. Ne sachant plus ce que je faisais, je lui criai d’arrêter. Nous étions en pleins champs. Elle s’arrêta, je me levai en lui jetant une injure. Elle me rattrapa de son bras autour du cou.
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