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Un jeune avocat, naïf et fauché, est chargé de défendre un aventurier redoutable. Entraîné, bien malgré lui, dans d'invraisemblables aventures, de Paris à Deauville, il va tomber amoureux de la maîtresse de son client.

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Chapitre 1
Mon audace et mon bonheur dans les jeux les plus redoutables (voir code pénal…) m’ont valu l’admiration universelle. Cependant, mon cas, s’il n’était à s’évanouir d’épouvante, serait tout à fait bouffon, et, parmi toutes les tempêtes qu’il a soulevées, je songe à la tempête de rires qui m’accueillerait si l’on savait toute la vérité. (Extrait des confessions de L’Homme aux cent visages.) Ô vous, mes jeunes confrères du barreau, qui fréquentez encore les conférences « Colonne », lirez-vous jamais ces pages où je retrace ma véridique histoire qui est bien la plus inouïe qui se puisse concevoir ? Je le souhaite pour vous, car elle est instructive… Mais vous ne la connaîtrez, je l’espère bien, qu’après ma mort, qui est la moindre catastrophe qui me guette… Hélas ! je sens derrière ma porte l’effroyable aventure prête à me ressaisir dans son ahurissant tourbillon, à m’arracher à cette courte station où je m’essaie à vivre sous mon dernier masque (le cent unième), celui de l’honnête homme… Justes dieux ! ne m’avez-vous accordé qu’une étape dans cette course à l’abîme ?… (Du même.) Ici, l’auteur, ou, pour mieux dire, le compilateur, celui enfin qui a eu la singulière chance de posséder d’une façon toute passagère les papiers secrets de l’Homme aux cent un visages (qui n’est pas mort), prend sur lui de supprimer deux ou trois pages de considérations philosophiques parfaitement inutiles sur la fragilité des destinées humaines et sur le peu d’importance de l’Intention en face de l’Événement. Rentrons vite au palais avec le « cher maître ». Je vous livre son manuscrit… * * * Renvoi après vacations… Renvoi après vacations. Une fois de plus, le vieux palais de Saint-Louis se vide… Encore une année écoulée. La troisième depuis que j’ai prêté serment, depuis que je me suis, pour la première fois, approché de la barre avec la même dévotion que, plus jeune encore, je m’étais approché de la Sainte Table et peut-être avec plus de crainte. Ne me fallait-il pas, une fois de plus, renoncer au Démon, à ses pompes et à ses œuvres ? Résumons : renoncer, pour des années, à l’argent qui est tout, surtout pour un jeune homme qui n’a rien et qui a été élevé assez mollement dans cette bonne société bourgeoise de la France d’il y a vingt ans, la plus aimable de l’univers. J’avais de l’esprit, des manières, du penchant à l’étude pourvu qu’elle me parût agréable. Tout ceci pouvait me mener à bien, si mon père ne se fût ruiné, du jour au lendemain, dans une entreprise dont il conçut tant de chagrin qu’il en mourut au bout de l’an. Ma mère, d’origine anglaise, qui l’avait toujours beaucoup aimé, ne lui survécut point et je restai sans un sou avec mon grade de docteur en droit, une répugnance invincible pour les grimoires et une éloquence assez naturelle dans les sujets qui ne demandent nul effort. Je ne doutai point que la politique me réussît. Mais, en attendant, comment vivre ?… Un jeune maître doit être à son aise, faire un long stage chez l’avoué ou dans un cabinet renommé et surtout ne point « faire d’affaires ». Défense aussi de les chercher. « Soyons dignes. » Ces messieurs du Conseil ont raison. Le Privilège ne vaut que par les garanties qu’il donne aux clients. À moi de choisir une autre profession. Mais je n’ai que mon bavardage. Qui en veut ?… Mes besoins m’ont enlevé toute timidité, et ma conscience, au régime de la faim, a perdu quelque peu de sa vertu et de sa tendresse. Les Méditations sur les vraies et les fausses idées de la Justice sont d’une belle lecture, et elles ne manqueront point de me servir quand je serai garde des Sceaux. En attendant, j’ai raclé, avant-hier, cent francs à une marchande des quatre-saisons qui avait eu une explication, assez orageuse, avec un gardien de la paix. Je ne lui ai point volé son argent, car je l’ai à peu près tirée d’affaire. Le malheur pour moi est qu’il m’a fallu donner cinquante francs au « gagiste » du palais qui avait examiné sa feuille au coin d’un couloir et lui avait demandé si elle n’avait pas d’avocat. Justement, je passais, comme par hasard. Un signe discret. L’illustre maître écoutait cette femme en peine. Provision… honoraires à verser d’avance… « Les règlements de notre Ordre, madame, nous interdisent d’ester en justice… Merci pour le fafiot… » Certains « gagistes » sont d’une rapacité !… Et puis, dangereux !… C’est un coup à passer devant le Conseil de l’ordre ! J’ai encore quinze francs au fond de ma poche et mes clefs… Mes pas font un bruit honteux dans les couloirs vides. Ces vacances sont immenses. On croit qu’elles n’ont que deux mois : elles en ont quatre. Elles commencent avant les « vacations » et durent longtemps après. On renvoie les affaires dès la fin juin. Au mois de juillet, un grand avocat se diminue s’il se montre en robe dans les couloirs. À la fin de ce même mois, on l’y voit en veston. Il montre déjà sa tenue de campagne. Il va partir. Il part. Il ne reste plus que ses secrétaires pour demander quelques remises qu’on ne lui refuse jamais. Un avocat qui fait encore son métier à cette époque est un croquant. Je suis un croquant. J’ai ma robe. Je ne la quitte pas. On ne voit qu’elle de la galerie de Harlay aux couloirs de la correctionnelle. Peut-être quelqu’un en aura-t-il besoin pour vingt francs, pour dix francs, pour cent sous ! Je fais pitié, même aux gardes du palais qui tournent la tête. Je pénètre dans les chambres correctionnelles des vacations. Elles ne sont plus que deux où l’on expédie, en cinq sec, de petits délits de rien du tout, de petites affaires où il n’est besoin ni d’interrogatoire, ni de témoignages, ni de plaidoiries, ni de jugements longuement motivés. Pour ces petites affaires, il y a de petits avocats qui se lèvent, soulèvent leur toque, s’inclinent et disent : « Je demande l’indulgence du tribunal ! » Ils sont désignés « d’office ». Moi aussi, je me suis inscrit « d’office » pendant les vacances. Cela me fait penser que j’ai reçu deux ou trois feuilles ce matin. Allons faire un tour au parquet ; il y fait frais. Je demanderai communication des dossiers. Je bavarderai avec les employés. Quelquefois, on trouve un bon tuyau par là… Mais on est tellement surveillé, dénoncé… Le meilleur encore est de graisser la patte aux gardiens-chefs des prisons quand on veut se faire valoir auprès d’un criminel, d’un vrai ! Hélas ! la première mise me manque, et puis nous ne sommes pas dans la saison !… Avec les bonnes sœurs à Saint-Lazare, un ostensoir un peu là ne faisait pas mal non plus dans le tableau ! Mais tout cela, ça n’a jamais été pour moi. Je suis zéro et il me faut tout. Quelles pauvres choses on me passe au greffe ! Le dossier le plus important, écoutez cela ! C’est celui qui a le plus de chance de mettre en valeur ma haute éloquence : « Vol et abus de confiance » : un domestique qui a volé une épingle de cravate à son maître. L’homme ne nie pas. Il a été pris sur le fait ; un imbécile par-dessus le marché. Il s’appelle Charles Durin. Et voilà ! Et pourtant, il y a des coups de couteau ! Ils ne sont jamais pour moi ! Des crimes magnifiques, des escroqueries étourdissantes ! Jamais époque judiciaire n’a été plus fertile en miracles. Ouvrez un journal. De la première à la dernière colonne (dernière heure mise à part et publicité), ça n’est qu’exploits d’apaches du grand monde ! Car les autres n’existent plus… Ils ont déserté les bouges et remisé leurs casquettes. Ils ont appris à danser et s’habillent place Vendôme. Et qu’est-ce qu’on voit comme danse de colliers de perles !… comme nettoyage de bijouteries ! Et dans les banques, dans les grandes maisons d’affaires, les lauréats de l’École de commerce, ce qu’ils s’offrent comme comptabilité !… Des millions disparus aux courses ! Un employé à dix-huit mille fait la pige au « mutuel » sur le « carnet » des books ! Et les grandes dames qui épousent les gigolos ! Et les gigolos qui étranglent les grandes dames entre deux jazz ! La police n’a plus assez d’inspecteurs, les inspecteurs n’ont plus assez de menottes. Mais moi ? Rien… Épingle de cravate !… Charles Durin, domestique, vol et abus de confiance… Ah ! ce n’est pas encore celui-là dont on verra la photo dans les journaux, au-dessus de celle de son avocat !… Allons tout de même lui faire une petite visite. Je vais demander au juge un permis de communiquer… Eh bien, j’en reviens. Ça n’a pas été long !… Une tête d’idiot, pas même. La plus parfaite insignifiance. Il regrette… Il ne savait pas ce qu’il faisait… « Ça lui a pris comme ça », paraît-il, de vouloir chiper cette épingle de cravate. Il m’a demandé s’il n’y avait pas une maladie pour ces choses-là ?… Il a fallu que je lui dise le nom de la maladie. Il s’est mis à chialer… « Ah ! la guillotine ! La guillotine pour mon kleptomane ! » J’ai entendu des vieux parler avec une émotion attendrissante de leurs années de Quartier latin, lorsque la vie s’ouvrait devant eux, riche d’espoirs. Je les ai interrogés ; certains n’étaient guère, à cette époque, plus dignes d’envie que moi et ne savaient point davantage où diriger leurs pas. Quand ils parlent de ces heures de basse inquiétude comme s’ils les regrettaient, je suis persuadé qu’ils mentent. Je ne connais point de supplice plus cruel que celui de se sentir capable de tout, sans savoir exactement de quoi, et de ne pouvoir s’accrocher à rien. Journées abominables. Rentrées du soir écœurantes dans les deux pauvres pièces qui, au coin de la rue des Bernardins, constituent le domicile du « cher maître ». Je me jette tout habillé sur mon lit, dégoûté de tous et en particulier de moi-même. Le bruit d’une machine à écrire, dans l’appartement d’à côté. Ce sont deux sœurs qui vivent là : Nathalie et Clotilde. Nathalie est sténo-dactylo, pas très jolie. Elle travaille pour les agences de la rue Henner. Copies dramatiques. Clotilde suit les cours de l’école de droit. Elle s’est déjà fait inscrire au barreau. Il ne nous manquait plus que ça : les femmes ! Une confiance prodigieuse en elle-même, dans son travail, dans sa persévérance. Elle vous dit carrément : j’arriverai. En attendant, pour vivre, elle fait de la copie, elle aussi, pour messieurs les auteurs. Et c’est honnête ! Quelle époque ! Elles ont un frère que je connais, qui est danseur au Cambridge, et qui va épouser une vieille dame. Il y a eu une scène, l’autre jour. Elles l’ont fichu à la porte. Le frère a raison. Surtout s’il tue la vieille dame et me prend pour avocat. Je sens que je le ferai acquitter… Ce matin, j’ai reçu un mot de mon client. Il demande à me voir cet après-midi. Encore un qui ne s’en fait pas ! En sortant de ma pension – c’est un vieil oncle qui la paie – je suis allé faire un tour au jardin du Luxembourg. Pas traîné. Les Reines de France me portent sur les nerfs, et j’ai pleuré en regardant les petits bateaux des gosses sur la pièce d’eau. Ah ! je voudrais aller aux bains de mer ! Je ne connais pas Deauville. Il me semble que je n’arriverai jamais à sortir du Quartier latin. Ah ! la rue Monsieur-le-Prince !… Comment ont-ils fait, les illustres ancêtres ? Je suis allé une fois chez Laveur. On m’a montré la place où Gambetta commençait à raconter des histoires autour de son assiette à soupe. Gambetta !… que serait-il resté de cette outre d’éloquence s’il n’avait pas eu une occasion : l’Empire !… Maintenant, on veut un dictateur et on ne veut plus de discours… Qu’est-ce que je fais au monde ?… Depuis deux jours la « Remington » s’est tue, de l’autre côté de mon mur. Ces demoiselles sont parties en vacances. C’est Mlle Clotilde qui m’a annoncé cette bonne nouvelle. Elles sont extraordinaires : elles s’offrent deux mois de congé tous les ans dans « leur villa de Lion-sur-Mer ». J’ai demandé à mon confrère en bas de soie-imitation de m’inviter. Elle m’a répondu en riant qu’il n’y avait qu’une chambre dans leur villa : « Je coucherai dans le salon ! » Mais il n’y a pas de salon dans leur villa, ni de salle à manger. Il n’y a que deux pièces. Et elle m’a sorti une photo de leur propriété, car cela leur appartient !… Une cabane qu’elles ont construite avec des caisses d’épicerie et du papier goudronné, dans un repli de la dune, avec un jardin potager, ma chère !… où il ne pousse que des coquilles de moules. Elles sont parties, folles de joie… Moi, je suis resté à cirer mes chaussures. Aujourd’hui, je revois mon client. Interrogatoire chez le juge. Il se remet à chialer. C’est une fontaine, ce bonhomme-là ! Le juge d’instruction a reçu une lettre du patron volé. C’est un monsieur très bien, un English, un baronnet qui, du fond de l’Écosse où il est retourné nourrir sa neurasthénie, trouve le temps de s’intéresser encore à sa fripouille de valet de chambre. Il supplie le juge d’avoir pitié d’un moment d’égarement, de sa part à lui, le baronnet. Il n’eût jamais dû déposer de plainte. C’est lui, le coupable ! Est-ce qu’il devait exposer son épingle de cravate à la convoitise de son domestique ? Il veut « sauver son âme ». Ah ! ces presbytériens ! À sa sortie de prison, il reprendra Durin à son service. S’il n’était retenu à Édimbourg par des affaires considérables, il eût déjà retraversé le « channel », mais il sera en France au mois d’octobre. Il demande à Durin de lui pardonner, et il lui envoie une Bible. Le juge rigole. Durin a rouvert ses écluses. On traînera l’affaire jusqu’au mois d’octobre. Le baronnet viendra réclamer son homme. On le lui rendra avec six mois de prison et sursis (première condamnation). L’avocat n’aura même pas à se lever : « Affaire entendue, maître. »… Je f… le camp en claquant la porte. Le lendemain, encore une lettre de Durin. La barbe ! Je décachette : « Maître, je voudrais vous dire un petit mot pour vos honoraires. » On ne connaît pas son cœur. J’aime Durin. Je cours. Je voudrais être déjà en sa présence ; je ne peux plus me passer de lui !… Il m’a été envoyé par la Providence dont il est, en ce moment, le plus utile accessoire. Je trouve un autre Durin. Il ne pleure plus. Je ne le reconnais plus. Il a l’air intelligent. Il me prie de m’asseoir. Que dis-je ? il m’ordonne de prendre place devant lui. Et c’est moi qui ai l’air de recevoir mon avocat dans sa prison. Il met au net ma petite affaire : ça n’est pas long. « Monsieur, j’ai eu tort de ne pas vous parler d’honoraires tout de suite. Vous seriez venu plus tôt à mon appel. » J’interromps, très intimidé : « Je suis désigné d’office. Il ne saurait être question d’honoraires. – Tu blagues, Charles ! Mettons qu’il ne soit question que de ma reconnaissance pour le petit service que je vais vous demander. – De quoi s’agit-il donc, monsieur ? – J’ai lu dans vos yeux que vous vous ennuyiez à Paris et que vous ne seriez pas autrement fâché d’aller faire un petit tour à Deauville ! » Je sursaute. Il sourit. Il ne sait pas combien il tombe juste. C’en est accablant. Il regarde mes chaussures et il cesse de sourire. Le voilà attendri de pitié. Connaissant sa facilité pour les larmes, je coupe court, rouge jusqu’aux oreilles : « Monsieur, j’adore Paris, l’été ! » Il hausse les épaules : « Alors, ne parlons plus de rien. » Je sue à grosses gouttes. Je sens que j’ai perdu tout droit à sa reconnaissance, je sens aussi que si la conversation ne s’arrête pas là, elle va aller très loin, la conversation. Plus loin, beaucoup plus loin que les règlements de l’Ordre ne le permettent. Cet homme a un service à me demander, un service que moi, son avocat, je n’ai pas le droit de lui rendre. Je n’ai plus qu’à me sauver… « Mille francs ! » dit l’homme. Je râle : « mille francs, pour quoi faire ? » « Pour aller à Deauville. – Décidément, vous y tenez ! – Oui ! j’ai là-bas, en ce moment, une amie… une amie très bien… une femme du monde ! Mon Dieu, monsieur, vous êtes mon avocat, c’est-àdire mon confesseur, je peux tout vous dire. – Tout ! – Cette femme du monde a eu des faiblesses pour moi… compliments ! – Depuis qu’elle me sait arrêté, elle doit être dans les transes. – Dame ! si elle vous aime. – Je ne doute pas de son amour, mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit. J’ai des lettres d’elle, des lettres assez compromettantes, des photos, quelques-unes assez intimes, car je suis photographe à mes heures et j’ai le sentiment de l’art. Si ces documents tombent entre des mains étrangères ou, plus simplement, dans le dossier de l’enquête, cette femme est perdue… Dans ma détresse, je ne pense qu’à elle. Il s’agit de lui reporter tout cela, monsieur, dans le plus grand mystère. Le voulez-vous ? » Je regardais mon homme en dessous. « Savez-vous que vous agissez là comme un vrai gentleman ? – Mon cher maître, si j’avais voulu la faire « chanter », je ne me serais pas adressé à vous ! – Merci. » Nous nous sommes compris. « Quand partez-vous ? – Quand j’aurai les lettres et les photos. – Naturellement, je n’ai pas besoin de vous dire que je n’ai pas tout cela dans ma poche… Cette personne et moi, nous nous rencontrions dans un petit entresol de la rue Chalgrin, près de l’avenue du Bois. – Je connais, quartier chic. Cette dame faisait bien les choses… – Pour qui me prenez-vous ? répond Durin. Je suis là-bas chez moi. J’en ai seul la clef. Je vais vous la donner. Entresol porte à droite. On ne parle pas au concierge. Mais s’il vous questionnait, ce qui m’étonnerait bien de sa part, vous diriez que vous êtes envoyé par M. Van Housen, lequel vous a confié la clef. Vous voyez comme c’est simple ! – Après ?

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